Droit de vote des résident-e-s étranger-e-s • Arrêtons la mascarade !
Danielle Simonnet
Je ne participerai pas au débat sur le droit de vote des résident-e-s étranger-e-s organisé par le collectif Votation Citoyenne ce mardi au Grand Parquet.
Non pas, évidemment, que le thème me gêne. Au contraire : mon parti milite pour depuis sa création et c’est pour moi un combat de toujours ! Mais je refuse qu’on l’instrumentalise politiquement.
D’une part parce que je ne souhaite pas cautionner le PS alors même que son gouvernement vient de renvoyer cette promesse de François Hollande aux calendes grecques. Lors de son débat d’entre deux tours face à Sarkozy, Hollande avait clairement envisagé de contourner l’obstacle du congrès, qui nécessite d’obtenir un vote favorable des 3/5ème des voix des parlementaires, en assumant alors d’avoir recours au référendum, pour permettre l’application de son 50ème engagement : le droit de vote des résident-e-s extracommunautaires aux élections locales.
Qu’est-ce qui a changé depuis ? Rien. Qu’est-ce qui a aura changé au lendemain des municipales qui justifie le report ? Toujours rien. A part sans doute une débâcle électorale prévisible du PS !
D’autre part, parce qu’au moment où Anne Hidalgo réclame une alliance du Modem au Front de Gauche, la ficelle est grosse en nous proposant de la mettre en scène dans ce meeting polissé. Qu’on ne compte pas sur nous pour jouer le rôle qu’on nous assigne sur une exigence qui, du fait du PS, ne verra pas le jour avant les municipales.
Enfin, parce qu’au moment où le gouvernement s’apprête une fois de plus à emboîter le pas de Nicolas Sarkozy en reculant de fait l’âge de la retraite, je refuse de donner à ses représentants la caution factice de l’unité.
La mascarade a assez duré !
Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, élue du 20e, candidate tête de liste PG pour les élections municipales à Paris.