Assises pour l’écosocialisme en direct
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Palestine • Le Parti de Gauche salue la reconnaissance historique de l’État palestinien à l’ONU !
Ce 29 novembre 2012, 65 ans après l’adoption du plan de partage de la Palestine en deux États, l’Assemblée générale des Nations Unies vient de voter et décider d’admettre l’État palestinien comme État observateur non membre.
La reconnaissance de la Palestine comme État prouve que les gouvernements israéliens successifs, malgré leur politique d’apartheid, d’oppression du peuple palestinien, de blocus économique de la bande de Gaza (toujours menacée de bombardements), de colonisation incessante et de déni du droit au retour des réfugiés, ne peuvent empêcher la majorité des États du monde et leurs peuples de revendiquer la justice pour les Palestiniens et la paix pour Palestiniens et Israéliens.
Au-delà du symbole, cette reconnaissance permettra à l’État palestinien de saisir la Cour Pénale Internationale afin que les gouvernants d’Israël répondent de leurs crimes, et en particulier de l’opération Plomb Durci de 2008 – 2009, qualifiée par le rapport de mission indépendant Goldstone de crime de guerre.
Le Parti de Gauche salue le vote historique de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il se félicite du vote favorable de la France qui est conforme aux engagements pris, et encourage le gouvernement à tout faire pour garantir le respect du droit international et la protection des droits du peuple palestinien à disposer d’un État viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale et à vivre en paix, sans occupation ni blocus et dans le respect du droit au retour des réfugiés.
Roto 93 • La lutte a fini par payer !
Présents depuis le début de la lutte, avec notamment Riva Gherchanoc et Jean-Jacques Deluchey, et de l’occupation du site du Blanc-Mesnil, le Parti de Gauche et le Front des Luttes étaient évidemment de ce moment de camaraderie. Pour le Front des Luttes, Philippe Juraver ; Hélène Boada, co-secrétaire du comité PG93-5, Fethi Chouder, co-secrétaire du comité PG93-6, Antoine Foti, co-secrétaire du comité PG de Paris 18e venu en voisin, Nathanaël Uhl pour la coordination Parti de Gauche en Seine-Saint-Denis, ont rendu aux Rotos 93 le salut qu’ils ont conquis. Nous avons été aux côtés de ces salariés exemplaires tout au long de leur combat. Philippe Juraver confiait, en aparté : « Cette lutte, même si elle ne débouche pas sur le maintien de l’emploi, constitue un exemple, par sa détermination. Elle fait la preuve par l’exemple que la ténacité paie. »
Pour en savoir plus : Rotos 93 – 24 salariés occupent l’imprimerie, un film tourné par la Télé de Gauche Seine-Saint-Denis
ROTOS 93 – 24 salariés occupent l’imprimerie par la-tele-de-gauche93
Voir le site du Parti de Gauche 93
Banque Publique d’Investissement • Le renoncement
Le projet de « Banque Publique d’Investissement » (BPI) était le premier des 60 engagements du programme de François Hollande. Complètement vidé de sa substance sous la pression des milieux financiers, ce projet de BPI, examiné le 28 novembre par l’Assemblée Nationale, exprime une fois de plus le renoncement du gouvernement Ayrault. La BPI ne disposera ni des attributions, ni des financements nécessaires au redressement productif annoncé. Un projet alternatif, beaucoup plus ambitieux, existe pourtant. Il serait un outil décisif de la relance de l’activité et de la planification écologique.
Un projet élaboré en toute opacité
Au mois de mai dernier, François Hollande déclarait : « Mon ennemi, c’est la finance ! ». Quatre mois plus tard, il confiait à la banque d’investissement privée Lazard le soin de tracer les contours de la future banque publique, et ce sans aucun appel d’offre préalable.
Le dirigeant de Lazard, Mathieu Pigasse, est pourtant à l’origine de la fusion catastrophique des caisses d’épargne en 2006 avec la création de Natixis, qui fut l’un des plus gros désastres bancaires français : pas moins de 6 milliards de pertes faisant suite aux spéculations sur les fameux crédits américains subprimes.
Comme sous Nicolas Sarkozy, c’est aux banquiers privés responsables de la crise actuelle, que l’on demande conseil. A l’inverse, les citoyens sont tenus à l’écart. Ainsi, le ministre des finances Pierre Moscovici a fait le choix d’une procédure d’examen accélérée. Il a toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits, collectif regroupant une quarantaine d’organisations syndicales et associatives, salariés et professionnels du secteur bancaire public.
La nomination à la Présidence de la BPI de Jean-Pierre Jouyet, ancien Secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon, n’est pas faite pour nous rassurer. Il en va de même pour la nomination au poste de directeur général de Nicolas Dufourcq, ancien directeur du cabinet de conseil Capgemini, société soupçonnée de conflits d’intérêts dans la mise en œuvre de la RGPP en 2007.
Une « banque » sous financée, regroupant des institutions préexistantes
Les banquiers d’affaire s’opposaient à l’émergence d’une banque publique d’envergure qui compte tenu de l’excessive concentration du secteur bancaire (en France, 6 banques contrôlent 90% des dépôts), les aurait forcé à réduire leurs rentes. Ils ont de quoi être rassurés.
La BPI regroupera des organismes publics préexistants (Oséo, Fonds stratégique d’investissement et CDC Entreprises) pour une dotation totale de 42 milliards d’euros, dont 90% environ sont déjà investis. Ainsi, seuls 4 milliards d’euros correspondent à des fonds nouveaux.
Ces 42 milliards d’euros représentent à peine 2% du total des crédits distribués par les banques chaque année, et pas plus de 5% pour ce qui est du financement des entreprises. L’équivalent Allemand de la BPI, KfW, dispose elle d’une capacité d’investissement 10 fois supérieure avec une dotation de 437 milliards d’euros. C’est dire l’insignifiance de ce projet.
Par ailleurs, la BCI ne disposera pas de « licence bancaire ». Cela signifie qu’il lui sera interdit de se refinancer auprès de la BCE, laquelle a pourtant déjà prêté 1000 milliards d’euros aux banques privées à des taux inférieurs à 1%, et ce sans aucune contrepartie.
Enfin, la BPI ne sera pas une banque « généraliste », c’est-à-dire qu’elle n’offrira pas de services aux particuliers ou aux collectivités locales, ce qui la distingue de l’ambitieux projet de « Pôle Financier Public » porté par le Front de Gauche. Ceci est d’autant plus préoccupant que Dexia et le Crédit Immobilier de France (CIF), chargés respectivement du financement des collectivités locales et du logement social, ne sont toujours pas remplacés après leur naufrage.
L’absence de critères sociaux et environnementaux.
Aucun critère social et environnemental n’a été fixé quant au ciblage des investissements. La BPI reproduira donc l’ancien système de financement « à la marge » des PME et des grandes entreprises jugées « innovantes ». Son mandat comprendra la « stabilisation de l’actionnariat des grands groupes stratégiques » mais pas le maintien ou la création d’emplois en tant que tel.
Une étude d’impact du ministère des Finance prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020, soit environ 10 fois moins que les résultats obtenus par la Banque de France en terme de médiation du crédit. La mission Parent recommandait déjà que la BPI ne soit pas « la banque du sauvetage des entreprises en difficulté ». De fait, elle ne financera pas les entreprises comme Petroplus ou Florange pour lesquelles un soutien productif de l’Etat eut été nécessaire.
Pour Alain Rousset, président PS de l’association des régions de France et candidat à la présidence du Comité d’orientation de la BPI, cette dernière pourra financer des « investissements ou des licenciements ». Quant à J. P. Jouyet il n’imagine pas que la BPI puisse s’occuper des « canards boiteux ». Le gouvernement choisit ses volatiles : d’un côté le « pigeon », cet exilé fiscal qui pourra à loisir se gaver de plus-value ; de l’autre le vilain petit canard, ouvrier de l’industrie, qui mérite tout au plus sa prime de licenciement.
Par ailleurs, la gouvernance de la nouvelle institution laisse peu de place au contrôle démocratique et social sur les décisions d’investissement. Ainsi, les salariés seront sous représentés au Conseil d’Administration de la BPI : seulement 2 membres sur 15, contre 3 sièges réservés aux personnalités qualifiées. Les représentants des salariés seront également absents des comités régionaux.
Des alternatives existent.
Ne l’oublions pas, la crise a pour origine l’irresponsabilité des banques et leur incapacité à investir socialement l’épargne des ménages. Elle justifiait dès 2008 la mise en place d’un Pôle Financier Public (PFP). Depuis le début de la crise, le secteur privé cherche avant tout à éponger ses dettes. La relance de l’économie doit venir de l’investissement public associé à un contrôle démocratique de l’épargne populaire.
De nombreux outils permettraient d’atteindre l’objectif d’un Pôle Financier Public aux capacités d’intervention au moins égales à celles de son homologue allemande (437 milliards). Il existe ainsi de nombreux gisements d’épargne laissés à la libre disposition des marchés financiers. L’encours des contrats d’assurance-vie représente à lui seul 1400 milliards d’euros. Or, selon la Cour des Comptes, seul 7 % de ses fonds sert à financer les sociétés implantées en France, dont moins de 2% les PME.
Par ailleurs, depuis l’application d’un décret de mars 2011, sur les 330 milliards d’euros d’épargne réglementée (livret A), plus de 115 milliards d’euros (35%) sont directement captés par les banques commerciales sans aucune contrepartie d’intérêt général. Aucun outil public ne permet actuellement de vérifier l’usage de ces fonds. L’annulation de ce décret permettrait de récupérer 100 milliards d’euros de dotation supplémentaire pour financer des priorités d’intérêt général.
Outre les 30 milliards d’euros de nationalisation des activités de dépôt des grandes banques privées que nous proposons dans notre Contre Budget, il serait également possible de lui adosser d’autres acteurs publics ou semi-publics du secteur financier comme l’AFD, la Banque Postale, la BDF, ou la Coface.
Comme nous le défendions lors de la campagne électorale, le Pôle financier public serait soumis au respect de critères sociaux et environnementaux élaborés en lien avec les associations, les représentants des salariés, et les citoyens concernés. Une surveillance démocratique des projets engagés par le Pôle serait assurée. L’initiative du Collectif pour un pôle public financier au service des droits est particulièrement encourageante sur ce plan.
En définitive, une politique ambitieuse de contrôle démocratique de l’épargne et de l’investissement public éviterait à la France de s’engager dans cette « décennie perdue » vers laquelle le gouvernement Ayrault nous entraine chaque jour un peu plus.
Crédit Infographie : Directmatin.fr parution du 17 octobre 2012
Ouverture du débat national sur l’énergie : le gouvernement persiste !
Ce matin s’ouvre le grand débat gouvernemental sur la transition énergétique, en l’absence des ONG Greenpeace et les Amis de la Terre qui ont jugé que le compte n’y était pas. Selon le Parti de Gauche, pour ce débat essentiel, les signaux sont hélas au rouge.
Le 20 novembre, nous apprenions la démission de Pascal Colombani du comité de pilotage du débat national sur la transition énergétique.
Le départ de cet ancien administrateur général du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), et actuel président du conseil d’administration de l’équipementier automobile Valeo, pouvait laisser espérer un rééquilibrage en faveur d’un débat moins influencé par le patronat et les lobbies.
Mais c’était sans compter sur les ressources de ce gouvernement qui semblent inépuisables en matière de tartuferie : un équipementier automobile démissionnaire, quoi de mieux pour le remplacer qu’un ex-vendeur de pneus, reconverti dans le béton aujourd’hui ? Car c’est Michel Rollier que le gouvernement a décidé d’appeler à la rescousse : administrateur de Lafarge SA, président de la Plateforme de la Filière l’Automobile (PFA), à la tête du groupe Michelin de 2006 à 2012. Poste dans lequel il peut s’enorgueillir d’avoir été le patron du CAC 40 le mieux payé en 2010.
La couleuvre devient dure à avaler. Les travailleurs et les associations écologistes apprécieront.
La nomination dans le même temps de Georges Mercadal, le « spécialiste du débat public » demandé par plusieurs ONG, ancien vice-président de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), semble être l’arbre destiné à cacher la forêt du productivisme dans laquelle le gouvernement PS-EELV continue de se cacher. Car avec ou sans lui, où peut sérieusement nous mener un débat dont les « pilotes » ne sont finalement rien d’autre que les représentants de l’oligarchie du nucléaire, de l’automobile, du pétrole et du béton ?
Mais après tout, la France est bien le pays où l’on fait confiance à un vendeur de pneus pour nous dire où bien manger, pourquoi ne pas lui demander de nous éclairer sur la politique énergétique du pays… Soyons sérieux.
À l’inverse, la méthode avancée par le Parti de Gauche dans sa proposition de loi sur la planification écologique consiste à remettre les citoyen-ne-s au cœur de la prise de décision pour tout ce qui les concerne au niveau local et au niveau national. Les grands projets échappent à tout contrôle démocratique depuis de trop nombreuses années. Pour nous, la planification écologique, c’est l’affaire de tou-te-s !
Alors que s’ouvre le débat du gouvernement et que se tient en ce moment même à Doha la 18ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique, le Parti de Gauche lance ses Assises pour l’écosocialisme ce 1er décembre.
Il rappelle que seule une volonté politique forte permettra d’amorcer la nécessaire transition écosocialiste vers une société plus sobre en énergie, compatible avec les limites physiques de la planète. Il est de notre responsabilité de nous engager résolument sur la voie de la sobriété et de l’efficacité énergétique, pour le peuple et par le peuple, en dehors de toute influence des lobbies nucléaire, pétrolier et automobile.
Assises pour l’écosocialisme en direct le 1er décembre à partir de 9h
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Circulaire Valls : 6 mois pour ça ?
Le Parti de Gauche déplore que les longs 6 mois de discussions avec les organisations syndicales, associatives et réseaux aboutissent à une circulaire dans la stricte continuité de Sarkozy !
Toujours pas de rupture avec les politiques de Sarkozy !
En martelant que la nouvelle circulaire ne permettra ni plus de régularisations, ni moins de reconduites à la frontières que sous le mandat Sarkozy, Valls affiche la couleur : il n’y aura pas de rupture avec les politiques sécuritaires et racistes d’hier. La politique du chiffre n’est donc absolument pas abandonnée ! Le Ministre de l’intérieur annonce une moyenne de 30 000 régularisations par an, tout en estimant à 350 000 le nombre de sans papiers présents en France. Il faudrait donc soit plus de 11 longues années pour tous les régulariser à ce rythme ou bien poursuivre l’objectif des 30 000 arrestations et expulsions par an et sur 5 ans, pour un coût pour le contribuable de près de 0,5 Md d’euros par an.
Le discours reste celui du lien entre immigration et chômage.
En refusant toute régularisation massive comme en 1981 et 1997 parce que « la situation économique et sociale nous l’interdit », Valls fait sienne l’association «immigration et chômage» tant distillée par l’extrême droite. La poursuite des politiques d’austérité amène le gouvernement à poursuivre la politique de « chasse aux migrants ». Le Parti de Gauche tient à marteler que le problème ce n’est pas l’immigration mais la domination de la finance et les politiques d’austérité !
Les critères de régularisation : un pas en avant, deux pas en arrière
Une petite amélioration pour les travailleurs sans papiers avec une durée de travail qui ne dépend plus d’un seul employeur mais la question du travail non déclaré n’ait toujours pas abordée. Le patronat pourra donc poursuivre la surexploitation de travailleurs sans droit restant condamnés à la clandestinité pendant 3 à 5 ans ! Des critères plus stricts pour les familles puisqu’il faudra dorénavant 5 ans de résidence et un enfant scolarisé depuis au moins 3 ans contre 2 ans de résidence et 1 ans de scolarisation sous Sarkozy, et pour les jeunes majeurs qui devront prouver 2 ans de scolarisation « assidue et sérieuse ». Selon RESF seuls 10% des jeunes majeurs pourraient être régularisés.
La fin de l’arbitraire des préfectures : l’avenir le dira.
Le refus de toute confrontation avec la droite et l’extrême droite amène le gouvernement Hollande-Ayrault à gérer dans la continuité. Ce n’est pas ce qui était attendu d’une famille politique qui avait historiquement défendu les droits des étrangers. Le changement n’est pas celui qu’on attendait !
Coup de force sur la TVA
Attention le feuilleton grotesque de l’UMP ne doit pas faire oublier le reste ! Savez-vous que le gouvernement a décidé, pendant que l’attention médiatique se focalise sur la droite, de faire voter à la va-vite le crédit d’impôt aux entreprises et la hausse de la TVA programmée pour le 1er janvier 2014. Le budget à peine voté, une loi de finances rectificative sera discuté dès aujourd’hui en commission à l’Assemblée puis lundi prochain en séance avant une adoption le 11 décembre. A « marche forcée » comme l’a dit Hollande dans sa conférence de presse. La troupe des députés n’a qu’à suivre ! Même le rapporteur général PS de la Commission des Finances, Christian Eckert, qui n’est même pas membre de la gauche du PS, dit pudiquement son désaccord sur son blog : « accélérer l’adoption du Crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE) et le réaménagement de la TVA n’avait pas ma faveur. »
Où sont les promesses faites par Hollande d’une négociation sociale systématique ? sur les grands sujets qui touchent les salariés ? Et que fait-il du Parlement dans cette affaire ? Cette brutalisation de la discussion parlementaire est-elle sa contribution à la rénovation de la vie politique visée par le rapport Jospin ? Il est vrai que Jospin comme Hollande sont présidentialistes…
En écourtant le débat, le pouvoir cherche à éviter la pluie d’arguments venus de son propre camp qui risquerait de faire prendre l’eau à son rafiot « inopportun, injuste, infondé et improvisé » pour reprendre les termes de Hollande contre la hausse de la TVA Sarkozy. Reprenons quelques remarques d’Eckert lui-même. Seuls 20% des 20 milliards du CICE iront à l’industrie. « C’est peu pour doper la compétitivité » écrit-il, là encore avec un grand sens de la retenue. Les autres bénéficiaires sont dans les services, le commerce, la santé… secteurs non soumis à la concurrence internationale. L’institut économique Rexecode, lié au MEDEF, le confirme dans une note qui donne le trio de tête des secteurs qui connaîtront la plus forte baisse du prix du travail : les services aux particuliers puis le commerce et la construction. Trois secteurs non délocalisables ! La compétitivité a bon dos.
Eckert ajoute que les associations et le champ de l’économie sociale et solidaire sont oubliés. Il fait remarquer que les cliniques privées toucheraient leur chèque tandis que l’Hôpital public ou associatif n’en bénéficierait pas. Il constate que le CICE pourra aussi servir à « augmenter certaines rémunérations excessives ou des dividendes pas toujours décents ». Bref il confirme en termes décents ce que dit le Front de Gauche contre ce projet funeste.
Il y aura sans doute des aménagements pour corriger ces aspects baroques, voire des baisses optiques de la TVA sur certains produits (elles ne sont pas répercutées sur les prix !) pour compenser la hausse du taux principal. C’est ce qu’espère le député PS au terme de sa discussion avec Ayrault. Mais il n’en reste pas moins que la troupe des parlementaires PS aura à valider à marche forcée un dispositif injuste et inefficace, qui frappera la consommation populaire et distribuera des aides sans contrepartie sérieuse. A moins qu’elle ne le refuse. EELV et la gauche du PS pourraient donner le signal. Les deux sont hostiles à la hausse de la TVA. S’ils votent contre, le texte ne passe pas, et il sera revu. Le coup de force de l’exécutif a besoin de la lâcheté du législatif pour réussir.
Le blog de François Delapierre
Notre Dame des landes • 40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas !
Crédit photo www.lespetitspoissontrouges.org
Alors que plusieurs milliers de citoyens, face aux lances à eau de la police, défilaient hier soir à Nantes aux slogans de « Ayrault, démission », ce dernier a enfin jugé bon, après 40 jours d’affrontements, d’appeler « à l’apaisement ». Las, les forces de l’ordre étaient de retour sur la zone et usaient à nouveau de gaz lacrymogènes dès 23h.
Où est l’apaisement ? Seul le retrait total des forces de police de la ZAD, pourra faire office d’ « apaisement » !
Le gouvernement a donc annoncé hier soir le report de 6 mois des travaux de défrichement avec la création d’un comité scientifique et d’une commission chargée d’ »entendre toutes les parties prenantes ». Ah ? Il reconnait donc à mi-mots que ce n’était pas le cas jusqu’ici ! Le collectif d’élus Cédpa appréciera, lui qui a déjà commandité une étude alternative auprès d’experts indépendants et saisi la justice européenne pour un recours en matière de Loi sur l’eau.
Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais gardons à l’esprit le tour de passe-passe gouvernemental concernant le comité de pilotage du débat sur la transition énergétique. Qui vont-ils nous refourguer cette fois-ci ?
Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais patatras ! Matignon indique, après cet affichage de bonnes intentions, que « le Premier ministre réitère l’engagement du gouvernement à contribuer au développement économique et social du Grand Ouest, dont le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est une composante », soutenu par ses trois Ministres de l’écologie, des transports et de l’agriculture.
Où sont le dialogue et l’écoute ? Fol qui croit, comme l’ont indiqué les trois Ministres, que « conforter les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles » peut passer par le bétonnage de 1600 hectares de terres situées en plein bocage et zones humides pour y faire décoller des avions !
Nous ne nous laisserons pas enfumer. Les annonces du gouvernement sont un signal que le pouvoir peut et doit reculer, et un appel à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voie pas le jour.
Source : Notre Dame des landes : 40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas !