Non au Plan Autisme 2013-2017, oui à la liberté de choix des familles
Le Plan Autisme 2013-2017 entérine aveuglément les recommandations de la Haute Autorité de Santé publiées en mars 2012 qui préconisent prioritairement une approche éducative, comportementale et développementale, basée notamment sur des apprentissages répétés. La ministre déléguée chargée des personnes handicapées a non seulement fait preuve de sa partialité en fustigeant la psychanalyse au profit de « méthodes qui marchent » mais aussi d’un cynisme inacceptable en menaçant de ne donner de « moyens pour agir qu’aux établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler ». La ministre se permet donc de dicter à une discipline médicale et à une discipline psychologique leurs contenus d’action, comme à la grande époque soviétique. Or, ainsi que la rappelle le Collectif des 39, dans un texte collectif dit des 1000 : « la pluralité des approches est nécessaire en face d’une réalité psychique complexe, celle du sujet en souffrance, qui ne saurait se réduire à une seule dimension, à un seul registre de la connaissance et du savoir ». Ignorer la thérapeutique et privilégier les méthodes cognitivo-comportementalistes en écartant les autres approches sans argument solide, choisir le dressage plutôt que l’émancipation du sujet, voilà qui relève de présupposés utilitaristes bien dans l’air du temps libéral et consumériste, à l’égal des menaces pesant sur l’école républicaine que l’on voudrait voir former des travailleurs jetables plutôt que des citoyens.
Le Parti de gauche récuse ces conceptions réactionnaires et exige que la liberté soit laissée aux soignants, aux psychologues et aux éducateurs d’exercer leur art, et aux familles d’être conseillées comme il se doit afin de choisir les méthodes qui leur semblent mieux répondre à leurs attentes.