
Un million de portugais dans les rues le 15 Septembre dernier, des dizaines de milliers de personnes manifestant au son des caceroladas le 15 Octobre, une grève générale plus suivie que jamais le 14 Novembre dernier, des manifestations incessantes et plus de 6000 personnes rassemblées ce jour devant l’Assemblée de la République pour dire non au budget d’austérité 2013 préparé par la troïka. Tout cela n’aura eu aucun effet sur le PSD et la CDS qui ont voté pour ce budget d’une violence austéritaire inouïe comme un seul homme.
Ce budget c’est :
- une augmentation générale de l’impôt sur les revenus du travail 4% + et le passage de 8 à 5 tranches d’imposition au détriment des moins riches (les revenus du capital ne souffrent eux qu’une petite hausse passant de 25% à 26,5%)
- une baisse de 3,5% des retraites de plus de 1.350 euros et baisse de 16% pour les retraites de plus de 1800 euros
- l’âge de la retraite passe de 63 à 65 ans
- une baisse de 2% des emplois de fonctionnaires (10 000 postes de fonctionnaires en moins par non renouvellement des départs à la retraite)
- une baisse de 16% de l’aide aux plus pauvres
- une baisse de 6% des allocations chômage
- une baisse de 5% des aides aux personnes en arrêt maladie
et des privatisations à tout va :
- La TAP la compagnie portugaise de transport aérien
- Le secteur santé de la banque publique CGD
- L’ANA (l’organisme qui gère les aéroports du pays)
- La poste
- La RTP (télévisions et radios publiques)
- L’ADP (l’entreprise publique de l’eau)
Le Parti de Gauche dénonce le vote de la droite sourde et aveugle aux souffrances du peuple portugais.
Le Parti de Gauche salue le travail du Bloc de Gauche (Bloco de Esquerda) à l’Assemblée de la République qui a présenté, à l’instar du Parti de Gauche en France, un contre-budget sous forme de 190 amendements. Il soutient la lutte du Bloc de Gauche pour que le débat sur l’austérité continue.
Le Bloc de Gauche appelle avec lui, toute l’opposition parlementaire actuelle au Budget 2013 (PCP, Verts et même le PS qui a ouvert la voie à l’austérité en 2011 et qui rêve de revenir au pouvoir à la faveur d’élections anticipées -sic-) à porter celui-ci devant le Conseil Constitutionnel.
Le rapport de force se joue maintenant dans la rue, comme l’a rappelé la nouvelle co-présidente du Bloc de Gauche, Catarina Martins.
27 novembre 2012 | Classé Dans
National
L’Eurogroupe annonce un accord sur le versement d’une somme de 34,4 milliards d’euros à l’Etat grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à hauteur d’environ 40 milliards d’euros. Un « sauvetage » de la Grèce ? Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui.
D’abord, cet argent, fruit du travail des européens, n’ira pas au peuple grec et ne servira pas on plus à bâtir une économie saine. Sur les 34,4 milliards, 23,8 serviront à rembourser cash les banques, qui continueront à spéculer allègrement au lieu de financer l’économie des pays, tant que les règles ne seront pas changées.
Deuxièmement, le peuple grec a déjà payé la crise de la finance. Et ces fonds ne sont dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du gouvernement Samaras sont respectés, c’est à dire si les cures d’austérité sont appliquées. La crise humanitaire ne fait que commencer.
Dernière vérité : bloquer le financement de l’économie réelle, casser les services publics, le travail et la protection sociale… c’est faire augmenter la dette et repousser à des dizaines d’années son remboursement. D’où l’allègement ridicule qui devrait assurer que la dette ne dépasse pas les 124% du PIB d’ici 2020, alors qu’elle était autour de 80% avant la crise.
Le Parti de la Gauche Européenne réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique vers le progrès, et organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les politiques d’austérité doivent cesser, une annulation des dettes illégitimes et un investissement massif pour relancer l’économie grecque et créer de l’emploi doivent être des priorités.
27 novembre 2012 | Classé Dans
National
Compilation d’intervention de Jean-Luc Mélenchon en faveur de l’égalité des droits
27 novembre 2012 | Classé Dans
National
Débat organisé par Utopia avec la présence d’Eric Coquerel
27 novembre 2012 | Classé Dans
National
Défendre l’héritage de Robespierre est un enjeu aujourd’hui, c’était aussi le thème d’un jeudi du PG avec Alexis Corbière, Laurent Maffeis et Jean-Numa Ducange
27 novembre 2012 | Classé Dans
National
Faute de renégociation du traité Merkozy, François Hollande s’était vanté au retour de son premier sommet européen d’avoir engagé un processus de réorientation de la construction européenne. On sait ce que nous avions pensé de cette fable. Osera-t-il réitérer ce bobard au lendemain du dernier sommet européen qui a échoué à adopter l’enveloppe budgétaire de l’Union pour la période 2014-2020 ? Car la discussion a tourné exclusivement autour de deux questions. De combien couper ? De 10% comme l’a défendu Hollande ou de 15% comme le voulait Cameron ? Et où couper ? Le concours de ciseaux tourne vite au dépeçage s’agissant d’un budget qui plafonne à l’origine à 1% du PIB européen. En tout cas il aura réduit en lambeaux l’illusion selon laquelle l’Union européenne pourrait mener des politiques de relance au niveau global tout en prônant l’austérité pour chacun de ces membres. L’ultime pirouette de Hollande, qui prétendait que la relance européenne ferait contrepoids à la rigueur en France, est au tapis.
Les tailles dans les dépenses publiques à tous les niveaux convergent donc pour provoquer une austérité généralisée. C’est la tendance de fond sur laquelle la crise va prospérer et s’approfondir. Mais ce processus n’est pas stable. Des événements accélèreront son cours. Viendra par exemple la défaillance de la Grèce, inéluctable depuis le premier jour où Papandreou capitula devant les financiers. La dernière tranche « d’aide » (majoritairement consacrée au renflouage des banques) a été décidée dans la nuit de lundi à mardi au terme d’un processus encore plus laborieux que les précédents. À chaque fois plusieurs semaines d’asphyxie financière étranglent le pays. Et l’engagement croissant des États dans le fonds européen de stabilisation financière est désormais utilisé par les agences de notation pour dégrader leurs dettes souveraines, notamment celle de la France. La Grèce est donc le cheval de Troie de la finance dans l’Union européenne visée par une attaque globale.
Pendant que la situation économique échappe aux dirigeants en place, notre système politique continue à partir en morceaux. Le rapport Jospin y changera autant qu’un sommet européen « de la dernière chance ». Goûteux paradoxe, il s’inscrit dans la présidentialisation du régime au moment où les primaires qui en sont l’expression emportent l’UMP au fond du gouffre. La débâcle du parti de l’ancien président, incapable de remettre de l’ordre et visé par une enquête judiciaire, est une marche de plus vers le « qu’ils s’en aillent tous ». Tant mieux ! L’alternance de droite n’est pas la seule issue à l’échec de ce gouvernement. Faute de solution préservant l’UMP, elle deviendrait même hautement improbable. Du coup le changement peut venir d’autant plus de la gauche !
La majorité gouvernementale a aussi du plomb dans l’aile. Pétri de productivisme et de localisme notabilaire, le Premier Ministre s’accroche à son aéroport avec une étroitesse de vue sidérante. Il semble croire que les CRS peuvent régler le problème militairement dans les boues du bocage nantais ! C’est au contraire pour lui l’enlisement assuré tant que la mobilisation ne faiblit pas et entraîne les Verts, à peine terminée la grève de la faim de leur maire Gatignon, vers une nouvelle confrontation tout aussi brutale avec le gouvernement auquel ils appartiennent.
Une politique qui ne marche pas, une majorité parlementaire qui renâcle à l’appliquer, le tout dans des institutions européennes de plus en plus brinquebalantes. Le haut se grippe chaque jour davantage. Comment fera-t-il quand le bas refusera de suivre ?
27 novembre 2012 | Classé Dans
National

Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
L’épisode du droit à la liberté de conscience pour les maires inventé par François Hollande est une grande première dans l’histoire de la République. Ainsi des maires pourraient s’abstraire de l’application de la loi ! Imaginer ce que cela pourrait donner si on l’applique à d’autres actes de la vie civique. C’est effarant que le gardien des institutions selon notre constitution puisse faire une telle déclaration. Il serait peut-être temps que François Hollande comprenne qu’il n’est pas possible de satisfaire tout le monde : ses adversaires comme ses soutiens.
Et en plus cela ne rime à rien. Vous croyez que la droite rétrograde, celle qui était contre la contraception, contre l’avortement, contre le PACS et maintenant contre l’égalité devant le mariage, va arrêter ses manifestations pour autant ? Nous ne sommes pas dans une société de bisounours, les avancées progressistes ne se feront qu’au rapport de force. Heureusement qu’il y a les associations comme l’inter-LGBT et les partis politiques (PG, PCF, EELV, partie du PS …) pour avoir immédiatement réagi.
Finalement les seuls sujets sur lesquels ce gouvernement n’hésite pas c’est lorsqu’il s’agit de grand projets inutiles (Notre Dame des Landes ou la ligne Lyon-Turin). Mais après un mois d’affrontements à NDDL, il se rend compte qu’il est tombé sur une résistance qu’il n’avait pas prévu. Et les tentatives de divisions entre résidents et soutiens venus de l’extérieur et notamment les jeunes qui se sont installés sur la zone pour empêcher les expulsions, non seulement ne fonctionnent pas mais ont plutôt l’effet inverse de souder tout le monde contre cette obstination appuyée par des centaines de gendarmes mobiles et autres CRS qui seraient nettement plus utiles pour courir derrière les trafiquants de drogue qui se descendent allègrement à coup de kalachnikov et autres calibres et tuent au passage un ouvrier qui n’a eu que le tort de déjeuner dans le mauvais café au mauvais moment.
Et l’annonce d’un soi-disant dialogue a vite fait long feu : comme l’a affirmé dans la foulée Jean-Marc Ayrault, il ne s’agit pas de revenir sur la décision de construction de l’aéroport mais d’ »exposer le projet et d’entendre toutes les parties prenantes ». La porte-parole du gouvernement limite le rôle de la commission à « exposer à toutes les parties prenantes la réalité des travaux réalisés, de leur impact sur la biodiversité ». Mais pas de remise en cause sur le fonds : « On en est aujourd’hui à l’étape de la mise en œuvre ». Quand aux demandes de retrait des forces de l’ordre, la réponse est sur le même ton « Chaque fois qu’il le faudra, (le gouvernement) fera intervenir les forces de police ». Fermez le ban !
En fait cette annonce n’a qu’un but : sauver la face à EELV qui est de plus en plus interpellée y compris par ses militants sur le sens de la poursuite de sa participation au gouvernement dans un tel contexte. Le communiqué de victoire a été immédiatement envoyé mais cela n’a aucun écho sur place où les opposants à l’aéroport continuent à juste titre d’exiger le retrait du projet. Les cocoricos de victoire sur l’utilité d’être au gouvernement risquent donc de s’étrangler assez vite dans la gorge d’EELV. Et la rage de ceux qui auront eu l’impression d’être pris pour des idiots risque elle de décupler. Que fera EELV ? sa direction et ses parlementaires vont-ils malgré tout continuer à appeler à manifester avec le risque que le PS les pousse hors du gouvernement ? Les semaines qui viennent nous dirons ce qu’il en est.
Mais le gouvernement avait aussi besoin de détendre les relations dans sa majorité sur ce dossier car il veut absolument faire passer en urgence à l’assemblée les 20 milliards de cadeaux aux entreprises et leurs contreparties payées par toutes et tous avec les hausses de TVA. Or là c’est dans les rangs du PS que cela râle. Il faut dire que Hollande député s’était vigoureusement élevé contre toute hausse de TVA. Plus, une des premières annonces, une fois élu président, avait été la suppression de la TVA sociale inventée par Sarkozy. Mais en refusant finalement de s’attaquer à la finance, il ne reste que les recettes habituelles de hausse de la TVA ou de la CSG. Bilan la TVA c’est pour maintenant, la CSG ce sera pour le premier trimestre 2013.
Lire la suite sur le blog de Martine Billard
26 novembre 2012 | Classé Dans
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Crédit photo L’Humanité
Dans une lettre ouverte, les élus de Moselle demandent à François Hollande de nationaliser temporairement l’usine ArcelorMittal de Florange pour sauver ses deux hauts fourneaux et les 629 emplois qui y sont attachés. Ce qui relance à gauche la question de la prise de contrôle par l’Etat initiée mercredi par Arnaud Montebourg et porté depuis longtemps par les syndicats.
« Comme le Ministre du Redressement Productif, nous demandons une prise de contrôle public temporaire de l’Etat pour permettre à un opérateur industriel de reprendre l’activité de l’ensemble du site », écrivent les élus lorrains dans une lettre ouverte adressée samedi au président de la République. Le courrier est co-signé par Jean-Pierre Masseret, président socialiste du conseil régional de Lorraine, Patrick Weiten, président UMP du conseil général de Moselle, les responsables départementaux de l’UMP, du PS, d’Europe Ecologie-Les Verts et du Parti communiste, par divers élus du bassin sidérurgique et par l’intersyndicale du site de Florange.
Les signataires justifient leur position par les enjeux « humains, territoriaux, industriels, technologiques et stratégiques » du dossier de Florange, dernière usine sidérurgique de Lorraine assurant l’ensemble du cycle de production de l’acier. « Plus que jamais, nous sommes convaincus que l’industrie sidérurgique est hautement stratégique pour la France en particulier et pour l’Europe en général », « faute de quoi c’est toute une région qui risque, une fois encore, d’être victime alors que l’outil de production reste performant et porteur d’avenir », poursuivent-ils.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait évoqué cette éventualité mercredi, en raison du refus d’ArcelorMittal de vendre l’intégralité du site, seule solution à même d’intéresser un éventuel repreneur. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait ensuite désamorcé cette position en estimant sur LCI qu’ »on (n’était) plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie ». La démarche des élus lorrains intervient à cinq jours de la fin du délai accordé par ArcelorMittal au gouvernement pour trouver un repreneur intéressé par la filière liquide (hauts-fourneaux, cokerie, aciérie).
Lire la suite sur le site de l’Humanité
26 novembre 2012 | Classé Dans
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Alors que plusieurs milliers de citoyens, face aux lances à eau de la police, défilaient hier soir à Nantes aux slogans de « Ayrault, démission », ce dernier a enfin jugé bon, après 40 jours d’affrontements, d’appeler « à l’apaisement ». Las, les forces de l’ordre étaient de retour sur la zone et usaient à nouveau de gaz lacrymogènes dès 23h.
Où est l’apaisement ? Seul le retrait total des forces de police de la ZAD, pourra faire office d’ « apaisement » !
Le gouvernement a donc annoncé hier soir le report de 6 mois des travaux de défrichement avec la création d’un comité scientifique et d’une commission chargée d’ »entendre toutes les parties prenantes« . Ah ? Il reconnait donc à mi-mots que ce n’était pas le cas jusqu’ici ! Le collectif d’élus Cédpa appréciera, lui qui a déjà commandité une étude alternative auprès d’experts indépendants et saisi la justice européenne pour un recours en matière de Loi sur l’eau.
Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais gardons à l’esprit le tour de passe-passe gouvernemental concernant le comité de pilotage du débat sur la transition énergétique. Qui vont-ils nous refourguer cette fois-ci ?
Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais patatras ! Matignon indique, après cet affichage de bonnes intentions, que « le Premier ministre réitère l’engagement du gouvernement à contribuer au développement économique et social du Grand Ouest, dont le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est une composante », soutenu par ses trois Ministres de l’écologie, des transports et de l’agriculture.
Où sont le dialogue et l’écoute ? Fol qui croit, comme l’ont indiqué les trois Ministres, que « conforter les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles » peut passer par le bétonnage de 1600 hectares de terres situées en plein bocage et zones humides pour y faire décoller des avions !
Nous ne nous laisserons pas enfumer. Les annonces du gouvernement sont un signal que le pouvoir peut et doit reculer, et un appel à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voie pas le jour.
Le blog de Corinne Morel Darleux
26 novembre 2012 | Classé Dans
National
26 novembre 2012 | Classé Dans
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