Jean-Luc Mélenchon propose « une marche pour la révolution fiscale »
Le co-président du Parti de gauche souhaite que le Front de gauche manifeste pour refuser l’augmentation au 1er janvier de la TVA. Un « cadeau aux patrons » de 107 euros par habitants, selon lui.
Jean-Luc Mélenchon a proposé hier soir au Front de Gauche d’organiser, « le 1er décembre, une marche pour la révolution fiscale ». Une proposition réitérée, ce matin au micro de RTL : « C’est toujours les puissants qui ont tout et les autres qui tirent la langue. Il faut une révolution fiscale dans ce pays », a-t-il expliqué en déclarant « comprendre » le ras-le-bol fiscal.
Le co-président du Parti de gauche, qui participait hier soir à un meeting de soutien à Francis Parny (PCF), candidat aux municipales dans cette commune du Val-d’Oise, a indiqué à son hôte, longtemps responsable des relations extérieures du PCF, qu’une lettre en ce sens serait adressé, ce matin, à l’ensemble des formations du Front de gauche. L’ancien candidat à la présidentielle, dont le caractère personnel des précédentes initiatives (manifestation nationale contre le TSCG, marche contre l’austérité et pour la VIe République) avaient été critiqué, a pris soin de préciser à plusieurs reprise qu’il s’agissait là d’une « proposition ».
Il n’est pas possible de « laisser la colère légitime » du peuple être dirigée par la droite et l’extrême droite « comme c’était le cas à Quimper », a-t-il expliqué, parce que dans ce cas « la colère va se retourner contre le voisin, contre la région d’à côté, contre l’usine d’à côté ». Refusant que le Front de gauche se laisse « embrigader dans des choses inacceptables », Jean-Luc Mélenchon l’invite à « diriger la colère » : « Il faut qu’on soit là avec nos idées, nos drapeaux, nos mots d’ordre. On ne se mélange pas avec n’importe quoi. (…) Nous préférons le dire franchement, nous ne faisons pas de manifestation avec le Medef, avec l’UMP, avec l’extrême droite. Nous faisons des manifestations contre le Medef, contre l’UMP, contre l’extrême droite. »
Le gouvernement organise « la prédation » du capital
Pour le 1er décembre, si cette date est retenue, Jean-Luc Mélenchon a déjà une idée du mot d’ordre. « Puisque Monsieur Ayrault a cédé au premier portique qui a dégringolé, a-t-il lancé, nous avons quelque chose à demander : nous refusons l’augmentation de la TVA au 1er janvier prochain. » Pour le député européen, cette augmentation de 7 milliards d’euros décidée par Bercy, décrit comme « le portique du Medef », n’est rien d’autre qu’une nouvelle « prédation du capital » qui représente en moyenne 107 euros par habitant.
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