Quand Danielle Simmonet fait sortir de ses gonds Pierre Gattaz
Ce vendredi 14 février, la fondation Emmaus a présenté son programme de lutte contre la grande exclusion. A cette occasion, les candidats à la municipale étaient invités à présenter leurs propositions. Danielle Simonnet, Anne Hidalgo, Charle Beigbeider, Christophe Najdovski étaient donc assis au premier rang de l’assistance. Mais avant leur intervention, ce sont Pierre Gattaz, président du Medef et Louis Gallois, ancien patron d’EADS et actuel président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), qui étaient invités à s’exprimer sur la grande précarité. Le premier, à peine rentré de son voyage aux Etats-Unis avec le président Hollande (son nouvel ami après N. Sarkozy) a engagé le MEDEF à généraliser l’engagement des grandes entreprises dans le “charity business”. Non sans cynisme, il a même salué le “service après vente” réalisé par Emmaus auprès des personnes en réinsertion dans ces entreprises… Le second a invité les associations à s’associer au pacte de responsabilité !!!
A leur suite, les candidats se sont succédés, par ordre alphabétique, pour présenter leur propositions… Sauf NKM, qui n’a pas daigné apparaître chez Emmaüs… Beigbeder a été la hauteur de ce qu’on attend de la droite caritative ; Hidalgo et Najdovski ont déroulé les notes consensuelles qu’ils avaient préparé sur la nécessité de lutter contre la grande précarité et les efforts déjà effectués par la ville. Bref, aucune fausse note… La beau consensus bienpensant.
Quand Danielle Simonnet monte sur l’estrade. Un journaliste de France Bleu tweete :
“C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches”. C’est par une citation de Victor Hugo que la candidate du Front de gauche a commencé par rappeler les causes de la grande précarité, avant de souligner que l’an dernier les 300 familles les plus riches avaient augmenté leur revenu de 25%. Puis de lancer : “Monsieur Gattaz, vous êtes ici et vous parlez d’emploi mais vous ne représentez rien. Vous représentez 8% du patronat !”. C’en était trop pour le patron du Medef qui s’est levé de sa chaise pour se réfugier sur un côté de la salle avec son équipe. Entré comme invité d’honneur à Emmaüs, il est reparti par la petite porte… et rouge de colère !
Danielle Simonnet a dénoncé les politiques d’austérité et de soumission à la finance qui aggravent la précarité et l’exclusion, et réduisent les moyens alloués aux politiques de solidarité. Après avoir déroulé les propositions du Front de gauche pour lutter contre la précarité et l’exclusion et garantir l’accès aux droits de toutes et tous, elle a été félicitée par des salariés et bénévoles d’Emmaüs.
En ce jour de Saint Valentin, pour le Front de gauche, pas de déclaration d’amour au MEDEF !