Patronats allemands et français appelent à remettre en cause la souveraineté populaire

Les confédérations patronales de France et d’Allemagne se sont réunies pour demander « au sein de la zone euro, un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres. » Rien ne les arrête. Ce sont les gouvernements et les parlements qui disposent de ces compétences. Mais visiblement pour le patronat, la démocratie est bien embarrassante. Ce serait tellement mieux de remplacer les ministères par les fédérations patronales ! Pourtant ce n’est hélas pas le gouvernement de François Hollande qui leur refuse grand chose, lui qui a de plus ratifié le TSCG jetant ainsi à la poubelle ses promesses de renégociation. Mais il n’y en a jamais assez et ce n’est jamais assez vite.

Les deux confédérations patronales ont été répéter leur credo libéral à l’Élysée, Matignon et Bercy où n’en doutons pas ils ont du recevoir un accueil chaleureux : « baisse du coût du travail, assouplissement du marché du travail et allongement du temps de travail et de la durée d’activité, simplification des réglementations, tailler dans la bureaucratie et lutter contre le protectionnisme en facilitant l’adoption du traité transatlantique… » toutes exigences auxquelles les gouvernements allemands, du SPD comme de la CDU, ont déjà répondu largement. Depuis le discours du 14 janvier, nous savons que François Hollande est bien décidé à en faire autant.

À l’exigence « d’un nouveau traité pour la zone euro et pour l’Union européenne, qui permettrait la mise en oeuvre de ces réformes et créerait un nouvel ordre de compétence », une seule réponse : désobéir aux traités en vigueur et refonder l’Europe. Le Parti de Gauche portera lors de l’élection européenne ce refus de l’Europe actuelle.

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