A Bruxelles, la concurrence est libre et non faussée… Sauf pour Vinci

La commission européenne vient d’autoriser l’Etat français à verser 150 millions d’euros à la filiale de Vinci en charge de la réalisation de l’aéroport de Notre Dame des Landes. Vinci, groupe dont les résultats financiers en 2011 faisaient apparaitre 1,9 milliards de résultat net.

En pleine cure d’austérité imposée par la même Commission européenne, cette décision est une véritable provocation et un bras d’honneur fait par les oligarques de Bruxelles au mouvement de contestation sur ce projet.

La commission européenne entend-elle ainsi remercier le gouvernement de M Ayrault d’avoir ratifié le TSCG sans l’avoir renégocié ? D’appliquer la règle d’or avec minutie, dans son nouveau budget d’austérité ? D’avoir annoncé en pleine conférence environnementale la privatisation accrue d’EDF et GDF ? De poursuivre l’ouverture du rail à la concurrence et le démantèlement de la SNCF ? Ou tout simplement d’organiser la libéralisation à marche forcée de ces dangereux monopoles que représentent les services publics face à la « concurrence libre et non faussée » ?

Aider ce projet d’aéroport est un non-sens, tant d’un point de vue économique qu’environnemental. Le faire sur les deniers publics est une honte en pleine annonce de hausse du taux de TVA, un signe de plus du fonctionnement oligarchique de la Commission et une motivation supplémentaire pour dire que nous ne voulons plus de cette Europe là.

Sans vergogne, la commission européenne affirme que ce cadeau à Vinci de 150 millions est « compatible avec les règles européennes relatives aux aides de l’Etat ». Il faut donc changer ces règles, et vite ! C’est ce que s’attacheront à faire les futurs eurodéputés du Parti de Gauche, avec le FdG, dès mai 2014.

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