France-Côte d’Ivoire • Libérez Jah Prince !
Jah Prince, de son vrai nom Prince Serry, est un artiste franco-ivoirien chanteur-compositeur de reggae. il a deux enfants en bas âge avec sa compagne Lucille Masson. Jah Prince est un artiste engagé sur des valeurs la liberté, la dignité, l’amour mystique. Son principal album intitulé «Prisonniers de Babylone», dénonce en 10 titres les maux qui accablent l’Afrique d’aujourd’hui : l’oppression, la corruption, la violence, le néocolonialisme, le néo fascisme.
En avril 2010, il retourne avec sa famille s’installer en Cote d’Ivoire, pour préparer un nouvel album, construire une école de musique et organiser une tournée dans le pays ; il envoie par bateau du Havre à Abidjan son matériel (instruments, matériel d’éclairage et de sonorisation et 3000 CD de son album) pour une valeur de 300 000 €.
En Janvier 2011 il s’exprime dans la presse locale en demandant aux « Présidents occidentaux de laisser en paix les Présidents africains » : « je suis venu demander aux politiciens de s’effacer et de laisser le peuple travailler. Il faut pour cela désarmer les consciences violentes, repartir sur de nouvelles bases et éviter de brûler le pays». En juin 2011, son matériel, toujours bloqué au port, lui est confisqué et pillé. Il proteste et demande au Président Ouattara la restitution de ses biens.
Mais Babylone ne désigne pas seulement l’Occident corrupteur et il n’est pas facile dans la Côte d’Ivoire actuelle d’être un prince dida originaire de Niazaroko, une commune que le gouvernement ivoirien vient de supprimer certainement pour faire oublier les exactions commises par les nouvelles forces armées (FRCI) à l’encontre de la population le 30 octobre 2011.
Le 21 novembre 2012, Jah Prince est arrêté chez lui, frappé et menotté, mis en prison et il est condamné par une justice expéditive le 15 décembre 2012 à un an de prison et 5 ans d’interdiction de territoire pour consommation de marijuana !
Sa compagne a écrit à Hollande, à Fabius, à Ouattara….. Le cabinet du Président Hollande a répondu : « Le droit international proscrivant toute ingérence dans la justice d’un Etat étranger souverain…. ».
Il s’agit clairement d’un emprisonnement pour délit d’opinion, avec un prétexte pour le condamner. Quand un régime en vient à enfermer les artistes, ce n’est vraiment pas bon signe !
Le Parti de gauche interpelle le gouvernement français quant au sort injuste fait à l’un de ses citoyens et exige qu’il mette en œuvre l’ensemble des moyens dont il dispose pour obtenir la libération et le défraiement du reggaeman Jah Prince.
Une pétition est en ligne, que le Parti de gauche vous invite à signer