Syrie • Libération immédiate pour Youssef Abdelké !
Le Parti de Gauche vient d’apprendre l’enlèvement, jeudi 18 juillet 2013, au nord-ouest de la Syrie à Tartous, par les forces gouvernementales, de Youssef Abdelké, membre du comité central de l’organisation amie du Comité National de Coordination pour le Changement Démocratique en Syrie (CNCD).
Ancien prisonnier politique syrien, il a passé deux ans dans les centres de détention de Hafez Al Assad pour son appartenance au Parti d’Action Communiste en Syrie –PACS (formation membre du CNCD). Artiste-peintre de renommée internationale, il est connu en France pour son engagement démocratique et pour la défense du droit des peuples à leur auto-détermination. Pendant vingt ans, il a vécu en exil à Paris avec son épouse, la scénariste syrienne Hala Abdallah. Issu d’une famille chrétienne de Syrie, Youssef Abdelké milite pour un état laïc, non confessionnel et non ethnique. Depuis les soulèvements populaires en Syrie contre le régime dictatorial et confessionnel de Bachar Al Assad, Youssef Abdelké et ses camarades du Comité National de Coordination pour le Changement Démocratique en Syrie (CNCD) ont toujours appelé à la fin de ce régime, en insistant sur les mobilisations massives non-violentes du peuple syrien, sans aucun recours aux armes ni à l’intervention militaire étrangère.
Le Parti de Gauche exprime sa vive préoccupation quant à cet enlèvement, aux menaces qui pèsent sur la vie de Youssef Abdelké, et appelle à la mobilisation pour exiger sa remise immédiate en liberté. Il réitère son attachement à un règlement pacifique et politique du conflit syrien. Un cessez-le-feu doit impérativement être mis en œuvre sous l’autorité des Nations Unies, ainsi qu’un contrôle des frontières empêchant l’afflux d’hommes et d’armes vers les deux camps. L’urgence est à la paix et à l’aide humanitaire aux victimes syriennes et aussi palestiniennes du conflit. Les Syriens pourraient alors accomplir la transition politique nécessaire à la reconstruction de leur pays, et tourner la page du régime criminel de Bachar El Assad.