Pendant la crise, les atteintes à l’environnement continuent
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Le report à une date inconnue de la future loi sur la transition énergétique devant le parlement est l’exemple même du manque de volonté politique de ce gouvernement. L’urgence climatique se fait pourtant sentir chaque jour un peu plus. Les épisodes extrêmes de tempêtes que nous connaissons cet hiver ont des conséquences matérielles immédiates : inondations à répétitions sur la côte atlantique et à l’intérieur des terres le long des cours d’eaux en Bretagne, Pays de Loire et Var ; recul des côtes jusqu’à 10 mètres en certains points du li
ttoral aquitain… La prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) se tiendra à Paris fin 2015 avec pour objectif de maintenir le réchauffement en dessous de 2°C par rapport aux températures du début du XXe siècle. Or la planète est plutôt actuellement sur une trajectoire de 3,6 degrés, voire plus. Les 13 premières années du 21ème siècle figurent parmi les plus chaudes jamais observées. Il y a donc urgence.
La Commission Européenne a proposé fin janvier de réduire de 40 % les émissions de CO2 en 2030. Or, le paquet énergie climat européen ne prévoit pas plus de 27 % d’énergie renouvelable (ENR). C’est largement insuffisant car il permet à chaque pays de poursuivre avec un haut niveau d’énergie carbonée et/ou nucléaire. Le gouvernement français n’a absolument pas été à la pointe des négociations pour imposer une augmentation de la part des ENR. Ce n’est guère surprenant lorsqu’on voit le recul, un de plus, sur les engagements pris quant à la réduction à 50 % en 2025 de la part du nucléaire dans l’énergie. En fait l’Élisée envisagerait de fermer les plus vieilles centrales nucléaires, qui sinon auraient besoin de travaux très coûteux pour prolonger leur durée de vie, en les remplaçant sur les mêmes sites par des EPR du type de celui en construction à Flamanville. La production d’énergie nucléaire ne baissera donc pas. C’est la hausse de la consommation globale d’énergie qui provoquera mécaniquement une baisse de la part du nucléaire. A. Montebourg de son côté continue sa croisade pro gaz de schiste. L’hécatombe des abeilles se poursuit pour cause d’utilisation intensive de pesticides (fipronil, gaucho, cruizer, poncho) dont la nocivité sur la santé humaine est de plus en plus soulignée alors que l’autorisation d’épandage par voie aérienne a été réaffirmée. Au moment où les agriculteurs américains doivent faire face à une prolifération de mauvaises herbes rendues résistantes aux herbicides contenus dans les OGM, la commission européenne vient de passer en force pour autoriser un nouveau maïs OGM, simple aperçu de ce qui nous attend si le projet de GMT entre l’Europe et les USA venait à s’imposer.
Enfin, concernant Notre Dame des Landes, la cour d’appel de Nantes, vient de rejeter le recours contre les expulsions. Les opposants se pourvoient donc devant le Conseil d’Etat. Les travaux ne commenceront pas ! Nous ne les laisserons pas faire ! Manifestons massivement à Nantes le 22 février ! La délégation du Parti de Gauche sera emmenée par ses 2 coprésidents Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard.