Roms de Frais-Vallon
L’expulsion a bien eu lieu ce matin 3 décembre. Pas exactement en fait. Quand sont parvenus sur les lieux peu aprés 6h, les 1ers militants
, et pami eux J-M. Coppola, les dernières familles venaient de partir. Un feu se consumait, un repas abandonné traînait sur une table .
Comme pour la Capelette il y a un mois, les militants, une cinquantaine, la presse (La Marseillaise, FR3, LCM…), attendaient l’arrivée de la police venue constater que le camp était vide. Avant le passage d’un bull-dozzer pour faire place nette.
Une nouveauté réconfortante quand même: une dizaine de femmes de la cité voisine étaient là pour dénoncer l’inhumanité de cette expulsion. Là où les riverains de St Barthélémy étaient passés pour voir et se réjouir il y a 2 ans!
Les familles, elles, se sont égayées dans le froid. Ce soir, elles seront quelque part dans Marseille, sans abri, avant de se reconstruire quelques baraques. D’où elles seront encore chassées bientôt. R. Miron, candidat UMP dans ce secteur des municipales, peut-être fier, lui qui en avait appelé au préfet pour la mesure prise ce jour.
Flattant les bas instincts de quelques individus, il avait parlé de riverains incommodés! Lesquels? On ne les a ni vus ni entendus. Et incommodés par quoi entre ces 2 murs de 15 à 20 m de haut?.
Mais dans la guerre des pauvres que Miron a voulu lancer, ceux-ci ont montré que c’est quand même chez eux qu’on trouve le plus de solidarité.