Austérité • Etudiants et personnels de l’université de Montpellier entrent en résistance
Ce mardi 15 octobre, l’université de Montpellier plonge définitivement dans l’austérité. Mais elle entre aussi en résistance. Lors de son Assemblée Générale, les étudiants et les personnels sont en effet rentrés en grève pour contester les retombées infernales du programme d’austérité voulu par le parti solférinien. Cela se traduit par l’annonce de fermeture d’une antenne universitaire entière à Bézier – les étudiants et personnels seront priés d’arrêter leurs études ou de faire le trajet jusqu’à Montpellier -, le gels des emplois… Le mouvement prend de l’ampleur. De 400 il y a deux semaines, les étudiants et personnels étaient 800 à la dernière Assemblée Générale.
Face à cela, La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, manie la langue de bois avec une rare habileté. Elle prétend ainsi que la faillite budgétaire n’est pas due à la politique nationale mais à une mauvaise gestion locale, celle de la présidente de l’université, Anne Fraisse. Mais c’est sans compter le courage de cette dernière qui a révélé publiquement ses appels au secours répétés de l’université de Montpellier et le mutisme de la ministre. Son action permet de lever le voile sur le désastre programmé des universités françaises et l’inertie de la ministre. Non, la faillite des universités n’est pas un enjeu local. Sinon pourquoi partout en France les actes de résistances et les Assemblées Générales se multiplient (Sorbonne, Rennes, Toulouse, Le Mans…) ? Pourquoi 15 universités sont en déficit budgétaire ? Pourquoi plus de la moitié ont un fond de roulement en dessous des 30 jours nécessaires ?
La malhonnêteté du gouvernement solférinien n’a donc aucune limite. Pensait-il vraiment qu’en faisant passer en force la loi Fioraso durant l’été, qui prolonge la loi LRU « plus grande fierté » de Nicolas Sarkozy, il n’y aurait aucune conséquence sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) ? Cela ne peut pas être que de l’incompétence. C’est du mensonge. Les universités françaises sont réduites à l’état de marchandise depuis les traités européens de Bologne et de Lisbonne. Or, pour les technocrates vautours de la commission européenne, une marchandise est sacrifiable dès lors qu’il faut absolument réduire les dépenses publiques. Le cocktail vampirisme européen – servilité française risque d’être difficile à avaler pour les étudiants et les personnels universitaires français. A moins qu’il n’explose avant d’être servi.
La France est suffisamment riche pour sortir de cette impasse. C’est une question de juste répartition des richesses. Le parti de Gauche soutient les luttes menées à Montpellier et dans toutes les universités françaises. Il mènera le combat politique autour du retrait des lois LRU et Fioraso et sera aux côtés des étudiants et des personnels qui résistent à l’austérité déclinée aux universités.
La mobilisation à Montpellier en direct sur la page Facebook : L’université Montpellier III passe à l’austérité, mobilisons-nous !