14 février 1913

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Le 14 février 1913, de retour à Lhassa, le 13e Dalaï-lama, Thubten Gyatso, édite une proclamation réaffirmant l’indépendance du Tibet. Cette indépendance avait été une première fois déclarée en 1912 par une lettre réclamant le pouvoir spirituel et temporel sur cette région pour le Dalaï-lama, c’est à dire l’instauration d’une théocratie.
Alors que Lhassa est sous autorité chinoise puis mandchoue depuis le quatorzième siècle, le Dalaï-Lama réclame le « grand Tibet » qui inclue le Yunnan et le Sichuan, soit un quart de la surface de la Chine. Cette déclaration d’indépendance est faite alors que la Chine est occupée par les troupes britanniques qui jouent de révoltes intérieures contre le gouvernement républicain du Guomindang.
Ce concept de Tibet indépendant sera tour à tour utilisé par les diverses puissances coloniales pour déstabiliser la Chine. Cette invention est également utilisée par les nazis qui envoient des expéditions pour appuyer les troupes japonaises dans leur conquête de la Chine. C’est ainsi que le SS Henirich Harrer, proche d’Himmler, devient le précepteur de l’actuel dalaï-lama. Ce dernier restera en contact avec le vieux nazi jusqu’à sa mort au point de l’inviter parmi les personnalités soutenant l’indépendance du Tibet lors d’un congrès international à Londres en 1994, aux côtés d’un autre SS, Beger l’ethnologue d’Auschwitz.
Ces soutiens à l’indépendance loin d’émanciper le peuple tibétain en font une société au fonctionnement proche de l’Ancien régime : servage, peine de mort, torture, lutte contre l’homosexualité… En 1959 les USA financent pourtant la révolte des moines tibétains face au régime communiste chinois qui y avait aboli le servage et abrogé les codes tibétains qui classaient la population en trois catégories et neuf classes. Depuis, la scolarisation des enfants du Tibet concerne 81% d’entre eux là où il n’y en avait que 2% au temps béni des traditions, de même pour l’espérance de vie passée de 35, 5 à 67 ans.
L’actuel Dalaï-lama participe de cette géostratégie hostile à la Chine en étant financé par les USA et protégé par l’Inde qui accueille et protège le « gouvernement tibétain en exil ».

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