Canal+ : La lutte des classes n’est pas une fiction française

TOUCHEpas.PNG    

Filiale de Vivendi, la chaine privée a réalisé en 2012 un bénéfice de 714 millions d’euros. En avril 2013, les intermittents précaires de l’émission « Touche pas à mon poste », sans avoir été concertés, apprennent la baisse de 22 % de leurs salaires, alors que son PDG vient d’augmenter le sien de plus de 20 %.

Le 30 mai 2013, Sophie Tissier, opératrice-prompteuse qui a participé depuis sa création à la mise en place de l’émission profite de la présence sur le plateau de « Touche pas à mon poste » de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle 2012. Elle dénonce à l’antenne, en direct, la condition faite aux intermittents du spectacle vivant et de l’audiovisuel. Son courage, sa détermination sont immenses et ont été salués par Cyril Hanouna lui-même.

Aujourd’hui rayée des listes, écartée des plannings, Sophie Tissier continue la lutte et lance une pétition contre la logique de la précarité et pour la reconnaissance du métier d’opérateur-prompteur.

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/touche-pas-%C3%A0-mon-intermittente

Les intermittents fournissent un travail difficile dans des conditions souvent inacceptables. C’est ce que Sophie Tissier a voulu mettre en lumière.

Le rapport d’information sur les conditions d’emploi dans les métiers artistiques a fait l’unanimité entre droite et gauche sur les bancs de l’Assemblée nationale le 17 avril 2013. Il préconise plusieurs mesures pour lutter contre la « précarité », la « fraude » et le « recours abusif » à l’intermittence, notamment dans l’audiovisuel. Il souligne également que : « Derrière les vedettes que l’on peut trouver dans chaque discipline, de nombreux travailleurs peinent à joindre les deux bouts… Ces professionnels sont placés dans une situation de risque permanent et leurs conditions matérielles d’emploi se caractérisent par une incertitude extrême, inhérente aux projets créatifs. »

La mise au placard de Sophie Tissier intervient sur fond de charge du Medef qui, sous couvert de « réglementation homogénéisée », entend faire basculer les artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré engagés par intermittence dans l’annexe 4 du régime général, c’est-à-dire celle des intérimaires, rajoutant encore plus de précarité à la précarité.

Le Parti de Gauche salue le courage de Sophie Tissier et soutient ses justes revendications.

Danièle Atala, coresponsable de la commission culture

Jean-Michel Gremillet, délégué à la culture au Bureau national

L’affaire des faux-tracts d’Henin-Beaumont

faux tract fn

 

Ce jeudi 26 septembre 2013 l’affaire des faux-tracts d’Henin-Beaumont vient à l’audience du Tribunal Correctionnel de Béthune.

Il s’y joue la capacité de la République à résister face à l’attitude de défiance que lui oppose Marine Le Pen. Il ne s’agit pas d’une affaire locale, de l’énième affaire de clochemerle électoral. C’est une affaire portée au pénal et non au civil, parce que les intérêts en jeu concernent la société toute entière.

Rappelons que les 29 et 30 mai, à Montigny-en-Gohelle, des militants du Front National ont diffusé un flyer qui appelait à voter Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives. Ce flyer n’était pas signé Front National mais bien Jean-Luc Mélenchon. Utilisant l’image et des propos de Jean-Luc Mélenchon pour les présenter dans un autre contexte grâce à un montage, Marine Le Pen – qui était la candidate du Front National à l’élection législative en question – a volontairement déformé la portée des propos de Jean-Luc Mélenchon.

Dons, le Parti de Gauche a besoin de vous

Manif_NDDL.png

La guerre de l’eau

la-guerre-de-l-eau.jpg   

 

La guerre de l’eau est une compilation des débats qui ont été lancés par Gabriel Amard à partir de l’expérience de la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne. Ces débats se déroulent durant les premières années d’exercice de cette Régie jusqu’au partenariat d’aujourd’hui avec Eau de Paris, celui-là même qu’une filiale de la multinationale Suez aurait tenté de faire capoter avec des méthodes qui ont donné lieu à une plainte au pénal en trafic d’influence. Sur son chemin l’auteur a croisé des pionniers de la gestion publique de l’eau mais aussi les mauvais coups des promoteurs de sa marchandisation.
Nous ne publions pas ce livre pour divertir. Mais pour faire prendre conscience des enjeux colossaux qu’il y a derrière la gestion de l’eau : des enjeux financiers pour les multinationales, des enjeux humains et solidaires pour les militants de la gestion publique de l’eau.
Chacun doit être informé au mieux de la bataille qui se livre sans pitié. La guerre de l’eau existe. Faites trembler les multinationales, prenez-y votre part. Amplifions le mouvement. L’eau n’a pas de prix. N’oublions jamais qu’elle « n’est d’aucune manière une marchandise, c’est la vie » comme aimait à le rappeler sans relâche Danielle Mitterrand.

Gabriel Amard est président de la communauté d’agglomération Les lacs de l’Essonne et président de l’association des élu-e-s du Parti de Gauche « La gauche par l’exemple ».

Protectionnisme solidaire • La clef vers l’écosocialisme

Ecosocialisme.jpg

Le libre-échange compromet gravement notre souveraineté. Non seulement il détruit l’industrie en France mais il est nuisible au niveau mondial. Il organise un nivellement général par le bas des droits sociaux, des normes environnementales et des salaires. Et il démultiplie le saccage de l’écosystème. Loin de la logique patronale de la « compétitivité » qui veut exporter à tout prix, nous pensons que le pays doit produire à nouveau ici ce dont nous avons tous besoin : du textile à l’électronique, en passant par l’électroménager, la chimie, la métallurgie et la transformation des matériaux (plasturgie, ameublement, etc.) ou l’agriculture.

Un outil indispensable

Le protectionnisme solidaire rend possible le respect de la souveraineté alimentaire par la mise en place d’une politique agricole paysanne au service de l’intérêt général, pour les pays du Nord comme du Sud. Et, la reconstitution d’une capacité de production industrielle nationale est impossible sans de fortes mesures de protection commerciale. La finalité de la production doit être la satisfaction des besoins : nous produisons ici ce dont nous avons l’utilité. Barrières tarifaires, quotas d’importation, visas, normes sociales et écologiques, le panel de mesures est large pour défendre un autre modèle d’échanges internationaux et de politique industrielle.

Le protectionnisme que nous défendons favorise la solidarité internationale des travailleurs, notamment par des accords de coopération loin de l’aveugle « laissez-faire » qui est toujours la loi du plus fort. Il permet de faire décroître certaines consommations et d’en faire croître d’autres. Le protectionnisme est ainsi le compagnon logique de la planification écologique et des échanges commerciaux internationaux sur la base de la coopération et de la complémentarité.

Relocaliser l’économie

En rompant avec le cadre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) nous devrons mettre en place une politique productive nationale dans une économie relocalisée : nos objectifs seront de produire et acheter au niveau français et européen et de produire des biens utiles socialement, durables (notamment par l’allongement des durées de garantie légales) et de qualité. Un des premiers moyens de cette politique productive sera un grand service public de la qualification capable de reconstituer et d’élever le savoir-faire des travailleurs dans tous les domaines utiles. Le financement de la production sera facilité par le crédit délivré par un pôle public financier issu de la nationalisation des banques pour sortir les entreprises et les coopératives de la guerre économique mondiale qui ne permet pas de produire correctement.

Limiter le dumping social

Le protectionnisme solidaire est le moyen qui permet de rompre cette spirale infernale du tous contre tous et de contraindre les échanges commerciaux à prendre en compte la crise écologique par l’interdiction de produits suspects de toxicité ou de processus de fabrication polluants destructeurs d’écosystèmes et la mise en place de taxes (ou « contributions compensatrices »…) sur la distance de transport des marchandises. L’imposition de contributions compensatrices aux frontières et la mise en place de quotas s’imposent même, dans l’intérêt général comme dans l’intérêt bien compris de chaque citoyen (que l’on ne saurait réduire à la seule dimension du consommateur). Les deux catégories principales de distorsions inacceptables des échanges mondiaux proviennent des conditions d’organisation (droit du travail, travail forcé, travail des enfants, etc.) et de rémunération du travail (salaires, cotisations, retraites, santé, etc.) – ou plus généralement des conditions d’exploitation des travailleurs. L’objectif est d’interdire purement et simplement la commercialisation en France des produits réalisés dans des conditions de travail inacceptables et de corriger par une contribution compensatrice les distorsions de rémunération du travail.

Il s’agira donc de déterminer un coefficient corrigeant les disparités, déterminé en évaluant la part du travail dans le prix du produit, et le rapport avec le coût du capital entre la France et le pays d’importation, d’abord par pays de production puis par sociétés. Une analyse des rapports d’activité et des comptes annuels des sociétés permet de porter des diagnostics relativement précis. Des sociétés ne présentant pas de rapports ni de comptes exploitables ne devront pas être autorisées à commercialiser leurs produits en France. Ainsi, pour un produit électronique assemblé aux USA mais dont 40% de la valeur provient de composants importés de Chine et en supposant que le coefficient de correction salarial acceptable entre France et Chine soit de 1 à 5, la taxe sera de 5 x 40% = 2 fois le prix du produit. On doit pouvoir traiter une cascade de sous-traitances de cette façon. La taxe obtenue peut prendre la forme d’une compensation qui sera rendue aux pays en question si les droits sociaux et les politiques salariales progressent.

Un projet crédible

De façon à édicter des règles qui soient à la fois simples à comprendre, rationnelles, basées sur des données macro-économiques objectives (PIB et données statistiques), et résistantes aux tentatives inévitables de fraude, il faudra mobiliser les expertises qui existent au sein de l’appareil d’État : INSEE, douanes, centres techniques d’État comme le Laboratoire National d’Essais qui conduit des analyses très variées sur les produits commercialisés en France, attachés économiques des ambassades.

Des compétences spécifiques existantes dans l’industrie pourront également être mobilisées. Il est en effet de pratique courante dans l’industrie de déterminer la répartition exacte du « coût travail » et du « coût matière » dans des produits finaux sophistiqués (un téléphone portable, une automobile, un téléviseur LCD…) intégrant des composants et des sous-ensembles provenant d’une chaîne de valeur et de sous-traitance complexe (Reverse Costing). Les industriels des grands groupes s’en servent pour évaluer indépendamment le coût objectif des fournitures de leurs sous-traitants et négocier ainsi au mieux les prix d’achat. Il faudra enfin reconstituer un corps d’inspection et de contrôle des importations. Les politiques d’achat de la grande distribution feront l’objet d’un contrôle spécifique.

Le protectionnisme solidaire, élément clef de réponse à l’impasse écologique et sociale dans laquelle nous entraîne le système capitaliste et financier, est donc loin d’être une utopie ou un slogan sans lendemain. Loin de conduire à l’enfermement, il ouvre de nouvelles coopérations internationales basées sur le respect mutuel et la recherche d’échanges équilibrés. A la concurrence, il oppose l’échange équilibré et l’émulation. Il est possible de le déployer rapidement et efficacement, les compétences pour ce faire existent en France aussi bien dans l’appareil d’État que dans le secteur privé. Encore une fois, c’est la volonté politique qui doit s’exprimer. Quand on veut, ici aussi, on peut.

Boris Bilia et Jean Charles

Pénibilité, l’enfumage

retraites_austerite.jpg

Pour faire passer leur pilule amère de l’allongement de la durée de cotisation, Hollande et Ayrault ont largement communiqué sur les douze facteurs de pénibilité retenus dans leur projet.

Premier constat : ces facteurs sont essentiellement physiques. Pour ne prendre qu’un exemple, alors même qu’il est prouvé que les troubles musculo-squelettiques ont une double origine, physique et psychologique, ce deuxième aspect de la pénibilité générée par le stress au travail est totalement ignoré.

Deuxième constat : en limitant à deux le nombre de facteurs pouvant être pris en compte pour chaque salarié, le gouvernement ignore ce que les spécialistes appellent « l’effet cocktail », qui signifie que lorsqu’une personne est exposée en même temps à plusieurs facteurs de pénibilité, ils ne font pas que s’additionner, mais se combinent pour générer d’autres nuisances.

Le projet propose un système dans lequel les salariés accumuleraient des points au fil des trimestres, en fonction de leur exposition aux facteurs de pénibilité retenus. On pourrait ainsi cumuler jusqu’à 100 points maximum, donnant droit à réduire de deux ans sa durée de cotisation. En pratique, il faudrait 25 ans pour atteindre les 100 points. Et au-delà de 25 ans de métier pénible, les salariés n’en verraient plus aucune prise en compte. Avec ce système, Ayrault invente le « progrès social à durée déterminée » : en 2035, ce dispositif permettrait au mieux de partir avec 41 ans de cotisation. Soit la situation qui existait jusqu’à l’an dernier. Quel progrès !

Sur le fond, ce projet introduit le système par points dans le régime général. C’est-à-dire la logique des droits individuels, chère aux libéraux, contre les droits collectifs qui protègent ceux qui n’ont pas eu « la liberté » de faire des plans de carrière. C’est un pas de plus en direction du Medef, qui a déjà annoncé qu’il ne payerait pas ces mesures.

S’il est temps de prendre en compte cette question, l’objectif premier doit être de faire reculer la pénibilité. Chaque travailleur doit avoir droit à une retraite en bonne santé. L’espérance de vie en bonne santé est déjà à 62 ans et elle régresse : pas question de reculer l’âge de la retraite!

Aujourd’hui, déjà 80% des Français sont contre la réforme des retraites, bien plus qu’au début de la mobilisation en 2010. Résistance !

Maxime Laisney

26 septembre 1815

 

Le 26 septembre 1815 les empereurs d’Autriche et de Russie et le roi de Prusse créent à Paris la Sainte Alliance. L’objectif de cet attelage réactionnaire, auquel sera associé en 1818 la France de Louis XVIII, est de maintenir en Europe l’ « ordre providentiel » ébranlé par la Révolution française et rétabli lors du Congrès de Vienne de juin 1815. Son bras armé est la « quadruple alliance » conclue en novembre 1815 entre ces trois puissances et le Royaume-Uni, qui sera élargie à la France en 1818.

Sur le plan géopolitique, ces accords inaugurent le « Concert européen » destiné à éviter les conflits entre grandes puissances. Mais l’essentiel est ailleurs. Après avoir d’abord œuvré à la Restauration en France, cette alliance impulsera, au nom du « droit d’intervention si la situation intérieure d’un État menace la paix de ses voisins », la répression de toute velléité politique des peuples. C’est dans ce cadre que sera lancée en 1823 l’expédition d’Espagne destinée à rétablir Ferdinand VII, confronté à une révolte, dans la plénitude de ses pouvoirs. D’autres interventions seront opérées en Pologne, Italie etc.

La Sainte Alliance au sens strict ne durera pas au-delà de 1825. Mais sa philosophie continuera bien au-delà à imprégner l’ordre européen. En 1848, c’est sur cette base que les aspirations nationales et révolutionnaires du Printemps des Peuples seront écrasées aux quatre coins de l’Europe. La « paix européenne » qui marquera une grande partie du 19e siècle aura donc eu pour envers ces guerres aux peuples osant se réclamer des principes de la Grande Révolution.

Cette période nous rappelle que l’intégration des puissances européennes a été très tôt pratiquée sur un mode réactionnaire. Toutes choses égales par ailleurs, l’idéologie qui a dès le départ imprégné les oligarques qui ont construit l’Union européenne, sous la tutelle des Etats-Unis, n’a pas beaucoup évolué. Unis dans la défense d’un ordre néolibéral providentiel, ils opposent, face à une Europe politique des peuples souverains, l’Europe de la « bonne gouvernance » des financiers-technocrates. Pour combien de temps ?

Théophyle Malo

Le Parti de Gauche contre le projet des 1000 vaches

elevage_intensif_bovins.jpg

Hors de question qu’un agro-industriel et son usine à vaches remplace une agriculture de qualité, créatrice d’emplois et de lien !

Au moment où nous mettons en avant la souveraineté alimentaire et le bien être animal, nous ne pouvons que constater les absurdités du modèle industriel actuel : élevage intensif des poulets ou des cochons bretons, prairies retournées en Picardie du fait de la fin de l’élevage à l’herbe, ou encore projet d’élevage intensif qui voit le jour à Abbeville.

En effet, dans la Somme c’est un projet hors-sol de 1000 vaches laitières qui commence à faire du bruit, porté par l’entrepreneur du BTP Ramery avec le soutien de l’Etat. Celui-ci a donné son feu vert pour 500 vaches mais accordé un permis de construire avec la possibilité d’en mettre 1000 !

Ce projet annonce des désastres écologiques (pollution des eaux due aux pesticides, possible érosion, etc.). Or comble du cynisme, le prétexte « écologique » à la mise en œuvre de cette usine à vaches est la création d’une unité de méthanisation associée, créatrice de compost et de chaleur renouvelable. Mais quel prétexte fallacieux que celui-ci ! La méthanisation est une méthode de valorisation des déchets organiques et fermentiscibles qui a toute sa place dans les productions paysannes, mais ne peut en aucun cas être le prétexte à l’augmentation artificielle du volume de déchets. D’autre part, il n’est pas du tout garanti que l’unité de méthanisation compense le niveau de pollution généré par une industrie de cette ampleur. Cette logique productiviste est donc une impasse.

Le Parti de Gauche s’oppose à un projet enfermant 1000 vaches ensemble avec une alimentation à l’ensilage de maïs, répondant seulement à une demande économique et financière, tout en mettant à mal les fermes laitières alentours, créatrices de main d’œuvre et de vie sur les territoires. Si cette « usine bovine » voit le jour, il n’y aura plus de retenue pour aucun autre projet agro-industriel mettant fin à l’agriculture paysanne créatrice d’emplois et de produits de qualité, respectueuse de l’écosystème.

L’association NOVISSEN, soutenue par le Parti de Gauche qui y sera notamment représenté par Tifen Ducharne, membre du Bureau National , donne rendez-vous le 28 septembre 2013 à 14 h sur la D928 entre Abbeville et Drucat le Plessiel pour une grande manifestation! »

Réélection d’Angela Merkel : une victoire en trompe l’oeil

François Hollande s’était déplacé spécialement pour, soi-disant, « aider » le SPD en campagne. Pourtant il fut le premier, hier soir, à entériner une victoire d’Angela Merkel alors même qu’elle n’est pas majoritaire en sièges au Bundestag, contrairement à ce que clament les médias à l’unisson.

De fait, Madame Merkel peut gagner par défaut. Le SPD aurait en effet pu choisir une autre alliance majoritaire avec die Linke et les Verts, mais, engoncé dans sa logique de coalition avec la droite et dans sa soumission au libéralisme, il n’imagine même pas une telle alliance Rose-Rouge-verte.

A l’identique du gouvernement Ayrault en France, la politique proposée par le SPD ne peut rassembler la gauche : compatible avec la droite et des capitalistes allemands, elle la divise au contraire. La grande leçon du scrutin allemand est celle-ci : le social-libéralisme est le fossoyeur de la gauche et ne sert plus à rien pour le peuple.

Le Parti de Gauche salue ses camarades de Die Linke désormais 3ème force politique du pays. Après ce qu’il convient d’appeler l’abdication du SPD, il revient à Die Linke d’assumer son rôle de leader à gauche en proposant une stratégie anti-austérité, indépendante des partis qui s’y soumettent.

Manuel citoyen d’économie

Etievant_Manuel_economie.jpg

L’arrivée de François Hollande au pouvoir n’a rien changé. Les recettes libérales sont toujours à l’œuvre et prennent appui sur d’innombrables contresens déversés à longueur de journée par des économistes présentés comme neutres par les médias alors qu’ils sont pour la plupart financés par les grandes banques et les multinationales. Ils affichent leurs idées réactionnaires comme des évidences : augmenter les salaires et taxer davantage les riches créeraient du chômage, la France serait trop endettée et il faudrait donc réduire les dépenses publiques, etc. Face à ce matraquage, beaucoup se sentent démunis pour défendre une alternative. Ce petit manuel de résistance à la pensée libérale est un outil à la portée de chacun, quelle que soit sa connaissance de l’économie. Ses auteurs ne prétendent pas être neutres. Ils défendent un projet politique fondé sur une idée toujours neuve : le droit au bonheur.

Guillaume Etievant, expert auprès des comités d’entreprise et des organisations syndicales, est secrétaire national du Parti de Gauche à l’économie et au travail. Il est membre du bureau de la Fondation Copernic, pour laquelle il a corédigé l’ouvrage Changer vraiment ! Quelles politiques économiques de gauche ? (Syllepse).
Boris Bilia, Marc Bousseyrol, Nolwenn Neveu, Nicolas Olivier, Sandro Poli et Aurélien Sylvestre, tous membres de la Commission économie du Parti de Gauche, ont également contribué à ce manuel citoyen d’économie.

http://www.graffic.fr/petits-manuels-de-gauche/107-manuel-citoyen-d-economie-9782364880658.html

← Page PrécédentePage Suivante →