Trop, c’est trop
Tous ceux qui n’appartiennent pas au monde des grands patrons, chômeurs, salariés, petits patrons, commerçants, artisans regardent avec stupeur mais aussi avec rage ce spectacle du président de la République dorlotant jour après jour les patrons de la finance et des grands entreprises. Un jour c’est aux Etats-Unis, allant jusqu’aux embrassades en public d’un exilé fiscal ex-pigeon, quelques jours plus tard ce sont des cajoleries à l’Elysée. Stop ! La France , les entreprises, ce ne sont pas ces parasites qui ne pensent qu’à s’enrichir personnellement et se moquent bien de l’avenir de notre pays et du bien être des citoyens. Mais aux génuflexions devant le patronat, s’est ajouté le recul devant la réaction qui après avoir obtenu le retrait de la loi famille, essaie d’obtenir maintenant d’autres victoires. C’est ainsi que l’ultra-droite, rejointe par F. Copé qui a basculé dans le ridicule, est à l’offensive contre le contenu des livres pour enfants présents dans les bibliothèques municipales et l’enseignement à l’école primaire, les deux accusés de pervertir les enfants. On se croirait revenu à l’époque où les curés accusaient l’école laïque d’être l’école du diable.
La politique d’austérité, le chômage, le pacte de compétitivité, l’affaiblissement de la présence de l’état dans les territoires que ce soit au niveau des institutions ou au niveau des services publics, et les reculades du gouvernement sontaujourd’hui le terreau de la désespérance qui peut se traduire dans l’abstention ou dans le vote FN. Il est temps de réagir et de montrer que l’alternative à la politique du gouvernement n’est ni la droite ni l’extrême-droite. L’alternative est à gauche, dans une opposition de gauche au gouvernement qui s’assume et qui réunisse sans sectarisme, bien au-delà des forces du Front de Gauche, toutes celles et tous ceux, forces politiques, syndicalistes, secteur associatif, citoyens, qui ne supportent plus. C’est le sens de la proposition qui est faite d’une marche nationale à Paris, dont la date pourrait être le 12 avril. Le succès d’une telle initiative dépendra de l’appel qui sera fait et qui devra regrouper le plus largement possible. Le Parti de Gauche s’engage donc pour la réussite d’un tel appel.
Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche