La 1ère Fête de l’Humanité – Le 7 septembre 1930
Le 7 septembre 1930, est inaugurée la 1ère Fête de l’Humanité, imaginée par Marcel Cachin alors directeur du journal. Conçue comme une manifestation de « solidarité prolétarienne », son objectif est de diffuser l’Humanité et de dégager des bénéfices pour assurer son financement. La première édition qui se déroule à Bezons est de faible ampleur. On dénombre 1000 participants et sa portée reste limitée puisqu’on ne compte qu’un seul stand non francilien, celui de la ville d’Alès. Cependant, rapidement elle se développe en accueillant concerts, spectacles, et des stands de plus en plus variés.
L’événement devient le rendez-vous des solidarités internationales dès 1936 avec le svoutien aux républicains espagnols et l’apparition des premiers stands internationaux. La Fête est également un lieu de convergence des luttes sociales, mais c’est surtout la dimension politique qui s’inscrit dans la Fête, avec au commencement le combat pour l’unité de la classe ouvrière symbolisée alors par le Front populaire. Chaque édition de la Fête apparaît alors comme un marqueur de son temps.
Après 5 années d’interruption, c’est près d’un million de participants qui s’y retrouvent en 1945, exprimant la reconnaissance du rôle du PCF dans la Résistance et la Libération.
Durant toute la guerre froide la visibilité de l’U.R.S.S y est très forte. Avec la célébration du Spoutnik en 1958, la venue de Youri Gagarine, le premier cosmonaute, qui suscite l’enthousiasme, l’hommage à la Révolution d’Octobre en 1967, la présence des Chœurs et danses de l’Armée soviétique en 1968… Et de manière parallèle les figures de la contestation américaine sont régulièrement invitées comme Joan Baez en 1971.
Avec la signature du programme commun de gouvernement (1972), l’union de la gauche redevient le thème central de la Fête. Communistes, socialistes, radicaux de gauche se côtoient et échangent dans des débats qui prennent de plus en plus d’ampleur au sein des stands.
En 2011 pour la première fois un dirigeant politique non communiste, Jean-Luc Mélenchon, prend la parole sur la grande scène, signe fort de l’engagement du PCF vers le Front de Gauche : la Fête est là encore fidèle à ses objectifs d’unité ouvrière et de front politique unique.