Le Parti de Gauche demande à François Hollande d’annuler la dette odieuse de la Tunisie
François Hollande visitera la Tunisie du 3 au 5 Juillet. Durant ce voyage, il tentera de restaurer l’image ternie de la France, qui a jus qu’au bout soutenu la dictature de Ben Ali, notamment sous forme de prêts d’argent dont le peuple tunisien n’a jamais vu la couleur. Et aujourd’hui, c’est à ce même peuple tunisien que le gouvernement ose demander le remboursement de 3,4 milliards d’euros, qui n’ont servi qu’à l’opprimer !
Ainsi loin de proposer un audit de la dette et l’effacement de toute créance illégitime, la requête de Hollande consiste au contraire à encourager les autorités provisoires, en échange du respect par celles-ci des engagements pris par la dictature de Ben Ali, à persévérer dans leur volonté de mener la même politique que leur prédécesseur qui consiste à faire la chasse aux pauvres et non à la pauvreté et à renforcer le sous-développement dans le pays.
En faisant cela, le président français légitime le climat de violence entretenu à dessein par ce gouvernement provisoire dominé par les islamistes, meilleurs alliés du FMI, des Etats-Unis et de l’Union européenne, pour empêcher un nouveau soulèvement populaire contre le chômage, la misère et la liberté de conscience en s’attaquant aux libertés individuelles fondamentales dont les victimes sont les femmes, les intellectuels, les partis démocratiques, comme les milieux ouvriers et leur syndicats. Et ce, alors que le meurtre odieux de Chokri Belaid demeure impuni.
En France, malgré ces politiques liberticides du gouvernement tunisien, le Parti socialiste continue à soutenir le parti Ettakatol, membre de la troïka au pouvoir et de l’Internationale Socialiste.
Le Parti de Gauche, au moment où l’actualité politique en Egypte montre la force des mobilisations populaires contre les partis intégristes qui allient dictature des islamistes et inféodation au néolibéralisme, demande à François Hollande de suspendre le paiement des dettes de la Tunisie envers la France. Il l’appelle à respecter les conclusions de tout audit futur de la dette, notamment si celui-ci révèle que c’est la France qui doit de l’argent à la Tunisie, en raison de l’illégitimité des « remboursements » déjà perçus. Il y va de l’honneur de la France.