VG GOOSSENS • Quand l’encre peut faire couler le sang !

VG_Goossens_2.jpg Chez VG GOOSSENS, imprimerie d’emballages alimentaires de grandes marques située à Marcq en Baroeul, placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce le 5 septembre dernier, c’est aujourd’hui une guerre des nerfs qui vient de s’engager.

127 salarié-es, mobilisés depuis plus de 2 mois pour faire revenir la direction à la table des négociations, ont décidé de monter de quelques crans – et pas des moindres – la lutte engagée.

Des bonbonnes de gaz ont été installées aux quatre coins de l’usine, 2 d’entre eux ont entamé une grève de la faim depuis 10 jours, les palettes brulent jours et nuits, entraînant une odeur rappelant celle du désespoir.

Mais dans quel monde vivons nous pour laisser mourir une fois encore des salarié-es qui ne se battent que pour exiger leurs droits ? Dans quel monde vivons-nous pour laisser une direction maitresse de sa propre bassesse ? Dans quel monde vivons-nous pour que ces 127 salarié-es puissent être licenciés sans autre forme de discussion et que le groupe belge Van Genechten Packaging, propriétaire du site, n’ait pas l’obligation de financer un PSE ?

Pourtant la revendication des salarié-es est juste et tellement évidente que nous ne comprenons pas que le gouvernement n’ait pas le courage d’intervenir pour ramener VG GOSSENS à la table des négociations. Aujourd’hui comme hier, nous constatons que le gouvernement ne sert à rien. A rien d’autre que de continuer d’ajouter de la misère à la misère. Rien d’autres que d’ânonner de grandes déclarations totalement inutiles sans pour autant bouger le moindre petit doigt pour venir aux en aide aux salariés en détresse.

VG_Goossens_1.jpg Chez VG GOOSSENS, les salarié-es exigent depuis le début du conflit que le gouvernement convoque une table ronde, tripartite – état, direction, salarié-es – mais n’ont obtenus que mépris et abandon.

Est-ce qu’avoir un tant soit peu de courage politique face aux grands groupes capitalistes fait si peur aux Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, ainsi qu’au Ministre du Travail, Michel Sapin ?

Quant nous réclamons la loi contre les licenciements boursiers, pour sécuriser les emplois et permettre aux salarié-es d’obtenir un droit de véto et d’être acteurs de la stratégie économique des entreprises, afin qu’ils ne se retrouvent pas variable d’ajustement au profit des actionnaires de grands groupes dont les bénéfices sont plus que juteux, VG GOOSSENS est la preuve par l’exemple. Il faut aujourd’hui que le gouvernement prenne enfin ses responsabilités et fasse voter cette loi sans délai.

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