Entre Holllande et Allende, le gouffre politique est immense !

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À comparer la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault menée sous l’autorité de François Hollande et celle mise en œuvre à son époque durant 1000 jours par Salvador Allende avant d’être renversé par le coup d’État militaire de Pinochet, on se dit qu’aujourd’hui ce dernier serait taxé d’irresponsable par nos sociaux-démocrates : nationalisation du cuivre, de grandes entreprises et de 9 banques sur 10, moratoire sur la dette, hausse des salaires et extension de la sécurité sociale… Mais aussi reconnaissance de Cuba et rupture avec l’alignement mené jusque-là sur la politique étrangère des USA. Des décisions qui résonnent encore si actuelles à la lumière de l’alignement atlantiste du gouvernement français actuel et de son positionnement social-libéral.

Jour après jour le gouvernement français s’enfonce un peu plus dans sa propre caricature : attitude matamore presque pire que celle des USA concernant la Syrie, serrage de ceinture budgétaire pour les ménages pendant que les entreprises sont cajolées. Car le gouvernement est aux abois fiscaux : il pensait qu’il suffisait d’attendre tranquillement le retour de la croissance. Mais cela ne fonctionne pas et la France subit la même situation que tous les autres pays d’Europe où la même potion austéritaire a été imposée : plus d’austérité = moins de recettes fiscales.

Ainsi le déficit public est estimé à 4,1 % au lieu des 3,7 % espérés. Comme dans le même temps Moscovici a dansé la danse du ventre devant le Medef en promettant aux patrons une baisse de leur fiscalité, il ne reste que peu de solutions : poursuite de la hausse des prélèvements sous toutes les formes possibles pour les ménages et baisse des dépenses publiques. Cette dernière sera donc aggravée de 1 milliard à 15 milliards de baisses au lieu de 14. Mais Jean-Marc Ayrault est devant une contradiction : comment tenir des promesses incompatibles entre baisser la fiscalité et respecter ses engagements vis-à-vis d’Europe Écologie sur la fiscalité verte ?

A chaque jour son rapport de force et donc son annonce. Tout cela donne une grande impression d’improvisation et d’amateurisme. Aucune vision d’avenir sur le développement de la France en prenant en compte et l’exigence de justice sociale et la nécessité impérieuse de prendre à bras le corps la transition énergétique. L’écologie est réduite à une variable de marchandage politicien !

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

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