Le 14 février, la Région Ile-de-France s’opposera-t-elle à l’accord de libre échange Europe-Etats-Unis ?
Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les Etats-Unis entamaient des négociations en vue de conclure un accord de partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) surnommé Grand Marché Transatlantique. Négocié en secret, et initié notamment par les patrons des transnationales, l’administration américaine ainsi que les dirigeants européens libéraux et sociaux libéraux, ce projet permettrait aux multinationales d’attaquer en justice tout Etat ou collectivité locale qui ne se plieraient pas aux normes du libéralisme.
La mobilisation d’organisations citoyennes, syndicales, écologiques et politiques se développe en Europe et aux Etats-Unis.
Néanmoins, malgré l’annonce de la suspension des discussions sur les tribunaux d’arbitrage, les discussions continuent. Ce délai arrive opportunément au moment des élections européennes pour tenter d’empêcher une fois encore tout débat démocratique.
Car cet accord est négocié dans le plus grand secret loin de l’attention des citoyens. Les discussions sont tenues secrètes et le mandat même des négociateurs est secret. Secret pour tous les citoyens, mais pas pour les américains qui y ont eu accès grâce à l’espionnage de la NSA.
Il faut agir pour stopper la mise en place de cet accord. Les citoyens et les élus doivent se mobiliser pour faire connaître massivement les détails du Grand Marché Transatlantique au plus grand nombre. C’est ainsi que nous avions fait échouer les négociations visant à instaurer l’AGCS, ancêtre du GMT.
Dans cet esprit, le groupe Front de Gauche – Parti de gauche et Alternatifs de la Région Ile-de-France, dans le cadre des délibérations présentées par les groupes, vient de déposer une délibération demandant l’arrêt des négociations, le lancement d’un grand débat national sur le libre-échange et proclamant la Région Ile-de-France hors TTIP.
Cette délibération sera examinée le 14 février. En 2004, la Région s’était déclarée zone « hors AGCS ». A l’époque, les Conseillers régionaux socialistes et écologistes avaient soutenue cette décision. Soutiendront-ils notre délibération qui s’inscrit dans la continuité ?