Espagne : la spirale de la violence policière
Le 6 février plus d’une dizaine de migrants sub-sahariens trouvaient la mort par noyade, après avoir été repoussés par la Guardia Civil (équivalent de la gendarmerie), alors qu’ils tentaient d’atteindre à la nage l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc. Les forces de l’ordre espagnoles au lieu de leur prêter secours ont fait usage de balles en caoutchouc sur des personnes qui savaient à peine nager, contribuant à la panique et aux noyades. Après la tragédie grecque de Farmakonisi, celle de Ceuta montre à quel point la politique migratoire européenne du dispositif Frontex passe par l’usage systématique de la violence policière au mépris de la vie et des droits humains.
Le gouvernement conservateur du parti populaire se pose ainsi en champion de méthodes répressives d’un autre temps, qu’il a matérialisées dans un projet de Loi pour la Sécurité citoyenne qui permettra la criminalisation des manifestations populaires spontanées.
Dernier événement en date dans ce cycle de violence, samedi 15 février, la police a fait irruption sans mandat de perquisition dans un centre socio-culturel du Parti Communiste Espagnol à Alcalá de Henares où se déroulait une fête de la jeunesse communiste. Plusieurs personnes ont été frappées, deux autres arrêtées, le local et l’ordinateur fouillés sans autorisation judiciaire.
Le Parti de Gauche condamne fermement cette banalisation de la violence policière en Espagne et apporte tout son soutien aux camarades du PCE dans ces moments difficiles.