Chômage : l’irresponsabilité continue !
La publication par l’INSEE des chiffres du chômage au sens du Bureau International du Travail pour le quatrième trimestre 2013 est un rappel à l’ordre après les affaires délétères de l’actualité des derniers jours. Le constat est simple : l’irresponsabilité continue.
On aurait tort de se féliciter de la baisse de 0,1% enregistrée sur le quatrième trimestre, par rapport au troisième trimestre 2013. Cette baisse est marginale, et fallacieuse : l’INSEE reconnaît même que la marge d’erreur sur ces chiffres est de 0,3% et le chômage fin 2013 reste au final aussi élevé que fin 2012. Il atteint un taux historique de 10,2%. La réalité est que la méthode coué prophétisant une diminution réelle de la courbe tombe à plat. Le gouvernement persiste pourtant à défendre ses idées « zombie » : idées mortes qui continuent à le hanter. La pensée magique du gouvernement, composée d’allégements de cotisation sans contrepartie, passe du CICE en 2013 au «pacte de responsabilité» en 2014. Après l’inversion de la courbe du chômage, va-t-on promettre «l’inversion de la hausse des dividendes», alors que les actionnaires du CAC40 ont empoché 40 milliards d’euros en 2013, 5% de plus qu’en 2012 ?
Le taux de chômage des jeunes qui sert d’alibi au gouvernement n’a pas diminué. Ce taux culmine à 22,8% et les chiffres de l’INSEE dévoilent une autre vérité : la population active des 15-24 ans a baissé de 0,1% au quatrième trimestre, et de 0,7% sur un an, alors que leur taux d’emploi n’a augmenté que de 0,4% en 2013. Autrement dit, les jeunes renoncent à chercher un emploi et ne sont plus comptabilisés comme chômeurs. Voilà le vrai résultat d’une politique qui ne donne à la jeunesse d’autre choix que d’enchaîner les CDD ou les contrats d’intérim !
Le Parti de Gauche affirme que seul un plan global et ambitieux permettra d’en finir avec le chômage de masse. Nous préconisons un scénario cohérent en cinq axes : la sécurisation des salariés en réaffirmant le CDI comme la norme, une nouvelle étape de réduction du temps de travail, la création massive d’emplois publics, un plan de réindustrialisation écosocialiste via un protectionnisme solidaire et la définanciarisation des entreprises par notamment l’interdiction des licenciements boursiers.