Le CSA vient en renfort du gouvernement contre la révolution fiscale

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Afin de salir le succès de la Marche du 1er décembre pour la Révolution fiscale, tout est bon.

Après les chiffres bidons de la Préfecture, c’est maintenant Olivier Schrameck qui mêle le CSA aux bidouilles du Gouvernement contre Jean-Luc Mélenchon. Il crée de toutes pièces une soi-disant « affaire TF1-Mélenchon » qu’il annonce vouloir examiner cette semaine.

Tf1 a couvert la marche pour la révolution fiscale du 1er décembre. Une équipe était sur place pour un direct dès 13h, alors que la marche était convoquée plus tard. Dans le champ de l’image se trouvaient des militants du Front de Gauche, ce qui semble poser de potentiels problèmes déontologiques selon le CSA!

Que le CSA priorise ce type d’interventions est surprenant. Que pense-t-il découvrir? Que le métier d’un cadreur est de cadrer? Que les militants arrivent tôt aux manifs? Qu’ils se placent derrière leur porte-parole lors des passages télé?

En réalité c’est le CSA qui bidonne et se détourne de sa fonction. A moins que sa fonction ne soit plus que d’être le chien de garde du pouvoir ?

Olivier Schrameck n’a en réalité pas les moyens de se faire le parangon de la déontologie et de la probité. Cet homme, qui était le secrétaire général du Conseil Constitutionnel lorsque celui-ci a approuvé les comptes de campagne d’Edouard Balladur, a déjà annoncé que les règles de partage du temps de parole lors de la présidentielle seraient modifiés au bénéfice du PS et de l’UMP.

En acceptant d’être l’instrument d’une telle manœuvre contre Jean-Luc Mélenchon, le Parti de Gauche et le Front de Gauche, le CSA prouve qu’il fait partie de ces institutions de la 5ème République que le peuple se chargera d’abolir en fondant une 6eme République par la voie d’une assemblée Constituante. La liberté de la presse et la pluralité audiovisuelle méritent d’authentiques défenseurs.

Raquel Garrido SN à la 6ème République 

Journée internationale des personnes handicapées : Non à la politique austéritaire, non à la hausse de la TVA !

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À l’occasion de la « Journée internationale des personnes handicapées » du 3 décembre, le Parti de Gauche rappelle qu’il fait sienne la « Déclaration de Madrid du Forum européen des personnes handicapées » qui insiste sur la nécessité d’abandonner: « l’idée préconçue de la déficience comme seule caractéristique de la personne… pour en venir à la nécessité d’éliminer les barrières, de réviser les normes sociales, politiques et culturelles, ainsi qu’à la promotion d’un environnement accessible et accueillant », mais aussi « l’idée préconçue d’actions économiques et sociales pour le petit nombre… pour en venir à la conception d’un monde pour tous ».

Face à la politique austéritaire du Gouvernement qui fait peser de surcroît, notamment sur les personnes dites handicapées l’accroissement d’une fiscalité injuste et au poids insupportable eu égard aux ressources inférieures au seuil de pauvreté qu’elles peuvent percevoir via les minima sociaux, le Parti de Gauche soutient sans réserves le Mouvement associatif dans ses revendications pour une véritable citoyenneté des millions de nos concitoyens confrontés au quotidien à de multiples situations de handicap.

En conséquence, le Parti de Gauche exige du Gouvernement qu’il renonce à l’augmentation des différents taux de TVA qui ne peut rendre encore que plus difficile la vie de nos concitoyen-nes dits handicapé-es.

Delphine Beauvois, Secrétaire nationale à l’égalité et au Féminisme
Vincent Assante, Responsable national de la commission Handicap

« Bidouille » des chiffres du chômage

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Hollande en a rêvé, Libé l’a proclamé en Une (en contradiction avec une analyse prudente en page intérieure) : « Chômage, l’inversion, c’est maintenant ». Même Hollande était plus nuancé en commentant le lendemain : « C’est une bonne nouvelle, mais nous n’avons pas encore gagné la bataille. La bataille, elle, continue. » Mais s’agit-il d’une bonne nouvelle ou d’une bidouille de plus ?

Il y aurait donc 20 500 chômeurs (catégorie A) de moins en octobre soit une baisse de 0,6%. En réalité la publication de la Dares (direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques) qui dépend du ministère du Travail et de l’Emploi mentionne 4 883 000 demandeurs d’emploi pour octobre en France métropolitaine. Parmi eux, 3 275 200 n’ont trouvé aucun emploi en octobre (catégorie A). Les 1 607 800 restants ont exercé eux une activité réduite de 78h maximum dans le mois (catégorie B) ou plus (catégo rie C). Autrement dit, les 20 500 chômeurs « de moins » sont sortis de la catégorie A pour migrer dans la B ou la C car si les offres collectées par Pôle Emploi ont crû de 1 % en octobre, le détail est alarmant.

Les offres d’emploi durable, de plus de six mois ont diminué de 1,9% tandis que les propositions d’emploi temporaire, entre 1 et 6 mois, ont augmenté de 1,1% et celles d’emploi occasionnel, de moins de 1 mois, ont explosé à +11,8%. En réalité, le nombre des demandeurs d’emploi, qui se répartissent donc dans les catégories A, B et C, a hélas augmenté en octobre de 0,8%, soit 39 600 personnes. On est loin d’une « inversion de la courbe du chômage désormais amorcée » selon les termes de l’Elysée.

Comment pourrait-il en être autrement au regard du train sans fin de fermetures d’entreprises et des plans sociaux annoncés : Européenne Food, LH2, Guigard, FagorBrandt, La Redoute, Alcatel-Lucent, Tilly-Sabco… pour ne citer que les plus récents et les plus voyants ? Sans compter les 44 000 fermetures de petites et moyennes entreprises cette année (+6% par rapport à 2012) recensées par la Coface qui prévoit aussi pour l’an prochain 61 500 liquidations d’entreprise. Cette Coface, qui n’est pas une officine gauchiste, mais une compagnie d’assurances, a d’ailleurs sa petite idée sur l’origine du désastre annoncé : en dehors d’une allusion à « la crise » ce serait « la baisse du pouvoir d’achat ». Il ne restera bientôt plus que les solfériniens pour croire que l’austérité n’est pas la saignée fatale qui achèvera le malade.

La marche du 1er décembre et ses débouchés

Le Front de Gauche se réjouit du succès de la marche du 1er décembre. Cette marche constitue la plus importante mobilisation politique de la gauche politico-sociale depuis des mois. Dans un moment où la désorientation est grande et où les syndicats patronaux, la droite et l’extrême droite tentent de dévoyer la légitime colère populaire suscitée par la politique d’austérité du gouvernement, il s’agit d’une très bonne nouvelle. Le Front de Gauche confirme ainsi sa capacité d’initiative de masse et d’élargissement comme en témoigne la présence d’autres organisations politiques, de plusieurs structures syndicales et de nombreuses personnalités.

Le Front de Gauche entend continuer à œuvrer sur les mots d’ordre de sa marche « pour la Révolution fiscale, la taxation du capital, l’annulation de la hausse de la TVA« .

Le plus urgent est de mobiliser encore plus massivement contre la hausse de la TVA prévue le 1er janvier. Il faut la mettre en échec. Cette hausse, matériellement insupportable pour un grand nombre de nos concitoyens, symbolise en outre une fiscalité injuste visant à faire payer aux ménages les cadeaux au patronat. C’est pourquoi le Front de Gauche est favorable à la tenue rapide d’une réunion unitaire de l’ensemble des organisations de gauche, des syndicats, des associations concernées par la question pour examiner le cadre et les formes de mobilisation contre cette hausse.

Dans le même temps, Jean-Marc Ayrault a annoncé une remise à plat de la fiscalité. Chiche… Nous avons déjà, dans l’Humain d’abord, des propositions qui placent la justice fiscale, la redistribution des richesses et la taxation du capital au coeur de notre projet. Mais nous voulons aller plus loin en travaillant à des Etats Généraux. Leur but sera d’élaborer et de porter de la façon la plus massive possible une réforme fiscale opposée aux canons du libéralisme, auxquels obéit le gouvernement, qui privilégient la « compétitivité et la baisse des dépenses publiques » au détriment de l’intérêt général et de l’égalité.

1983-2013 : Marchons !

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Il y a 30 ans exactement, La Marche pour l’Egalité et contre le Racisme mobilisait les classes populaires des quartiers.

Cette marche a marqué un moment fort de la lutte contre le racisme et contre la ségrégation sociale dans notre pays. 30 ans après, le Parti de Gauche souhaite commémorer la Marche et poursuivre son combat.

A l’heure où d’aucuns veulent imposer un monde où la règle serait la haine et la guerre de tous contre chacun, nous devons dénoncer toutes formes de racisme que subissent chaque jours les habitants des quartiers populaires, soit parce qu’ils ne portent pas le bon nom, ou n’ont pas la bonne couleur de peau, ne proviennent pas de la bonne origine ou ne pratiquent pas la bonne religion.

Pour imposer les politiques d’austérité qui étranglent le peuple, ressurgit la méthode infâme qui consiste à créer un ennemi de toutes pièces : l’étranger, bien sûr, cible facile, mais surtout « l’ennemi de l’intérieur », celui qui, bien qu’étant français, est soupçonné d’avoir d’autres loyautés que la Patrie Républicaine.

Le cynisme et l’opportunisme du système qui est protégé par l’existence de bouc-émissaires aboutit aux pires démissions face au racisme qui se traduit par des agressions physiques, des discours racistes banalisés, et une presque totale impunité. A l’heure où Christiane Taubira, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice fait l’objet d’insultes racistes, le constat est accablant, consternant.

La marche de 1983 était un moment fort ou plus de 100 000 personnes s’étaient mobilisées ensemble pour dire stop au Racisme et pour une égalité pour tous ! Acte d’irruption dans la vie civique, la Marche rappelait que la République ne tolère pas de citoyens de seconde zone. Le peuple entier doit exercer sa souveraineté où il n’est pas. En France, c’est la République qui fonde la Nation et non l’inverse. Etre citoyen n’est pas synonyme avec « personne de sexe masculin, blanche, et riche ». Parce qu’elle se fonde sur des principes politiques et non ethniques, et parce qu’elle expulse la religion du domaine de ce qui nous est commun, notre pays tire sa force d’une grande capacité à faire « France de tout bois ». C’est en France que l’on trouve le plus grand taux de mariages mixtes et c’est tant mieux.

Cependant pour que notre idéal vive il doit s’incarner réellement. Il ne suffit pas de proclamer l’égalité, la fraternité et la liberté, elles doivent être ressenties par chacun dans sa chair. Egalité face à l’école, le travail, le logement, la politique. C’est le sens de notre combat pour la 6ème République que de conquérir cette égalité réelle. La 5ème République a confirmé qu’elle ne servait qu’à perpétuer des dominations injustes. Le Parti de Gauche, en militant pour une Assemblée Constituante, veut que le peuple soit le seul protagoniste de son destin. Cela passera également par des institutions politiques représentatives, pas comme celles de la 5ème République où l’absence de représentativité se constate à l’œil nu.

Marcher pour combattre les inégalités et pour incarner l’égalité, voilà une méthode qui était forte en 1983, et à laquelle souscrit le Parti de Gauche !

C’est en faisant masse, comme lors du grand meeting de la Plage du Prado, à Marseille en avril 2012, que nous faisons reculer le racisme.

C’est en dégonflant les baudruches nationalistes et xénophobes que nous ciblons les vrais objets de notre juste colère.

Le Parti de Gauche soutient les initiatives de commémoration de la Marche de 1983, comme la manifestation unitaire du 7 décembre. Il réaffirme la pertinence et la vivacité des revendications égalitaristes de la Marche, en matière sociale et civique, comme le droit de vote des étrangers aux élections locales. Il organisera des actions de mobilisations comme la caravane des quartiers populaires et des grandes marches citoyennes comme celle du 1er décembre pour la Révolution fiscale.

En 2013 comme en 1983 : Marchons !

Raquel Garrido, Secrétaire nationale du Parti de Gauche

Aissa Terchi, membre du Bureau national

1983-2013 : Marchons !

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Il y a 30 ans exactement, La Marche pour l’Egalité et contre le Racisme mobilisait les classes populaires des quartiers.

Cette marche a marqué un moment fort de la lutte contre le racisme et contre la ségrégation sociale dans notre pays. 30 ans après, le Parti de Gauche souhaite commémorer la Marche et poursuivre son combat.

A l’heure où d’aucuns veulent imposer un monde où la règle serait la haine et la guerre de tous contre chacun, nous devons dénoncer toutes formes de racisme que subissent chaque jours les habitants des quartiers populaires, soit parce qu’ils ne portent pas le bon nom, ou n’ont pas la bonne couleur de peau, ne proviennent pas de la bonne origine ou ne pratiquent pas la bonne religion.

Pour imposer les politiques d’austérité qui étranglent le peuple, ressurgit la méthode infâme qui consiste à créer un ennemi de toutes pièces : l’étranger, bien sûr, cible facile, mais surtout « l’ennemi de l’intérieur », celui qui, bien qu’étant français, est soupçonné d’avoir d’autres loyautés que la Patrie Républicaine.

Le cynisme et l’opportunisme du système qui est protégé par l’existence de bouc-émissaires aboutit aux pires démissions face au racisme qui se traduit par des agressions physiques, des discours racistes banalisés, et une presque totale impunité. A l’heure où Christiane Taubira, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice fait l’objet d’insultes racistes, le constat est accablant, consternant.

La marche de 1983 était un moment fort ou plus de 100 000 personnes s’étaient mobilisées ensemble pour dire stop au Racisme et pour une égalité pour tous ! Acte d’irruption dans la vie civique, la Marche rappelait que la République ne tolère pas de citoyens de seconde zone. Le peuple entier doit exercer sa souveraineté où il n’est pas. En France, c’est la République qui fonde la Nation et non l’inverse. Etre citoyen n’est pas synonyme avec « personne de sexe masculin, blanche, et riche ». Parce qu’elle se fonde sur des principes politiques et non ethniques, et parce qu’elle expulse la religion du domaine de ce qui nous est commun, notre pays tire sa force d’une grande capacité à faire « France de tout bois ». C’est en France que l’on trouve le plus grand taux de mariages mixtes et c’est tant mieux.

Cependant pour que notre idéal vive il doit s’incarner réellement. Il ne suffit pas de proclamer l’égalité, la fraternité et la liberté, elles doivent être ressenties par chacun dans sa chair. Egalité face à l’école, le travail, le logement, la politique. C’est le sens de notre combat pour la 6ème République que de conquérir cette égalité réelle. La 5ème République a confirmé qu’elle ne servait qu’à perpétuer des dominations injustes. Le Parti de Gauche, en militant pour une Assemblée Constituante, veut que le peuple soit le seul protagoniste de son destin. Cela passera également par des institutions politiques représentatives, pas comme celles de la 5ème République où l’absence de représentativité se constate à l’œil nu.

Marcher pour combattre les inégalités et pour incarner l’égalité, voilà une méthode qui était forte en 1983, et à laquelle souscrit le Parti de Gauche !

C’est en faisant masse, comme lors du grand meeting de la Plage du Prado, à Marseille en avril 2012, que nous faisons reculer le racisme.

C’est en dégonflant les baudruches nationalistes et xénophobes que nous ciblons les vrais objets de notre juste colère.

Le Parti de Gauche soutient les initiatives de commémoration de la Marche de 1983, comme la manifestation unitaire du 7 décembre. Il réaffirme la pertinence et la vivacité des revendications égalitaristes de la Marche, en matière sociale et civique, comme le droit de vote des étrangers aux élections locales. Il organisera des actions de mobilisations comme la caravane des quartiers populaires et des grandes marches citoyennes comme celle du 1er décembre pour la Révolution fiscale.

En 2013 comme en 1983 : Marchons !

Raquel Garrido, Secrétaire nationale du Parti de Gauche

Aissa Terchi, membre du Bureau national

1er décembre, Marche pour la Révolution fiscale • Le discours de Pierre Laurent, PCF, lors de la marche pour la justice fiscale

Retrouvez en podcast audio le discours de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF :

 

A Paris, devant Bercy, le 1er décembre 2013.

Halte aux pratiques illégales de la police

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Photo : G. Amard

Une nouvelle fois à l’issue d’une manifestation, des forces de police présentes ont prétendu faire enlever les autocollants que portaient les manifestants ayant participé à la marche contre la hausse de la TVA à l’appel du Front de Gauche. Certains agents ont même été jusqu’à arracher eux-mêmes les autocollants et les drapeaux.

Pourtant, interrogés à plusieurs reprises pour des faits similaires lors d’autres rassemblements ou manifestations, les préfets de police successifs ont toujours répondu que le port de manière apparente par tout citoyen de signes distinctifs de toute nature (badges, drapeaux, banderoles) sur la voie publique est autorisé. À partir du moment où la manifestation de dimanche était autorisée et que les autocollants ne portaient atteinte à aucune des lois en vigueur, l’obligation faite de les retirer était totalement abusive.

Le Parti de Gauche n’acceptera pas que ces pratiques d’intimidation se poursuivent et remettent par là même en cause le droit d’expression garanti par les lois de notre pays. Le Parti de Gauche demande donc au ministre de l’intérieur de donner consigne au préfet de police de faire respecter la loi pour les prochains rassemblements et prochaines manifestations.

Martine Billard
Co-Présidente du Parti de Gauche

Travail du dimanche : on croirait entendre l’UMP sous Sarkozy

Qui a dit ? « le dimanche ce n’est pas un jour comme les autres ? » Qui a dit « il n’est pas question de remettre en cause le repos dominical » un gouvernement UMP? Le gouvernement Ayrault ? Les deux.

Les électeurs de gauche ont voté pour en finir avec Sarkozy et ses politiques. Ils ont la rage de voir que non seulement les politiques de régression sociale se poursuivent mais en plus ce sont les mêmes arguments qui sont utilisés à 4 ans d’intervalle.

Le patronat de la grande distribution peut se frotter les mains. Avant 2009, l’ouverture illégale de la zone commerciale de Plan de Campagne à côté de Marseille justifiait aux yeux de l’UMP de modifier la loi.

Aujourd’hui le bras de fer engagé par Bricorama débouche sur le même résultat : quand les patrons ne respectent pas la loi, les gouvernements UMP comme PS changent la loi. Et aujourd’hui comme hier, les patrons se félicitent du résultat et remercient les gouvernements pendant que les salariés savent que leurs conditions de travail et de vie vont encore plus se dégrader.

Le Parti de Gauche réaffirme son opposition à toute extension du travail du dimanche et sera aux côtés de tous les syndicats qui se battront pour l’empêcher.

Travail dimanche

Face aux projets Peillon, pas de division !

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Le ministre de l’Éducation nationale V. Peillon a annoncé vouloir décharger les enseignants en poste en ZEP de 2 heures de cours par semaine ; il a indiqué vouloir financer cette mesure par une augmentation des temps de service de leurs collègues de CPGE aboutissant à une diminution substantielle de leurs traitements.

La décharge des professeurs en ZEP est bienvenue, bien qu’elle ne suffise pas à régler les nombreux problèmes auxquels les enseignants font face. Mais en s’attaquant ainsi aux rémunérations des professeurs en CPGE et à leurs obligations de service, M. Peillon ne se contente pas de reprendre une réforme engagée puis retirée il y a six ans par M. de Robien, il enfonce un coin dans les décrets de 1950 qui fixent les statuts des enseignants. Pire, il oppose entre eux les personnels de son ministère.

Le Parti de Gauche dénonce ce procédé et cette méthode, qui sont dans le droit fil de ceux de la droite. On ne « refonde » pas l’Éducation nationale en déshabillant Pierre pour habiller Paul ; la lutte des classes n’est pas un combat fantasmatique entre les classes préparatoires et les classes de ZEP.

Tous les élèves de France ont droit à une instruction et une éducation de qualité ; notre pays a besoin que le Peuple soit savant pour pouvoir exercer sa souveraineté et relever les défis des Arts et des Sciences. Cela ne peut être atteint qu’en améliorant les conditions de travail des professeurs, passeurs de savoir, ainsi que l’encadrement des élèves à tous les niveaux et sur tout le territoire. Cela passe par le recrutement de professeurs et de personnels d’éducation dont la présence est indispensable à la bonne marche d’un établissement. Cela passe par le dégel et le rattrapage du point d’indice de rémunération des fonctionnaires, qui évolue moins vite que l’inflation depuis des années, et par une revalorisation des grilles indiciaires de tous les corps, dont certaines sont bloquées depuis des décennies. Cela passe par l’augmentation du nombre de postes aux concours internes, y compris l’agrégation, pour résorber la précarité et donner des perspectives de carrière. Cela passe par le respect dû aux enseignants, par tous et d’abord par le ministre ! C’est ainsi que l’on pourvoira les postes aux concours externes, et non par des campagnes publicitaires dispendieuses, ineptes et méprisantes.

Mais cette déclaration a au moins le mérite de la cohérence gouvernementale : elle est dans la ligne de la politique austéritaire et anti-salariale de MM. Hollande et Ayrault.

Le Parti de Gauche demande au ministre de renoncer à cette mesure inique et dangereuse ainsi qu’à toute tentation de saper le statut national des différents corps enseignants. Les professeurs n’ont pasvocation à servir de variable d’ajustement des politiques d’austérité après la reddition sans condition du gouvernement face aux injonctions de Bruxelles et des marchés financiers. Au lieu de stigmatiser telle ou telle catégorie de travailleurs, fonctionnaires ou non, ou les dresser les uns contre les autres, la seule mesure de justice d’un gouvernement républicain consisterait à revaloriser les salaires dont le SMIC, et pour ce faire, à trouver les sources de financement nécessaires en ayant le courage et la volonté de se tourner contre ceux qui sèment la terreur économique et sociale,étranglent l’économie du pays et vident les caisses de l’État.

Pierre Chantelot, responsable national Enseignement Sup’ Recherche, Carlos Lobo, Yann Salmon

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