Espagne : Le peuple exige un reférendum sur l’austérité!
Ce samedi 15 septembre, près d’un million de manifestants venus de toute l’Espagne ont défilé dans les rues de Madrid pour dire à nouveau « Non aux coupes! » « Non à l’austérité ! »
Cet été « la Marche des mineurs » avaient recueilli le soutien de centaines de milliers de madrilènes à leur arrivée dans la capitale, le 19 juillet des millions d’espagnols défilaient dans toutes les grandes villes d’Espagne, un mot d’ordre : « Ils veulent en finir avec tout! » Les deux centrales syndicales majoritaires UGT et CCOO (Comisiones Obreras) appelaient alors à une manifestation nationale à Madrid le 15 septembre. Pari réussi! Ce sont des milliers de bus venant de toute les régions d’Espagne qui ont convergé vers Madrid.
Le gouvernement Rajoy annonce 65 000 manifestants, mensonge, la plaza Colon était noire de monde, ils étaient près de 1 million selon les organisateurs.
Toutes les luttes se trouvaient réunies en une marée humaine de toutes les couleurs : vert pour l’Education , blanc pour la Santé, orange pour le secteur social, rouge pour les syndicats, noir pour les services publics, violets pour les associations qui militent pour le droit des femmes … 150 syndicats et associations du Sommet Social (« laCumbre Social ») y étaient représentés.
Depuis mai 2010, pour le peuple espagnol, la seule politique à l’ordre du jour est celle de l’austérité : premier plan de 50 milliards d’économies du gouvernement socialiste de Zapatero en mai 2010, puis depuis l’avènement au pouvoir de Rajoy, un ryhtme effréné de coupes bugtaires et de contre-réformes. Un démantelèment en bonne et due forme des droits des travailleurs, des services publics et de la protection sociale. Dernière mesure en date la hausse de la TVA le 1er septembre dernier dans un pays qui compte 25% de chômeurs et 50% pour les moins de 25 ans.
Une revendication a émergé de la foule, l’exigence d’un référendum sur le « plan de sauvetage » evisagé par le gouvernement du PP (Partido Popular) de Mariano Rajoy qui tandis qu’il sauve les banques, ruine le peuple. Ce sera peut-être une issue pour le peuple espagnol pour enfin en finir avec l’austérité et éviter le risque de repli régionaliste qui est une tendance qui se dessine en Espagne.