Bluelink : la répression syndicale, ça suffit ! Syndicalistes, pas voyous !
Chez Bluelink, filiale détenue à 100% par Air France, les employeurs se sont fait une spécialité d’empêcher les syndicalistes de pouvoir assurer leur mandat. Depuis 6 mois, ce ne sont pas moins de 3 syndicalistes Sud qui ont été visés par une procédure de licenciement et une 4ème subit actuellement une mise à pied sans salaire.
Leur crime ? Avoir fondé une section Sud Aérien chez Bluelink afin d’exiger de meilleures conditions de travail, le respect des minima sociaux et apporter une réponse aux travailleurs qui leur on fait confiance et voté nombreux pour SUD AERIEN aux dernières élections professionnelles.
C’est pourquoi les syndicalistes Sud de Bluelink manifestaient lundi 21 octobre devant le ministère du travail. Soutenus par leurs collègues des autres sections syndicales de Sud Aerien, il s’agissait lundi de dénoncer des pratiques de ces patrons voyous qui pensent que les salariés n’ont le droit de dire que « oui patron, merci patron » !
A la demande des salariés de SUD AERIEN, le Parti de Gauche était présent à ce rassemblement. Depuis toujours, nous exigeons que la démocratie s’exerce dans les entreprises et que la citoyenneté ne s’arrête pas aux portes de celles-ci.
Tous savons que les conflits menés par les salariés sont difficiles à tenir. Alors que toutes et tous, simplement, ne font qu’exiger le respect du code du travail, le droit de pouvoir exercer en toute liberté leur mandat syndical, la note à payer est très chère. Ne pas baisser les yeux face à des directions méprisables fait qu’un jour, la lettre de licenciement n’est que leur seul recours pour pouvoir éloigner un salarié au service de l’intérêt général.
Alors que toutes ces libertés sont garanties par la constitution et la Loi, que fait le gouvernement pour la faire appliquer quand elle défend les droits des salariés ? Rien ! Ce gouvernement depuis son arrivée en 2012 n’obéit qu’au capital et à ses représentants du MEDEF.
Chez Bluelink, dont nous rappelons qu’elle est une filiale détenue à 100% par Air France et où l’Etat est actionnaire à 15,9%, le gouvernement à son mot à dire dans le sort qui est fait à tous les salariés. Encore faudrait il qu’il choisisse de s’opposer de manière globale à la politique de ce groupe qui, pour consolider les profits, applique la purge aux salariés par le plan « Transform 2015 » qui, à terme, doit supprimer 10% des effectifs, tout en augmentant de façon générale la productivité des salariés, y compris des personnels navigants, et évidemment, geler les salaires et les augmentations.
En validant et en ne prenant pas conscience que ce qu’est le plan « Transform 2015 », l’Etat accepte de pressuriser tous les salariés de la maison mère et toutes les filiales travaillant pour le groupe, mis en concurrence entre eux. C’est le cas pour Bluelink qui gère une grande part de la relation clientèle, autrefois assurée en interne par les services d’Air France. Nous retrouvons la logique du toujours plus pour les actionnaires et du toujours moins pour les salarié-e-s.
Le Parti de Gauche exige du gouvernement qu’il fasse stopper ces procédures de licenciements contre les syndicalistes, et qu’il représente à l’Assemblée Nationale la loi d’amnistie des syndicalistes et des acteurs du mouvement social. Le Parti de Gauche exige que l’Etat assume son rôle d’actionnaire dans la définition d’une nouvelle politique sociale pour le groupe Air-France et de ses filiales. François Hollande s’y était engagé lors de la campagne présidentielle de 2012. Qu’il assume ses engagements et qu’enfin, il cesse de trahir les travailleurs.