Déclaration du Front de Gauche • Sur le projet gouvernemental sur les retraites
Les éléments du projet gouvernemental de réforme de retraites sont maintenant dévoilés.
Elle repart de la réforme Sarkozy : le gouvernement légitime la fin de la retraite à 60 ans. Elle utilise les mêmes leviers que toutes les réformes de la droite : allongement de la durée de cotisations ce qui signifie le recul de l’âge réel de départ en retraite. C’est une triste première pour un gouvernement de gauche ; elle touchera plus particulièrement les jeunes.
Les retraité-e-s seront mis à contribution, une « double peine » pour eux après une vie de salarié-e-s à cotiser pour la protection sociale.
D’autre part, si le gouvernement annonce une augmentation des cotisations des salariés et des patrons, ceux-ci sont rassurés par l’annonce de l’allègement de leurs cotisations concernant les prestations familiales dès 2014. Il s’agit d’un nouveau cadeau au patronat après les 20 milliards déjà accordés aux entreprises sans contrepartie en 2013. Puisqu’il est si bien entendu, le MEDEF aurait tort de ne pas en demander encore plus comme il le fait dès aujourd’hui…
Cette contre-réforme ne vise en rien un progrès ! Avec ces mesures inefficaces et injustes, c’est plus de chômage et moins de pouvoir d’achat.
Les classes populaires, les classes moyennes et les retraité-e-s sont ponctionnées au lieu de faire financer les entreprises et la finance.
Cette « réforme » n’est pas faite pour répondre aux besoins des Français mais pour obéir aux injonctions de Bruxelles. Pour cela, le gouvernement est prêt à faire ce qu’aucun gouvernement « de gauche » n’a fait. Au mépris des aspirations de ceux qui ont battu Nicolas Sarkozy et l’avis d’une part grandissante de la majorité gouvernementale comme le montrent, notamment, les réactions à Europe Ecologie – Les Verts ou l’appel de 3000 socialistes.
A l’inverse, le Front de gauche entend contribuer à la plus grande unité possible contre cette réforme derrière les syndicats et dans le cadre du Collectif retraites 2013. La première mobilisation du 10 septembre, le succès de la fête de l’Humanité doivent être au plus haut niveau pour se faire entendre du gouvernement.
Non à l’escalade militaire en Syrie !
Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de Gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. Tout doit être fait pour l’arrêter. Mais la situation régionale est explosive et une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région. Le renforcement de la VIe flotte US comme celui de la flotte russe en Méditerranée font courir le risque d’une guerre où le jeu des alliances risquerait d’entrainer les puissances régionales dans un affrontement suicidaire.
Les forces du Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD) ont clairement dénoncé toutes les ingérences étrangères en Syrie, qui ont déjà dévoyé le soulèvement populaire de 2011 en une guerre civile effroyable, et qui risquent à présent de conduire à la partition du pays.
Le rôle de la France n’est pas de suivre les États-Unis dans leur nouveau délire guerrier, alors qu’ils sont coutumiers du fait d’utiliser n’importe quelle sorte d’argument pour justifier une intervention militaire, comme par le passé en Irak, puis en Libye. Le Parti de Gauche demande une nouvelle fois un règlement négocié du conflit dans le cadre de la seule institution internationale légitime, l’ONU, et des accords de Genève qui prévoyaient un cessez-le-feu et une transition politique négociée visant à remettre le destin de la Syrie entre les mains de son peuple, via des élections libres et transparentes.
Le Parti de Gauche appelle la population française à se mobiliser pour la Paix et à intensifier le soutien humanitaire aux millions de réfugiés et de déplacés syriens.
Le Parti de Gauche appelle également à se joindre au rassemblement qui aura lieu ce jeudi 29 août à 18h30, Fontaine des innocents à Paris à l’appel du Mouvement de la Paix.
Retraites • Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale. Ce que donne le patronat d’une main, il va donc le récupérer de l’autre alors qu’il a déjà bénéficié d’un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros sans contrepartie l’année dernière. Le Medef peut se réjouir et faire un triomphe aux 7 ministres qui se rendent à son université d’été.
La création du compte pénibilité ne résout rien et est un dangereux écran de fumée : il introduit l’idée d’une retraite à point, individualisée, qui va à l’encontre du salaire socialisé créé par le Conseil national de la résistance. Les annonces en faveur des chômeurs et les travailleurs à temps partiel sont largement insuffisantes car la politique du gouvernement va créer toujours plus de chômage après avoir fragilisé les CDI avec l’ANI.
Le Parti de Gauche demande le retrait de cette réforme et revendique :
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L’abrogation des réformes mises en places par la droite depuis 1993
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La retraite à 60 ans à taux plein et au minimum au niveau du Smic. 40 ans de cotisations c’était déjà trop !
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Une réelle politique de lutte contre le chômage et d’augmentation des salaires
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La fin des exonérations de cotisations sociales
Nous appelons le peuple à se mobiliser massivement contre cette réforme qui va à l’encontre de l’intérêt général et sert une fois de plus le patronat à commencer le 10 septembre prochain derrière les syndicats.
Guillaume Etievant
7 ministres à l’Université du Medef ou le jeu des 7 erreurs
Selon le programme de l’université d’été du Medef, il n’y aura pas moins de 7 ministres Solfériniens présents au grand rendez-vous de rentrée du patronat, soit davantage encore que l’an dernier.
Les heureux élus : Mmes et MM. Cazeneuve, Moscovici, Montebourg, Pellerin, Fioraso, Martin, Pinel.
Nul doute qu’avec des titres tels que « Tomber et se relever » ou « Trouver l’énergie ! », les membres du gouvernement de M. Hollande devraient y puiser matière à inspiration.
Pourvu qu’ils n’en trouvent pas trop tout de même de ce côté là, en pleine discussion sur les retraites, au risque d’oublier une fois encore que leur électorat de 2012, ce n’était pas le patronat
7 ministres à l’Université du Medef ou le jeu des 7 erreurs
Selon le programme de l’université d’été du Medef
(http://www.medef.com/fileadmin/www.medef.fr/documents/UE_2013/Programme.pdf )
il n’y aura pas moins de 7 ministres Solfériniens présents au grand rendez-vous de rentrée du patronat, soit davantage encore que l’an dernier.
Les heureux élus : Mmes et MM. Cazeneuve, Moscovici, Montebourg, Pellerin, Fioraso, Martin, Pinel.
Nul doute qu’avec des titres tels que « Tomber et se relever » ou « Trouver l’énergie ! », les membres du gouvernement de M. Hollande devraient y puiser matière à inspiration.
Pourvu qu’ils n’en trouvent pas trop tout de même de ce côté là, en pleine discussion sur les retraites, au risque d’oublier une fois encore que leur électorat de 2012, ce n’était pas le patronat
Lyon-Turin • « L’utilité publique » contre l’intérêt général !
Contre toute attente, après les réserves du rapport Duron, et toujours sans concertation avec les citoyen-ne-s de Rhône Alpes, le premier ministre vient de signer une déclaration d’utilité publique pour engager le traçage d’une nouvelle ligne entre Lyon et Turin.
« Utilité publique », mais de qui se moque-t-on ?
Les citoyen-e-s de la Vallée de la Maurienne qui voient leurs usines fermer pourraient croire que ce chantier leur apporterait de nouveau de l’emploi. La mondialisation et l’absence de règles sociales et fiscales européennes incitent plutôt les entreprises à importer une main d’œuvre qui leur coûtera le moins possible et ne créera pas d’emplois localement.
Veut-on nous faire croire que ce projet est écologiquement utile car il est fondé sur le ferroutage ? Il serait pourtant possible à moindre coût de sécuriser et améliorer la ligne existante qui est sous utilisée et suffisante étant donnée la baisse constante du trafic de camions entre l’Italie et la France. Il serait plus ambitieux d’étudier le financement de la route maritime de la Méditerranée. Il serait plus cohérent dans une visée écologique de taxer les camions transitant à vide et d’interdire la circulation des 44 tonnes !
En pleine crise sociale aggravée par la politique gouvernementale d’austérité, ce sont des milliards jetés par les fenêtres. A l’heure où la rénovation des lignes existantes est un enjeu crucial suite à la catastrophe de Brétigny, ce projet est un déni de démocratie.
L’intérêt général est de planifier des projets socialement utiles et écologiquement soutenables. Le Parti de Gauche exige un moratoire immédiat afin de permettre la réévaluation du projet par des cabinets indépendants et des citoyens et afin d’étudier les propositions alternatives.
La laïcité à la française, universalisme concret
Le 24 août est la date anniversaire des massacres de la Saint-Barthélemy en 1572, symbole de l’horreur des guerres de religion. Un long chemin a depuis été parcouru : reconnaissance de la liberté de conscience inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme, citoyenneté accordée quelle que soit la religion, et séparation des cultes et de l’État par la loi de 1905. La laïcité à la française porte en elle les principes de paix et d’universalisme. Il faut le rappeler en ces jours de confusion. Les violences inacceptables à l’encontre de citoyens musulmans, ou considérés comme tels, se multiplient. L’extrême droite fait mine de défendre la laïcité, alors qu’en fait elle attise les feux de la haine raciale en ciblant une religion qui, en France, est majoritairement pratiquée par des populations africaines et nord-africaines. Sa dénonciation de l’islam ne fait que prolonger sa xénophobie. La droite sarkozyste lui embraye le pas. Ces faits sont indéniables. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Certains le pensent, et nomment ces attitudes, hélas pas nouvelles, du nom d’islamophobie. Ce faisant, ils mettent les pieds sur un terrain glissant, car ils finissent parfois par y associer la laïcité, dont ils dénoncent le prétendu néocolonialisme. Ne tombons pas dans le piège : la laïcité à la française est indissociable de la condamnation de toutes les dominations. La laïcité traduit un universalisme concret. Universalisme car elle pose que chacun et chacune se définit librement et ne se voit pas définitivement lié par les représentations, préjugés et fantasmes associés aux origines présumées des uns et des autres. Universalisme concret car, au-delà des mots, elle se vit dans l’accès de tous au savoir dispensé à l’école, refuse des contrats de travail et d’embauche aux droits différenciés. Le terme d’islamophobie en tant que tel ne pose pas de problème s’il décrit la forme de racisme évoquée plus haut. Mais il en devient un si, sous ce couvert, il réduit les formes de lutte et d’émancipation, notamment celles des populations immigrées, en les liant à telle ou telle religion. Que l’on ne vienne pas nous dire que c’est aux dominés de choisir leurs formes de lutte : ce sophisme laisse croire que le repli religieux serait par nature une forme de protestation. Toute période de crise engendre des formes de communautarisme, mais, en progressistes, gageons que ce sont de mauvaises réponses. Il y a trente ans, la « marche des beurs » portait l’espoir d’une reconnaissance effective de l’égalité des droits au travail, à la citoyenneté, au droit de vote. En rester à la revendication d’une différence marque le recul social porté par trente ans de néolibéralisme et de concurrence.
discours de cloture de Jean-Luc Mélenchon
Voici le discours de Jean-Luc Mélenchon, lors du meeting de clôture des Estivales.
discours de cloture de Jean-Luc Mélenchon
Voici le discours de Jean-Luc Mélenchon, lors du meeting de clôture des Estivales.