Quatre ans après le coup d’État contre Manuel Zelaya, non à la répression et à l’impunité au Honduras
Le Parti de Gauche exprime son indignation suite à l’assassinat au Honduras, mercredi 26 juin, de Sylvia Aguiriano et de la femme de Ulises Sarmiento, tous deux dirigeants de « Libre » dans le département de Juticalpa, Olancho. « Libre » est la coalition de partis progressistes, créée en 2011 par le Front national de résistance populaire (FNRP), opposée au coup d’État. Son but est également d’appeler une Assemblée constituante populaire.
Ces assassinats, à la veille du 4e anniversaire du coup d’État qui a renversé Manuel Zelaya, président élu, s’inscrivent dans une très longue liste de meurtres politiques. Pour la seule journée du 26 juin, une dizaine de personnes ont été assassinées ! Et depuis juin 2009, des centaines de membres et sympathisants d’organisations syndicales, de mouvements paysans, d’opposants politiques, de militants associatifs, de journalistes, ont été exécutés du fait de leur engagement en faveur des droits humains, dans l’impunité la plus totale.
Le Parti de Gauche tient a rappeler que nombre de ces meurtres sont imputables à des groupes armés qui s’apparentent aux tristement célèbres « escadrons de la mort ». Comme le confirme l’ONG Rights Action, nombre de ces exécutions ont commencé suite au déploiement de l’unité des forces spéciales de l’armée hondurienne, entraînée par le Commandement des opérations spéciales du « Commandement Sud » de l’armée des Etats-Unis (SOCSOUTH) !
Ainsi, comme le Chili de Pinochet, le Honduras d’après 2009 est devenu un laboratoire politique, social et économique de l’impérialisme des Etats-Unis : coup d’État pour éliminer les forces qui s’opposent au pillage des ressources; mansuétude vis-à-vis des cartels de la drogue qui contrôlent des pans entiers du territoire national ; justice malmenée, en guise de « happy end », abandon de la terre et du sous-sol du pays aux intérêts nord-américains !
Le Parti de Gauche s’associe au rassemblement vendredi 28 juin, à 18 heures place Saint-Michel à Paris, en soutien au peuple Hondurien dans son combat pour l’indépendance, la souveraineté et la liberté. Il y sera représenté par Christophe Ventura, membre du Bureau national