Hollande: Beaucoup, ça devient trop

Pole_emploi_Hollande.jpg Interrogé sur les prélèvements obligatoires ce dimanche sur TF1, le Président Hollande a eu cette « raffarinade » : « Beaucoup, ça devient trop ». La belle affaire ! Certes, beaucoup d’annonces dans le vent, ça devient trop. Et pas assez de fiscalité écologique, ça devient trop peu. De fait, beaucoup de Hollande, ça devient trop.Embourbé sur la Syrie avant d’y avoir mis les pieds, François Hollande a rétropédalé dans la gadoue, faisant désormais référence au conseil de sécurité de l’Onu après s’être assis dessus pendant deux semaines à jouer les va-t-en guerre en éclaireur de ses maîtres nord-américains. Aujourd’hui, c’est la queue entre les jambes qu’il essaie de faire croire que son bellicisme a poussé la Russie à faire un geste. Après 15 mois à l’Elysée, il croit encore que les rapports de force internationaux se règlent comme au PS…

Mais c’est aussi sur la fiscalité que François Hollande était attendu. On n’a pas été déçu. Il s’est lui-même présenté comme le « président des entreprises ». Amnésique de ses propres promesses de campagne, Hollande a prétendu revenir sur l’augmentation de la TVA décidée par Fillon qui devait porter le taux général à 21,2 après la présidentielle. A l’époque, le candidat Hollande parlait de renoncer à cette augmentation. Aujourd’hui, il bombe le torse en concédant une augmentation à 20,2 %. Eh François, tu croyais sérieusement qu’on l’aurait pas vu ? Parce que pour un impôt aussi injuste que la TVA, beaucoup ça devient trop !

Ceux pour qui ça doit devenir trop, ce sont bien les militants d’EE-LV. Bananés en milieu de semaine sur la fiscalité sur le diesel et sur le projet de loi sur la transition écologique reporté aux calendes grecques, ils ont eu en compensation un crédit d’impôt pour la rénovation thermique…qui existe déjà (http://ecocitoyens.ademe.fr/financer-mon-projet/renovation/credit-dimpot-developpement-durable ). Sans compter que ce principe du crédit d’impôts sur de tels sujets exclut concrètement ceux qui auraient besoin de rénovation et profite par effet d’aubaine à une large part de ceux qui n’auraient pas besoin d’être incités en la matière au regard de leurs revenus.

François Hollande n’a pas manqué de clore son intervention en remettant à sa place le ministre de l’intérieur Manuel Valls. Rappelant que « c’est à la justice de faire justice », ce qui est le moins pour un Président de la République, François Hollande a dû faire siffler les oreilles de celui qui après le drame de Marignane qualifiait le buraliste de héros et appelait « au réveil des consciences », ouvrant par là la voie aux milices « citoyennes ».

Trop tard pourtant. Après 45 minutes d’interview, après 15 mois à l’Elysée, Hollande, beaucoup, ça devient trop

Commentaires

Les Commentaires sont clos.