Le contre-budget 2014 du Parti de Gauche

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La hausse des taux de TVA, c’est 7 milliards d’euros ponctionnés dans les poches du peuple. Le crédit d’impôt compétitivité, c’est 20 milliards de cadeaux au MEDEF. Nous ne sommes pas condamnés à subir cette politique de droite. Changer vraiment la vie du Peuple, nous, on peut !

Notre contre-budget 2013  rendait coup pour coup. Il décrivait, en recettes comme en dépenses, ce qu’aurait été la première loi de finances d’une gauche réaliste et efficace. Le contre-budget 2014 ne lâche rien : il décline nos priorités au niveau national, dans le domaine social et pour le secteur local. Il présente une alternative globale à la hauteur de l’offensive généralisée contre la dépense publique. Les incompétents, c’est les solfériniens ; les réalistes, c’est nous. Nous, on peut !

Taxe sur l’EBE, taxe à 75%, écotaxe : ils amendent leurs budgets au moindre froncement de sourcil du patronat français. Mais la version originale est systématiquement écrite sous la dictée des commissaires européens. Le traitement « austéritaire » infligés aux finances l’État (-7,5 Mds €), de la Sécurité sociale (-6 Mds €) et des collectivités locales (-1,5 Md €) n’est que la VF du plan d’ajustement subis par l’ensemble des économies européennes.

Quand ils appliquent servilement, nous innovons : à l’occasion du centenaire de l’impôt sur le revenu, notre contre-budget propose de le refonder en alignant son assiette sur celle de la CSG. Notre révolution fiscale consistera aussi à démanteler l’ensemble des exonérations qui mitent notre système fiscal, devenu opaque et très peu redistributif, et à redonner les moyens à l’administration de se battre à armes égales contre les fraudeurs qui font perdre environ 100 milliards d’euros par an à l’État et la Sécurité sociale !

Les moyens ainsi dégagés permettront, notamment, de financer la transition écologique à travers la rénovation thermique des logements, la conversion de l’industrie et de l’agriculture, le développement des transports publics et un nouvel aménagement du territoire. Le renoncement aux grands projets nuisibles (35 milliards pour le site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, 8,5 milliards pour le Lyon-Turin ou l’EPR, 131 millions de financement de l’État pour Notre-Dame-des-Landes…) permettra aussi de financer une transition qui pourrait créer 825 000 emplois selon l’ADEME !

Car l’emploi et la situation sociale en général préoccupent moins François Hollande que les coups de menton de Pierre Gattaz. De concert, le gouvernement et les patrons conduisent une politique de l’insécurité sociale qui se traduit, entre autre, par le démantèlement de l’hôpital public et par la montée en puissance des complémentaires. Pour l’égalité de tous face à la santé, notre contre-budget propose le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale des soins prescrits médicalement. Au total, le coût serait donc d’environ 5 Mds € : à peine un quart des 20 milliards d’euros lâchés, chaque année, en cadeau aux actionnaires sans aucune contrepartie.

Ce chèque en blanc est également financé par les « économies » en dépenses et, notamment, par la diminution de 1,5 milliard d’euro des dotations aux collectivités locales. Des collectivités qui doivent faire face aux conséquences des politiques d’austérité : le nombre d’allocataires du RSA a augmenté de 5 % entre fin 2011 et fin 2012, représentant autant de dépenses nouvelles pour les départements. Pour la qualité du service public, l’égalité des territoires et la relance par l’investissement, nous proposons donc une hausse de la péréquation assurée par l’État entre territoires et le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Les collectivités locales assurent 70% de l’investissement public.

L’augmentation immédiate de la consommation populaire par l’effet démultiplicateur de notre politique favoriserait l’activité et créerait un besoin important de main d’œuvre qui, à son tour, se traduirait par une augmentation de la demande intérieure, alors que l’accumulation considérable du capital permise aujourd’hui n’alimente que la rente et la spéculation. Nous sommes les seuls réalistes ! Nous incarnons la seule stratégie crédible de sortie de crise !

Notre contre-budget 2014 s’organise différemment du véritable PLF qui avait été fourni en 2013. Préférant mettre en avant nos axes prioritaires et dénoncer l’austérité des solfériniens en décodant leurs mesures budgétaires aussi injustes qu’inefficaces, nous abordons d’abord le thème central de la fiscalité et de la révolution fiscale. Nous présentons ensuite les principaux points d’une politique écosocialiste qui a pour objectif la règle verte. Ensuite, nous n’oublions pas le thème central de la santé, véritable casse organisée par les libéraux au pouvoir. Enfin, en perspectives des enjeux municipaux de 2014, nous avançons nos propositions de réforme de la fiscalité locale pour une réelle égalité des territoires.

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