Martine Billard : « Cher Alain Vidalies, tais-toi ou démissionne »
Cher Alain Vidalies,
De 2002 à 2012, nous nous sommes retrouvés régulièrement sur les bancs de l’Assemblée Nationale, bien qu’appartenant à des groupes politiques différents, pour défendre avec convictions les droits des salariés et la primauté du Code du Travail, qu’attaquaient régulièrement les gouvernements de droite au pouvoir à ce moment-là.
Ta nomination au gouvernement a été la suite logique de cet engagement et je t’en ai félicité. Mais en même temps je m’en suis inquiétée car j’ai pensé qu’une voix forte allait manquer dans l’hémicycle pour poursuivre les combats menés précédemment.
Malheureusement depuis un an, les faits me donnent raison. Déjà lors de la transposition de l’ANI dans la loi, plusieurs articles reprenaient ce contre quoi nous nous étions battus toi et moi avec nos autres collèges socialistes, communistes et du Parti de Gauche, sous les gouvernements de droite.
Mais en tant que ministre et plus particulièrement celui chargé des relations avec le Parlement, tu n’as qu’un choix : te taire ou démissionner.