Valls s’acharne contre une famille sans papiers, avec deux enfants de 3 ans et 2 mois et demi !

Le Parti de Gauche exige la libération immédiate de la famille afghane actuellement enfermée dans un hôtel à Noisiel et dont l’expulsion vers Budapest est prévue d’une heure à l’autre. Le Ministre Valls doit procéder immédiatement à l’annulation de l’Obligation à Quitter le Territoire Français de cette famille.

F. Hollande avait promis dans sa campagne de mettre un terme au placement en centre de rétention de familles avec enfants. Mais la circulaire du 6 juillet, dans les faits, décidait de la poursuite de la privation de libertés des familles avant l’expulsion, par l’assignation à résidence, sous contrôles policiers. « La rétention ou l’avion » comme l’avait dénoncé le Réseau Education Sans Frontière…

Pour le Parti de Gauche cette poursuite de la chasse aux sans papiers est intolérable et va à l’encontre des Droits de l’enfant, du respect du Droit d’asile et des libertés fondamentales. Le Parti de Gauche réitère son exigence en faveur d’un moratoire sur les expulsions tant qu’un débat n’a pas permis d’aboutir à la refonte du code du CESEDA et du Code du Travail pour garantir le respect du droit d’asile et l’égalité des droits entre Français et étrangers.

Le Parti de Gauche se tient prêt à venir à l’aéroport de Roissy pour soutenir les militant-e-s qui s’opposeront à l’expulsion.

Triste démonstration du cynisme de cette politique : au Mans (72), une famille afghane de demandeurs d’asile avec deux enfants de trois ans et deux mois et demi, la famille Khojaj, demandeuse d’asile « Dublin II », était assignée à résidence. Elle ne s’était pas présentée à l’heure et avec les bagages au rendez-vous fixé pour l’expulsion. Elle était allée cependant pointer plus tard dans la matinée et les jours suivants au commissariat, comme l’exige l’assignation à résidence. Elle a alors été arrêtée sur son lieu d’assignation à résidence et enfermée au Centre de Rétention Administrative du Mesnil-Amelot. Cette Famille a ensuite été libérée le 30/09. Actuellement, elle est gardée dans un hôtel à Noisiel (77), par nombre de policiers placés à la porte de la chambre, dans la chambre, et à l’entrée de l’hôtel… La famille n’a pas les clés de la chambre et il lui est interdit d’aller même sur le parking de l’hôtel : tout franchissement entraînera la garde à vue. Elle n’a pas le droit de demander un médecin ni même de faire sortir les enfants quelques minutes. Son expulsion était prévue le 1/10 par vol AF de 7h10 vers Budapest. Elle devait partir de l’hôtel à 4h du matin. Une mobilisation de soutien, organisée par RESF a permis d’empêcher leur expulsion. Mais la police a déclaré avoir l’ordre d’interpeller toute personne qui s’opposerait à l’avion et a interdit de faire venir la presse…

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