Stop au chantage des compagnies pétrolières dans les outre-mers!

Les événements de 2009 ont montré l’importance du prix du carburant sur le coût de la vie dans les outre-mers. Depuis lors, ce prix est fixé dans les DOM-COM par un arrêté mensuel pris par les préfets. Dans une nouvelle loi, le ministre des Outre mers, M. Lurel, s’attaque enfin à la marge plus qu’abusive des compagnies pétrolières.

Rappelons que celles-ci s’engraissent sans limite sur le dos des habitants. Ainsi, alors qu’une baisse de 7 centimes sur les carburants avait été décrétée pour 3 mois en septembre 2012, le carburant devait retrouver à l’issue de cette période un prix indexé en partie sur le baril de brut. Pourtant, malgré une baisse de 11% de celui-ci dans la même période, le prix du carburant s’est une nouvelle fois envolé !

Face aux déclarations du ministre, les grandes compagnies ont d’abord répliqué par un honteux chantage à l’emploi. Elles menacent ainsi de remplacer les pompistes par des pompes automatiques, en détruisant plus d’un millier d’emplois. Après une rencontre houleuse avec le ministre, elles ont claqué la porte des négociations et propagent à dessein la rumeur d’une grève illimitée pour organiser le blocage des îles.

Le Parti de Gauche dénonce le chantage exercé par les compagnies pétrolières toutes puissantes sur les exploitants et leur situation de monopole à travers le contrôle de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du carburant. Nous défendons depuis toujours l’idée d’un service public de l’énergie afin de mettre en place une maîtrise par l’État et les collectivités territoriales des prix et de la distribution de ces biens indispensables à la vie. La distribution d’essence est un service vital pour les citoyens : il doit rentrer dans le champ du service public et être détaché des conflits d’intérêts privés.

Cette situation démontre une nouvelle fois l’incapacité du gouvernement à obtenir quoi que ce soit des grandes compagnies pétrolières. C’est bien par loi que nous pourrons imposer une baisse du prix du carburant plus que nécessaire au développement de l’emploi et au bien vivre dans nos territoires. Il ne s’agit bien évidemment pas de favoriser la consommation d’énergie mais de donner un peu d’oxygène à des citoyens déjà asphyxiées, alors que l’absence d’une politique cohérente des transports et du développement urbain fait de la voiture un outil indispensable à la vie quotidienne.

Il est enfin urgent d’organiser la transition écologique de nos îles et d’organiser leur autonomie énergétique. Voila un des objectifs de la planification écologique !

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