« Maintenant La Gauche » a-t-elle toujours sa place au PS ?

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Avec la réforme des retraites qui se prépare, l’aile gauche du PS est face à une situation politique particulièrement complexe. Les dirigeants de son principal courant, Maintenant La Gauche, avaient, lors de la réforme Sarkozy de 2010, affirmé des principes forts et non négociables. Ces principes peuvent être résumés par 2 chiffres régulièrement répétés par Gérard Filoche, un des cadres de MLG: 40 et 60. 40 pour affirmer une durée de cotisation qui ne doit pas excéder 40 ans. 60 pour affirmer que l’âge légal de départ en retraite doit être 60 ans. Seulement voilà, le président de la république, François Hollande, son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, son ministre du travail, Michel Sapin, son ministre de l’économie, Pierre Moscovici, et quelques autres habitués de la rue de Solférino sont d’un avis absolument différent. Ils estiment que la durée de cotisation doit, dans un avenir très proche, être d’au moins 43 ans, ce qui induit, pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein, de partir bien après 60 ans. Face à cette menace d’amplifier la détérioration des conditions de départ en retraite, détérioration initiée par tous les gouvernements de droite qui se sont succédés depuis Balladur jusqu’à Sarkozy, Maintenant La Gauche a pris l’initiative d’écrire à l’ensemble des membres influents du Parti Socialiste. Dans cet écrit, MLG affirme, à juste titre, que la prochaine « réforme » du gouvernement est sans fondement économique et profondément injuste socialement. Depuis, la réponse du gouvernement est claire, nette et précise. Le courant Maintenant La Gauche, qui a obtenu 14% des suffrages lors du dernier congrès de Toulouse, est « irresponsable », « démissionnaire » et, comble de tout « conservatrice ». Par cette réponse, prononcée par un des porte voix bien connu chez les solfériniens, un certain Christophe Caresche, François Hollande place un des courants de son parti, le courant Maintenant La Gauche, dans la catégorie des » irresponsables » du Front de Gauche. Il est vrai qu’au Front de Gauche la retraite à taux plein après 40 annuités dès l’âge de 60 ans est un principe fort et non négociable. Si bien qu’une question d’ordre « existentielle » se pose à Maintenant La gauche, c’est à dire à Emmanuel Maurel, Marie Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj et Gérard Filoche. Leur place politique est-elle toujours au Parti des Solfériniens?

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