L’alternative à l’austérité c’est possible • Meeting de Metz en direct à partir de 19h30

La lutte, c’est classe !

Debat_melenchon_cahuzacJérome Cahuzac savait parfaitement ce qu’il faisait en déclarant face à Jean-Luc Mélenchon qu’il n’avait jamais cru à la lutte des classes.  Ce n’est pourtant pas un fait de croyance. Les classes sont un fait indéniable, elles sont recensées chaque année par l’INSEE. Sont-elles en lutte ? Nier qu’il y ait une lutte des classes va contre le plus simple bon sens : que dire des grandes fortunes, qui pensent comme Waren Buffet qu’ « il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais [que] c’est [leur] classe, la classe des riches, qui est en train de la gagner » ? Que dire de la manière dont les conflits sociaux, notamment au sein même du monde du travail, opposent le syndicat des patrons aux syndicats des salariés ? 

Lutte_des_classes_marx Cette lutte a été analysée par Marx, et le marxisme réside d’abord dans la reconnaissance – et non l’invention – d’un fait historique : « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes » (Manifeste du parti communiste 1848).
L’être humain, animal doué de conscience vit avec la nécessité de produire ses biens de subsistance. Les premiers progrès techniques de l’humanité ont consisté à produire de la nourriture, à se protéger du froid. L’agriculture, l’élevage, les outils ont en même temps changé les mode de vie, les chasseurs cueilleurs n’ayant pas la même organisation sociale que les paysans sédentarisés. Avec ces révolutions techniques, nous passons d’une vie de subsistance à la création de richesses, avec le problème de leur inégalité de répartition. En ce sens, la séparation des sociétés en classes est un fait indéniable. Elles structurent les hiérarchies sociales, autour du rapport de production, combinaison de l’avancée technique et de la répartition sociale des richesses, notamment la propriété des moyens de production. Du maître possesseur de ses terres et de ses esclaves à l’actionnaire propriétaire du capital, c’est le même fait de classe qui se reproduit. Et s’il y a lutte, c’est parce que les intérêts des possédants ne sont pas ceux des autres. L’accaparement des richesses par les plus riches, c’est le résultat d’une lutte menée à armes encore inégales : hier le pouvoir politique de l’aristocratie reposait sur les armes, aujourd’hui c’est l’idéologie dominant les médias, la coalition des financiers et d’une partie des experts. En disant qu’il ne croit pas à lutte des classes, ce n’est pas aux classes qu’il ne croit pas : les classes sont un fait, mais c’est la lutte qu’il refuse !

Le socialisme, selon Marx, vise à mettre fin à cette lutte en empêchant qu’une classe continue à exploiter le monde à son seul profit. Faisons crédit à M. Cahuzac de savoir ce qu’il fait : son projet n’est plus socialiste depuis longtemps.

Politique du handicap, les masques tombent !

Le Parti de Gauche s’alarme des choix du gouvernement en matière de politique du handicap qui, en décidant de réduire les dépenses sociales plutôt que d’augmenter les recettes fiscales, s’inscrit dans le droit-fil des politiques austéritaires de son prédécesseur. 

Nous ne pouvons que dénoncer des renoncements qui reviennent à faire supporter la crise aux personnes en grandes difficultés et notamment aux personnes dites handicapées. Ainsi le Parti de Gauche :

Parce que ces choix budgétaires vont contribuer à plonger encore plus ces personnes et leur famille dans la pauvreté et l’exclusion, le Parti de Gauche condamne sans appel l’ensemble de ces mesures et soutient sans réserve le combat des diverses Associations qui luttent avec constance pour la dignité et la citoyenneté des personnes dites handicapées.

Le Parti de Gauche, attaché à un droit universel à 100% de la prise en charge de l’autonomie pour tous, tient aussi à rappeler son opposition à l’Acte 3 de la Décentralisation, qui prévoit d’instaurer une régression monumentale avec la suppression programmée des « équipes pluridisciplinaires d’évaluation » siégeant dans les Commissions Départementales d’Autonomie des Personnes Handicapées, la suppression des Maisons Départementales des Personnes Handicapées, et l’éviction des représentants associatifs départementaux, ce qui est contraire à la Convention des Nations-Unies récemment signée par la France.

Ne laissons pas le Medef faire la loi !

tract MEDEFtract MEDEF

Mayenne • Une soirée pour l’égalité des droits

Localpg53

Pascale Le Néouannic, Conseillère Régionale Ile-de-France et Secrétaire Nationale du Parti de Gauche, a, jeudi 17 janvier, fait le déplacement en Mayenne pour participer au débat sur le mariage pour tous et l’égalité des droits.

L’équipe du cinéma Le Trianon au Bourgneuf-la-Forêt (53410) a comptabilisé pas moins de 70 entrées pour cette soirée, une réussite en milieu rural et pour le PG53 de Mayenne.

Pascaleleneouannic Après la projection du film « Les invisibles » de S. Lifshitz, Pascale a pu exposer les engagements du Parti de Gauche et du Front de Gauche en matière d’égalité des droits et de lutte contre les discriminations. Le dialogue avec le public venu assister à la soirée s’est rapidement engagé et a permis à chacun/e d’avancer dans la compréhension des enjeux liés à ce projet de loi. Une fois de plus, l’action militante de terrain nous a démontré, avec joie et bonne humeur, combien il est important de se saisir de toute occasion propice à exposer nos arguments et convaincre. Merci Pascale !

A. Stoessel, coordination PG53

Sciences-Po Paris • Contre les licenciements, la convergence des luttes

24_janvier_science_po2-83d9a

« La convergence des luttes contre les licenciements » tel est le thème d’une  réunion publique organisée par la CGT, Sanofi CRVA et Sud étudiants avec le soutien du Front de gauche et du NPA, à Sciences-Po (27 rue Saint Guillaume) le jeudi 24 janvier à 19 heures. Loin d’être le lieu de rencontre habituel de la pensée discordante, l’amphithéâtre Emile Boutmy, du nom du fondateur de l’école, accueillera durant deux heures les syndicalistes qui combattent quotidiennement l’avidité des actionnaires pour défendre les salariés. C’est ainsi que se succéderont à la tribune  les syndicalistes de SUD et de la CGT afin de populariser les ressorts, les enjeux et les avancées des dossiers qui les touchent. Sanofi, Arcelor, Virgin, Presstalis, Renault, Peugeot, Continental, Licencielles, Air France, la Banque de France et bien d’autres encore.

Cette rencontre a fait l’objet de nombreux communiqués de presse pour mobiliser l’opinion afin de participer à la médiatisation des conflits sociaux. Loin de l’anecdote Depardieu qui a mis en émoi les classes bourgeoises du monde entier, les forces politiques de la Gauche sociale promeuvent et soutiennent cette initiative. 

C’est afin de reconquérir l’hégémonie culturelle, préserver nos emplois et relancer l’industrie nationale que le Front de Gauche vous convie à assister, soutenir et faire connaître ce meeting. L’unité est un enjeu fondamental : la convergence des forces en mouvement permettront les victoires de demain. Cette réunion publique participe au rassemblement voulu par toutes les forces de l’autre gauche.

 

Davy Rodriguez

 


Sous le casque, un cerveau !

Ne pas soutenir l’opération militaire française au Mali conduit à être immédiatement repeint en mauviette agenouillée devant le terrorisme international, insensible aux exactions perpétrées par des groupes intégristes sur les populations maliennes. Il faut résister à cette mise au pas de la pensée ! Il n’y a jamais une seule politique possible, même quand la guerre tonne. Pour lutter contre les groupes qui sévissent au Nord-Mali, nous regorgeons de propositions bien plus performantes que ces interventions militaires qui se sont avérées si désastreuses en Afghanistan et dans tous les lieux où s’est menée la « guerre contre le terrorisme » proclamée par Bush il y a plus de dix ans maintenant.

Il faut notamment frapper au portefeuille. On peut tarir à la source une partie des masses d’argent dont disposent ces groupes. Selon plusieurs journaux, le Qatar fournirait des subsides voire des formateurs aux groupes armés du Nord-Mali. François Hollande aurait pu profiter de sa récente visite dans les Emirats pour en parler. Ensuite, les sommes considérables brassées par les terroristes ne circulent pas à dos de chameau dans le désert. Elles transitent par les mêmes circuits financiers mondialisés que les capitaux classiques. On peut les tracer et les bloquer si l’on impose la transparence des transactions et le droit des Etats à intervenir dans ces no man’s land de la finance. Nous avons aussi des propositions politiques. Ebouriffantes d’originalité ! Si le combat oppose les démocrates à des intégristes voulant imposer par la force leurs vérités révélées, alors il faut des élections au Mali. Quelle peut être la crédibilité d’un gouvernement putschiste sous contrôle de l’armée pour convaincre de la supériorité des principes démocratiques ?

Douze jours après le déclenchement de l’intervention militaire française au Mali, quand sont écrites ces lignes, aucune des questions que nous avons posées un quart d’heure seulement après son annonce dans un communiqué de François Hollande n’a reçu de réponse satisfaisante. D’abord quels sont les buts de guerre ? En quelques jours les dirigeants français ont parlé de bloquer la descente des terroristes vers le Sud, de reconquérir le pays, puis de reconstruire l’Etat malien. Quelle inflation ! Ces dimensions sont imbriquées ? Les groupes intégristes prospèrent certes sur la décomposition de l’Etat malien. Mais on voit alors que ce combat ne peut être gagné par une simple opération militaire. Reconstruire le pays implique par exemple de changer les règles libre-échangistes qui entraînent l’Afrique dans le gouffre.

Ensuite, quelle est la légitimité internationale de l’opération ? Contrairement à ce que disent des perroquets paresseux, le gouvernement n’a pas de mandat de l’ONU. L’ambassadeur français dans cette instance l’a reconnu lundi dernier. L’intervention est une « opération française d’urgence » et non une mise en œuvre de la Résolution 2085. La question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question » ajoute-t-il !

Nos questions ne sont pas des scrupules de puristes. Elles sont une condition concrète du succès. Onze années de guerre en Afghanistan montrent comment le non-respect du droit international et la définition de buts de guerre irréalistes ou imbéciles conduisent à la déroute. On entend pourtant au sujet du Mali une musique étonnamment proche : nous réussirions cette fois à former l’armée locale, restaurer l’Etat, éliminer les terroristes jusqu’au dernier… Il est encore temps de bien faire. Encore faut-il continuer de penser sous le casque.

Liberté, Egalité, …Xénophobie ?

 

L’année 2013 a déjà débuté par un goût amer : malgré l’urgence, le gouvernement n’a toujours pas été capable d’appliquer l’ordonnance de 1945 pour réquisitionner les logements laissés vides par des spéculateurs ivres de profits toujours plus grands.

 

Au lieu de rectifier cet amertume, nous en arrivons au dégoût : un journaliste de RTL a révélé que des consignes avaient été donné au Samu Social de Metz par la Préfecture pour donner la priorité aux sans-logis de nationalité française. Sans aucun état d’âme, un porte-parole du Préfet a confirmé officiellement cette directive discriminatoire auprès de l’agence Reuters.

 

Doit-on rappeler à Monsieur le Préfet de Moselle que le Samu Social s’est fondé sur une charte respectant le principe d’inconditionnalité selon « la philosophie de la Déclaration universelle des droits de l’homme en réaffirmant les principes de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Solidarité » ?

Comment un haut responsable de l’Etat, garant de notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » peut-il oser hiérarchiser la misère de milliers de femmes, d’hommes et parfois avec leurs enfants, selon leur origine, alors qu’ils dorment sur un trottoir glacé ? 

 

Nous appelons Monsieur le Président de la République à stopper cette  véritable surenchère dans la maltraitance des étrangers. Nous exigeons la démission du Préfet de Moselle, ex-secrétaire général de campagne de François Hollande, qui a pris ses fonctions sous sa nomination le 30 mai 2012.

 

L’urgence c’est la réquisition des logements et locaux vacants, pas le tri sélectif des sans logis

Réflexe de classe contre la carte scolaire

Alain Rodet, député maire socialiste de Limoges depuis 1981, fait voler en éclat la carte scolaire. Il vient en effet de proposer aux parents limougeauds d’inscrire leur enfant dans l’école de leur choix.

A quelques jours du passage de la loi d’orientation scolaire au conseil des ministres et après que François Hollande ait proposé durant sa campagne devant la FCPE que les parents puissent choisir parmi un « pool » d’établissements, le flou savamment entretenu par le gouvernement laisse les plus libéraux d’entre eux de se lâcher et d’expérimenter les pires ballons d’essai.

Ouvrir ainsi la brèche au moment même où l’enseignement catholique mène l’offensive pour renforcer son caractère propre ne pourrait parallèlement  être vu que comme une génuflexion devant Eric de la Barre et ses dévots qui profiteront à plein de l’effet d’aubaine issu de la mise en concurrence entre établissements.

Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande fermeté cette rupture de l’égalité républicaine et l’opportunité donnée à celles et ceux, qui contre la mixité sociale et le peuple indivisible, veulent utiliser l’école pour faire de l’entre soi et du regroupement de classe.

 

François Cocq

Secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche

autocollant égalité FDG

Autocol_egalite_lgbt_fdgok

← Page PrécédentePage Suivante →