Gabriel Amard : « J’envisage sérieusement d’être candidat aux européennes »
En 1995, il devenait le plus jeune maire de France d’une commune de plus de 30000 habitants. Gabriel Amard a depuis rendu son fauteuil d’édile de Viry pour celui de président d’agglomération des Lacs de l’Essonne (Viry-Grigny). Mais, à 46 ans, ce cadre du Parti de gauche (PG), très proche de Jean-Luc Mélenchon, a désormais le regard tourné vers le Parlement européen. Il devrait, sauf surprise, mener une liste Front de gauche (PG/PCF) pour les élections de mai 2014.
Vous dites vouloir mener votre combat à l’échelle européenne. Etes-vous candidat aux prochaines élections?
GABRIEL AMARD. J’ai été désigné par le bureau national comme deuxième homme du Parti de gauche, après Jean-Luc Mélenchon (NDLR : la 1re femme est Raquel Garrido) comme tête de liste aux européennes. Cela veut dire que mon parti envisage sérieusement que je sois candidat. Il ne faut cependant rien prématurer. Tant que les discussions avec les communistes, dans le cadre du Front de gauche, n’auront pas repris, tout reste ouvert.
En France, le scrutin se déroule dans huit circonscriptions régionales. Laquelle avez-vous ciblé?
La région n’a pas encore été ciblée. Ce qui est certain, c’est que ce ne sera pas l’Ile-de-France. Cette division en région reste une exception française. Nous devrions penser ce scrutin comme national.
Mais vous avez été aussi investi pour les municipales, en tandem avec la maire sortante de Viry, Simone Mathieu. Que choisissez-vous : Viry ou Strasbourg (le siège du Parlement)?
Quand je me mets au service de quelque chose, je le fais totalement. Ce serait d’une hypocrisie sans nom de faire la campagne des municipales pour ensuite partir faire celle des européennes. Et je continuerai à appliquer le non-cumul des mandats que j’ai toujours défendu.
Donc concrètement, vous n’êtes plus candidat pour rempiler à l’agglomération?
Si je suis confirmé comme tête de liste pour les européennes, je proposerai au bureau national que Paul Da Silva, premier adjoint à Viry et conseiller général, me remplace dans le tandem avec Simone Mathieu. Paul et moi avons le même profil militant, les mêmes engagements politiques. Mais attention, je ne déserte pas Viry. Je soutiendrai l’équipe dans son combat!
Quelle voix nouvelle pourriez-vous apporter au Parlement?
Celle de la désobéissance nationale et européenne aux politiques d’austérité. Mon expérience sur les questions de l’eau et de régie publique m’a montré le poids des multinationales et des lobbies. Je veux les dénoncer, les attaquer pour réhabiliter l’idée de biens communs et de services publics.
Crédit photo photosdegauche.fr (alexis_cesar)