Non à la répression syndicale en Espagne !

Pour la troisième fois depuis 18 mois, le porte-parole du Syndicat Andalou des Travailleurs, Diego Cañamero, vient d’être arrêté par la police dans le cadre d’accusations portant sur son activité syndicale, telle l’occupation symbolique de terres militaires non exploitées à las Turquillas. Comme en juillet dernier, grâce à la pression populaire, il a été finalement relâché.

Une campagne systématique de criminalisation de l’action syndicale est mise en place par le gouvernement conservateur du Parti Populaire, au moment même où plusieurs ministres et dirigeants sont accusés d’avoir participé à un vaste réseau de corruption révélé par l’ancien trésorier du PP, Luis Barcenas.

Au total, plus de 400 militants syndicalistes du SAT encourent des peines de prison et des amendes extrêmement lourdes pour des actions mineures. Dans l’Europe des régressions sociales, cette politique reprend les méthodes du gouvernement Sarkozy dont François Hollande a honteusement refusé d’effacer les conséquences judiciaires pour nombre de syndicalistes. Le gouvernement français reste d’ailleurs indifférent aux revendications de 7 ouvriers de PSA, en grève de la faim depuis plus d’un mois.

Le Parti de Gauche dénonce cette vague d’attaques contre l’activisme syndical du SAT en Espagne. Il soutient les actions que conduisent les travailleurs andalous dont l’objectif est d’obtenir des réponses concrètes à la misère dans laquelle est plongée la population espagnole, soumise aux mesures d’austérité dictées par Bruxelles. Pour le SAT, comme pour Izquierda Unida, il est urgent d’agir dans un pays qui compte 26% de chômeurs (36% en Andalousie). « Les gens qui mangent dans les poubelles, ceux qui tentent de se suicider, les chômeurs… ne peuvent plus attendre » a rappelé le coordinateur d’IU, Cayo Lara, lors de sa dernière intervention parlementaire aux Cortes.

Commentaires

Les Commentaires sont clos.