François Hollande à Arcelor Mittal – Florange : Le réveil du Président ?
Nous en doutons fort… En effet, ce que l’on peut voir dans les médias ce matin est déjà de la manipulation :
– pas une banderole de revendication aperçue,
– pas de mur filmé ou les salarié-es ont depuis 3 ans dessiné la jolie fresque qui reprend le combat qu’ils mènent depuis le début du conflit,
– pas une des trois tentes ou se retrouvent quotidiennement les salarié-es pour organiser la lutte,
– pas une seule image du site abandonné.
Rien qui rappelle le courageux combat engagé depuis des années.
Alors, une table ronde organisée avec les syndicats…. qui va donner quoi ?…
Est-ce que le Président va prendre ses responsabilités et assigner Mittal à rouvrir les hauts fourneaux ?
Est-ce que le Président va avoir le même discours que son Ministre Arnaud Montebourg et dans la foulée peaufiner son plan communication ?
Est-ce que cette table ronde est réellement organisée pour sauver le site de Florange ou faire oublier la manipulation concernant les chiffres du chômage ?
Il y a des plans « communications » qu’il vaut mieux éviter. Par respect pour les salarié-es.
François Hollande devrait enfin comprendre que l’humain d’abord, ce n’est ni un slogan ni une variable d’ajustement pour remonter dans les sondages mais bien une prise en considération des électeurs qui l’ont élu à la tête du pays en 2012, notamment ceux qui ont voté pour le Front de Gauche au 1er tour.
Le Parti de Gauche soutient la demande des salariés d’Arcelor Mittal qui exigent la nationalisation de l’aciérie. Arnaud Montebourg l’avait proposé, le Président doit l’appliquer.
Laurence Sauvage
SN en charge des luttes sociales et du Front des luttes
Grève de la faim chez PSA Poissy : 7 hommes en colère
Lorsque l’on arrive boulevard de l’Europe, à Poissy, c’est deux grandes tours avec le sigle PSA qui interpellent. Deux grandes tours aux vitres d’un bleu acier impeccables, aux rondeurs chaleureuses, qui pourraient êtres presque accueillantes. Et pourtant le drame qu’y s’y passe est loin de cette accueillante ambiance.
Accolées au grille du « pole tertiaire » de PSA, des tentes vertes, des grilles grises, et des lettres écrites à la main sur des banderoles ou l’on peut lire « En grève de la faim collective pour une période indéterminée », « Stop harcèlement », « Monsieur le directeur du site de PSA, prenez vos responsabilités », « Non aux régressions sociales ».
7 salariés de PSA, syndicalistes SUD Auto, ont décidé de se mettre en grève de la faim le 18 septembre 2013. Nous les retrouvons sur place, certains debout contre le mobilier urbain, d’autres allongés à même le sol, et les derniers assis sur des tapis.
Les regards et les corps affaiblis démontrent la souffrance qu’ils vivent après avoir pris la terrible décision d’engager cette ultime action. Dernier moyen de protestation afin de pousser la direction a faire preuve de responsabilité et parvenir à faire entendre leurs revendications, notamment mettre fin à la répression syndicale qui existe au sein de l’entreprise.
En effet, harcelés par la direction, « placardisés », subissant la dégradation et le durcissement de leurs conditions de travail, le rapport social, inexistant entre eux et leur DRH ne leur permet plus de travailler dans des conditions acceptables. De la même manière, exercer leur mandat syndical est devenu presque impossible : censure des tracts syndicaux, suppression des vitrines d’affichages et du matériel informatique qui doit être mis à leur disposition, etc… Malgré leurs multiples demandes, la direction ne veut rien entendre et la répression syndicale ne cesse de s’amplifier au sein de l’entreprise.
Le Parti de Gauche dénonce le manque de considération dont fait preuve la direction, poussant les salariés à mener un combat tel que celui d’une grève de la faim. Il appelle le gouvernement à intervenir auprès de la direction de PSA afin que les négociations reprennent afin que les salariés soient réintégrés dans leurs fonctions, que leurs badges soient à nouveau opérationnel afin qu’ils puissent se rendre sur le site de Poissy comme tout autre salarié, que l’exercice de leur mandat syndical soit respecté.
Le Parti de gauche réaffirme que la loi d’amnistie sociale doit à nouveau être présentée aux parlementaires afin de protéger les syndicalistes et les acteurs du mouvement social, comme s’y était engagé François Hollande en mai 2012 afin que les représentants syndicaux puissent exercer leurs fonctions en toute impunité.
Laurence Sauvage
SN en charge des luttes sociales et du Front des Luttes
Effacez ces chômeurs que je ne saurais voir
Le maquillage utilisé par le gouvernement pour travestir la réalité économique est de plus en plus grossier ! Voilà qu’en août le chômage aurait baissé de 62 700 demandeurs d’emplois. Sonnez hautbois résonnez musettes : il s’agirait de la baisse la plus importante depuis novembre 2000, période de forte croissance ! M. Irma qui voit la reprise partout se serait-il transformé en magicien ? La recette s’apparente malheureusement plus à l’attrape-nigaud : on constate tout simplement 77 500 radiations supplémentaires en un mois soit une hausse de 38 %. C’est historique : jamais aucun gouvernement n’avait osé utiliser à ce point-là ce trucage. Hollande a donc trouvé l’astuce pour atteindre ses objectifs : effacer les chômeurs ! Triste politique d’austérité qui développe la misère et tente ensuite de la cacher. Les 5 millions de chômeurs que compte notre pays à cause de la politique libérale du gouvernement apprécieront. Que le président de la république y prenne garde : d’autres ont récolté la colère pour moins que cela.
Réaction aux propos de Manuel Valls
Les propos odieux de Valls sur les Roms provoquent enfin une prise de conscience sur ce personnage et la politique qu’il conduit.
Il nie le but républicain en assignant les individus à leur ethnie, l’ethnie à un invariant.
Qui avait raison cet été à propos de ce monsieur? Où sont passés ceux qui dénonçaient des « invectives » et des « outrances » là où il ne s’agissait que d’une bonne évaluation des faits ?
L’ agonie de ce gouvernement est douloureuse socialement, mais aussi moralement.
Bienvenue au club des « sans muselière »
Noël Mamère quitte son parti et il va voter contre le budget. C’est un acte politique retentissant. D’abord en raison de la personnalité en cause et de la place qu’il a occupée dans la construction de son parti. Ensuite parce qu’il s’agit du seul candidat des Verts qui ait franchi la barre des cinq pour cent à l’élection présidentielle. Enfin parce qu’il donne un sens politique à sa critique de la politique gouvernementale en s’opposant au budget qui le concrétise. Ses critiques préalables n’ont été jamais été entendues ni même écoutées. Après la prise de distance d’Eva Joly, l’éviction de Delphine Batho et le congédiement de Pascal Durand pour lèse-majesté, la liste des victimes du règne de la muselière s’allonge.
Au final, le départ de Noël Mamère et son vote contre le budget fait constater officiellement l’entrée en agonie de l’alliance gouvernementale. Dans quelques mois la compétition des listes vertes avec celles du PS au premier tour des municipales puis des européennes achèveront le constat d’incohérence.
L’acte que pose Noël Mamère peut être fondateur s’il permet une action collective positive et unifiante. Je forme le vœu que Noël Mamère entende nos appels à la formation d’une alliance alternative à gauche. Oui, la politique austéritaire du gouvernement et son goût pour la mise au pas des récalcitrants sème le désespoir. Il ne doit pas être amplifié par notre incapacité à trouver le moyen de proposer à notre peuple de faire autre chose, autrement ! A bientôt peut-être Noël, Eva et vous autres nos camarades rebelles et têtes dures.
Budget 2014 : on n’a pas battu Sarkozy pour subir ça
Le projet de budget 2014 ajoute 15 milliards d’euros de coupes budgétaires à la saignée de 20 milliards d’euros déjà engagée depuis le début du mandat de François Hollande. Total en deux budgets : 35 milliards de moins dans l’action publique, 50 milliards de ponctions fiscales supplémentaires : 85 milliards de moins dans le circuit de l’économie réelle. La machine à fabriquer du chômage et de la pauvreté va tourner à plein régime.
A noter les coupes budgétaires dans les dotations aux collectivités locales : elles vont assécher les finances locales. La campagne municipale du PS et de ses alliés est vite résumée : moins de service public ou davantage d’impôt locaux à moins que ce soit les deux à la fois.
On n’a pas battu Sarkozy pour subir ça. Il faut mettre fin à cette politique qui augmente sans cesse les souffrances du peuple et conduit au désastre économique, social et politique.
Je forme le vœu que nos parlementaires, après avoir bataillé pour limiter la casse, votent pour finir contre ce budget, à moins d’obtenir son bouleversement. J’ai grand espoir que le débat parlementaire permette de trouver des majorités de gauche alternatives à la domination austéritaire des solfériniens.
Pour résister à l’austérité. Et pour rendre à notre pays le goût du futur.
Crédit photo mgarand
Les beaux discours ne peuvent masquer les multiples renoncements
Lundi 23 septembre, le Ministère des affaires sociales et de la santé a présenté sa stratégie nationale de santé qui a vocation à définir le cadre de la future loi de santé 2014.
Or, derrière les vœux pieux et le recours aux formules creuses, cette stratégie ne marque non seulement aucune inflexion significative par rapport aux mesures mises en œuvre par la droite mais semble même se féliciter du travail de destruction de notre système de santé mis en œuvre avec zèle durant plus de 10 ans.
Ainsi, la nécessaire prise en compte des déterminants de santé est évoquée alors que le principal d’entre eux, à savoir les inégalités sociales, ne cesse de se détériorer avec la complicité du Gouvernement actuel davantage préoccupé par les pigeons et le MEDEF que de cette question.
De même, la priorité donnée à la santé environnementale est démentie dans les faits par l’exclusion et donc l’absence au sein du comité pour la transition écologique, des associations spécialisées dans ce domaine.
Dans le domaine de la santé au travail, comment croire que celle-ci est prioritaire quand est signé l’accord « Made in MEDEF » et que l’inspection du travail et la médecine du travail sont maintenus dans une précarité qui ne leur permettent pas d’exercer leur mission ?
Concernant la lutte contre les dépassements d’honoraires, le document se félicite de l’accord de décembre 2012 alors que celui-ci entérine les dépassements d’honoraires tandis qu’aucune mesure de lutte contre les déserts médicaux autre que les inefficaces incitations n’est envisagée.
Au delà de ces preuves accablantes de duplicité, cette stratégie de santé ne prévoit aucune remise en cause des mesures décidées par la droite. La suppression des franchises n’est nullement envisagée tandis que la T2A (tarification à l’activité) est soudain parée de nombreuses vertus.
Enfin, la question du médicament et des laboratoires pharmaceutiques n’est même pas traitée.
En matière de santé comme en fiscalité ou en droit du travail, le Gouvernement a donc choisi de poursuivre la voie tracée par la droite.
Sur un sujet aussi sensible, alors que la santé de nos concitoyens se dégrade sous l’effet des politiques mises en œuvre depuis trop longtemps, on attendait d’un gouvernement qui se dit de gauche des mesures beaucoup plus radicales telles que la lutte contre les lobbys (pharmaceutique, chimique et agroalimentaire), une politique de prévention passant par la suppression des causes environnementales à l’origine notamment de l’épidémie de cancers, le renforcement de le médecine du travail, la mise en place d’un réel système de médecine de proximité, partout et pour tous, qui remettent en cause le paiement à l’acte et le libre choix d’installation ainsi qu’une augmentation substantielle de la part des soins remboursés par l’Assurance maladie (et non le déchargement sur les complémentaires santé dont les frais de gestion sont au moins trois fois plus importants que ceux de l’Assurance-maladie).
Le Parti de Gauche saura restaurer une politique de santé, un élargissement de l’offre de santé, un maillage territorial qui répondent au besoins des citoyens tout au long de leur vie. Non la santé n’est pas un marché, pour des républicains de gauche c’est un DROIT.
La commission santé du PG
M-G. Buffet votera contre le budget
Marie-George Buffet ne votera pas le budget. Elle a choisi de rendre publique sa décision en mettant, Mardi à 21H30, un court message sur son compte Facebook. Le voici:
Pour ou contre tel apparait un choix cornélien, de quoi s’agit il : que vont voter les députés Front de Gauche pour le budget? Reposons la question, ce budget est-il bon pour le peuple de France?Non.Je peux en témoigner, je vais devoir intervenir sur cinq budgets( culture, médias, sport vie associative, école et enseignement supérieur recherche), tous sont en baisse sauf l’école qui se nourrit des suppressions des autres, tous sont en faillite par rapport aux besoins .A l’étude de ces cinq budgets, aucun n’est acceptable, car tous sont basés sur un dogme européen: réduire les dépenses publiques.Ces dépenses sont pourtant essentielles, bien sûr au niveau des droits des individus mais aussi au niveau économique; sans dépenses publiques il n’y a pas d’investissements, et sans investissements il n’y a pas d’emploi.Pour moi, députée du Front de gauche, le seul vote possible, est un cote contre ce budget d’austérité.
Marie-George Buffet
Municipales 2014 : A nos amis communistes parisiens
Crédit photo photosdegauche.fr (jean-yves_bauduin)
D’abord, j’invite tous ceux qui viendront sur ce blog à aller consulter celui de ma camarade Raquel Garrido (cliquez ici), secrétaire nationale du PG et avocate de Jean-Luc Mélenchon. Elle y revient sur l’affaire du « faux tract d’Hénin Beaumont » et des suites judiciaires de la plainte que nous avons déposé contre Marine Le Pen. Cette histoire est importante car elle montre crûment les méthodes du FN en campagne. Je préconise à la presse, si prompte à mettre le Fn au centre de tout, de s’y intéresser d’autant qu’une étape judiciaire importante de cette démarche aura lieu jeudi…J’y reviendrai sans doute.
Pour le reste, ce billet de blog s’adresse d’abord à tous mes amis et camarades communistes parisiens à propos de leur choix futurs sur les prochaines élections municipales. C’est une adresse fraternelle dans le but de convaincre. Je crois que le débat entre le PG et le PCF intéresse au plus haut point tous ceux qui ont le Front de gauche au cœur. Et puis, il est désormais public, et après tout, c’est tant mieux. Sur une question si importante, je crois utile de jouer grand angle et que tous les arguments soient connus par le plus grand nombre. Nous n’avons rien à craindre de la publicité de nos débats.
Trans : marre de la capitulation !
Alors que la question du changement d’état civil des personnes transgenres s’invitait au Sénat, dans le cadre de l’examen de la loi égalité Femmes-Hommes, le gouvernement, en repoussant ces amendements à une hypothétique future loi, vient de nous refaire le coup de la PMA. Ces renoncements sur l’identité de genre s’inscrivent dans le cadre global des capitulations du gouvernement sur tous les sujets des droits sociaux et civiques…
Si le Parti de Gauche désapprouve l’attitude du gouvernement, nous déplorons également que les amendements aient maintenu une vision médicalisée et judiciarisée de la transidentité. Durant la campagne présidentielle et législative de 2012 (meeting du 31 mars 2012 avec Jean-Luc Mélenchon et réponse aux questionnaires des associations), ainsi que lors des dernières marches Existrans, le Parti de Gauche a défendu une vision opposée, dans l’esprit de la résolution 1728 du Conseil de l’Europe et de la loi argentine de mai 2012, en faveur de la démédicalisation et d’une déjudiciarisation du changement d’état civil! C’est pourquoi nous regrettons amèrement la rédaction de l’amendement défendu par la sénatrice communiste Cécile Cukierman qui s’est quasi alignée sur les mesures de contrôles prônées par la cour de cassation.En confortant la médicalisation et la judiciarisation, cela aurait renforcé l’arbitraire !
Nous demandons aussi que dans les suites législatives données au rapport de la députée Maud Olivier sur le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel, soit prise en compte la relation entre l’absence d’un changement d’état civil libre et gratuit en mairie et l’extrême difficulté voire la fermeture systématique du monde du travail pour les personnes transgenres dont on estime que 20% auraient ou auraient eu recours à la prostitution.
Nous réaffirmons, au nom de l’égalité, le droit de toute personne à la reconnaissance de son identité de genre et appelons à participer aux actions des associations de personnes transgenres, particulièrement la 17e marche Existrans du 19 octobre 2013 à Paris.
Delphine Beauvois, secrétaire nationale du Parti de Gauche à l’Egalité et au Féminisme
Thomas Linard, co-responsable de la commission LGBT du Parti de Gauche