Hommage à notre camarade Cécile Hallé
Nous avons appris le décès de notre camarade Cécile Hallé, survenu fin janvier, début février, à Berlin, où elle s’était retirée pour finir ses jours avec le plus de dignité possible.
Cécile Hallé était la mère de Christophe Schimmel, notre co-secrétaire du Comité de Figeac. Elle était aussi l’amie de Marlène Noygues, notre autre co-secrétaire, ainsi que d’autres camarades l’ayant bien connue sur le secteur de Figeac. Elle est partie après une longue maladie qu’elle aura combattue fort longtemps.
Cécile était une photographe de talent, réalisant des photos pour l’Ecole des Beaux Arts de Paris. Et elle avait beaucoup donné d’elle même pour la cause de la transformation sociale de la société pendant la période notamment qui a suivi les évènements de mai 1968, mettant son grand appartement de la rue de Rennes, à Paris, à disposition des militants de « la Gauche Prolétarienne ».
Elle y accueillait les intellectuels « gauchistes » (comme on les appelait à l’époque) comme Jean-Paul Sartre. L’écrivain et philosophe Maurice Clavel dira d’elle : « Cette compagne de la première heure nous a sacrifié son job, ses jours, ses nuits, sa santé et, je le crains bien, sa maison ».
Adhérente au PG dans le Lot, elle était une figure du comité de Figeac. Elle était toujours à l’écoute des autres. Nous nous rappelons son investissement dans le démarrage du journal « Lot en Action ». Elle faisait seule une partie de la distribution …courageuse elle l’était. Des souvenirs de manifs où nous nous demandions comment c’était possible que Cécile, avec la fatigue que l’on sentait en elle, soit encore dans la rue. Elle n’a jamais renoncé à ses convictions qui lui ont rendu la vie plus difficile. Elle ne s’en plaignait jamais.
Cécile a donné toute sa force et son énergie à soutenir des actions concrètes, moralement et physiquement. Malgré son grand âge et sa maladie, elle servait les causes locales, de la distribution de tracts active jusqu’aux nuits sous la tente dans la cour de l’hôpital en 2012 avec le personnel gréviste des semaines durant.
Elle aimait parler avec les gens, elle aimait affirmer ses convictions. Cécile avait l’écoute envers ceux qui souffrent, croire en l’humain était chez elle naturel, de part la richesse de ses combats elle savait redonner l’espoir quand la résignation prenait le dessus. Elle avait atteint une sagesse sereine et douce et la plénitude du don.
Pour toi Cécile, soit tranquille, on lâche rien.
Le comité de Figeac et le PG46