La casse de la santé publique pilotée par le gouvernement s’accélère

Le démantèlement du système de santé publique se poursuit. Après l’Hôtel-Dieu à Paris, c’est au tour des urgences de l’hôpital de Wattrelos dans le Nord d’être menacé. En effet, la politique de santé austéritaire s’attaque désormais à un hôpital de proximité accueillant 15 000 patients par an dans un bassin de vie de plus de 66 000 habitants, territoire déjà malmené en matière d’offre de soins comme en témoignent les chiffres nationaux.

Cette décision prévoit dans un premier temps la suppression de l’accueil des urgences de 18h à 9h du matin puis la disparition totale de l’accueil urgences à partir de janvier 2014, alors que les services d’urgences de la métropole lilloise sont déjà saturés que ce soit à Lille, Roubaix ou Tourcoing. La population, les professionnels et les acteurs locaux redoutent, à terme, la fermeture complète de cet hôpital de proximité dans un bassin en passe de devenir un véritable désert médical, malgré les besoins toujours plus importants de la population.

Jeudi 18 juillet 2013, à l’initiative de la CGT et soutenue par des représentants d’autres organisations syndicales, des élus locaux, des associations des usagers, des personnels de la communauté médicale et des citoyens, 400 personnes ont manifesté leur opposition à cette décision autoritaire.

Le parti de gauche s’est associé au mouvement et exprime de nouveau son opposition à cette politique qui prive la population de l’accès aux soins de proximité et amène nombre d’entre eux à renoncer à se soigner pour des raisons financières. Les risques sanitaires d’une telle fermeture sont énormes dans une zone déjà fortement fragilisée.

Le parti de gauche soutient la motion adoptée suite à la mobilisation, à savoir le maintien du service des urgences. Celle-ci pointe les dysfonctionnements de la gouvernance de la communauté hospitalière de territoire de Roubaix-Tourcoing-Wattrelos et exige de l’ARS une réunion extraordinaire du bureau de la CHT avec les représentants des salariés pour engager le dialogue et trouver une alternative à cette fermeture.

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