Congo Kinshaha • Nous exigeons la libération de Diomi Ndongala et un vrai dialogue
Kabila doit libérer Diomi Ndongala et engager un vrai Dialogue National et Inclusif avec l’opposition démocratique
Le député Diomi Ndongala, Président de la Démocratie Chrétienne, est emprisonné abusivement depuis presque 6 mois, en violation des décisions de la Cour Suprême l’assignant à résidence ; son état de santé se dégrade de jour en jour faute de soins médicaux. De plus, il a été empêché d’assister à la dernière audience de son procès, reporté sans cesse. Le régime Kabila veut le faire condamner pour atteinte à la sûreté de l’Etat après l’avoir accusé faussement de viol par un montage manifeste des services de sécurité. Les militaires qui contrôlent la prison de Kinshasa ont déjà commis des actes de torture contre le prisonnier politique Diomi Ndongala, comme cela a été dénoncé par l’Organisation Mondiale contre la Torture en juillet 2013.
Le Parti de gauche exige la libération de Diomi Ndongala afin qu’il puisse se soigner et jouer pleinement son rôle d’homme politique de l’opposition.
Le Parti de gauche rappelle par ailleurs à François Hollande qu’il ne suffit pas de bouder Kabila lors du dernier sommet de la francophonie mais qu’il faut être vigilant aux manœuvres en cours de la part des pays voisins Rwanda et Ouganda et de leurs relais à l’ONU, pour favoriser la thèse de la responsabilité entièrement congolaise dans l’instabilité dans la région Est du pays, tout en soulignant le caractère irresponsable et liberticide du régime Kabila.
Le Parti de gauche rappelle aussi à François Hollande que le rôle de la République française est de favoriser le progrès démocratique et l’émancipation humaine dans les pays d’Afrique francophone et qu’il doit rapidement substituer à l’indifférence dont il fait montre envers ce grand pays, une attitude proactive dans le soutien à un véritable processus de Dialogue interne et inclusif pour chacun des pays engagés dans la crise congolaise, et plus particulièrement en République Démocratique du Congo. Nous en appelons, pour qu’un véritable dialogue et non pas une vague consultation au bénéfice exclusif du pouvoir, puisse s’engager entre la majorité issue des élections peu crédibles de novembre 2011 et les forces politiques de l’opposition qui dénoncent la crise de légitimité du régime, à la libération de tous les prisonniers politiques et à la démilitarisation de Kinshasa pour garantir la sécurité des acteurs d’un renouveau politique de la RDC.