Régionales 2010 – 1er tour
Au soir du 1er tour des élections régionales, le Parti de Gauche, a vu sa stratégie du Front de Gauche validée par les électeurs qui se sont déplacés jusqu’aux urnes:
– Si les médias (qui ne lui ont vraiment pas facilité la campagne) voulaient bien considérer que le Front de Gauche n’a présenté des candidats qu’en 17 régions, au plan national ils diraient que le Front de Gauche a conquis 8,8% des suffrages, améliorant ainsi ses résultats aux européennes. Le Front de Gauche est installé dans le paysage politique de la gauche française.
– Il a clairement distancé le Modem coupant ainsi au PS « la route de l’alliance pourrie avec le centre » selon l’expression de Jean-Luc Mélenchon.
– Dans les régions où le NPA s’est allié au Front de Gauche – exception faite du cas particulier du Languedoc Roussillon – le rassemblement réunit de 10 à 14% des suffrages . Dans les régions où le NPA a choisi de faire cavalier seul, la confiance que lui accordaient les citoyens s’est considérablement effritée par rapport aux européennes.
En Midi-Pyrénées, comme le souhaitait Christian Picquet dans la campagne, les électeurs ont sévèrement châtié Brigitte Barèges:21,76% des suffrages. A Montauban qu’elle gouverne d’une main de fer, elle n’a atteint que 28,09% quand l’ensemble de la gauche totalise près de 59%. Le joker Deville n’aura pas limité la casse!
Le score du FN que ce débat glauque sur l’identité nationale semble avoir ragaillardi, ternit cette satisfaction (plus de 15% à Castelsarrasin et à Moissac)
Reste que 48,22% des midi-pyrénéens et 52% des électeurs du pays se sont donné de « bonnes » raisons de s’abstenir:
«Il y a quelque chose d’ un peu désespérant, c’est qu’après un tel résultat, on considère que l’abstention c’est une case creuse. Non, ce n’est pas une case creuse, c’est une case d’insurrection civique de gens qui disent: »y’en a ras le bol » et ça s’adresse à tout le monde», a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Comment restaurer la confiance en la politique de ces citoyens pour qu’ils s’en mêlent afin de finir de désavouer la droite sarkozyste et construire l’alternative antilibérale dont le pays a tellement besoin?C’est un des défis majeurs pour le Front de Gauche d’ici le second tour et bien après.