Pussy Riot – Non à la dérive du régime Poutine !

Le Parti de Gauche dénonce vivement la condamnation des trois musiciennes Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch, et Maria Alekhina, membres du groupe punk russe « Pussy Riot », à deux ans de camp, vendredi 17 août dernier.

 

Pour avoir chanté une « prière punk » anti-Poutine dans une des plus grandes cathédrales de Moscou en février, les trois jeunes femmes sont accusées de « hoologanisme » et d’ « incitation à la haine religieuse ». Il leur est également reproché le « sabotage des valeurs et du fondement spirituel du pays » ainsi que l’infâme qualificatif de « propagande homosexuelle » qui, rappelons-le, fait l’objet d’une loi de pénalisation dans plusieurs régions russes depuis mars dernier.
Le retour de facto du crime de blasphème alors même que l’article 14 de la Constitution proclame le caractère laïque de la Fédération de Russie ainsi que l’acharnement politique et judiciaire contre un groupe contestataire témoigne de l’inquiétante dérive autoritaire, patriarcale et cléricale du régime Poutine. Les membres du groupe Pussy Riot, délibérément engagées dans le mouvement féministe et LGBT, sont la cible d’une procédure de répression de la liberté d’expression.
Au nom du respect des droits humains, le Parti de Gauche, présent lors du rassemblement de soutien parisien du 17 août, se joint à l’exigence mondialement exprimée de libération immédiate des membres du groupe punk Pussy Riot condamnées vendredi.

 

Interview paru dans le JDD du 18 août – Mélenchon : ce fut "cent jours pour presque rien"

Jean-luc-melenchon

EXCLUSIF – Silencieux depuis les législatives, l’ex-candidat du Front de Gauche fait sa rentrée dans nos colonnes. Il dresse un violent réquisitoire contre les 100 jours de François Hollande.

Voilà plusieurs mois que vous ne vous êtes pas exprimé dans les médias. Pourquoi un si long silence ?

François Mitterrand m’a dit : « La couche de terreau n’est pas si épaisse. Ne grattez pas trop fort. » J’avais gratté très fort! Je suis donc parti au Venezuela me reconstituer. C’est fait!

Vous avez parlé de plaies qui ont du mal à cicatriser. Hénin-Beaumont et les législatives rentrent dans cette catégorie ?

Le succès à la présidentielle ne fait pas de moi un totem auquel on viendrait faire rituellement des dévotions. Je devais monter en première ligne! J’ai échoué de peu, mais j’ai fait la démonstration d’une méthode. Je ne me suis pas contenté de jérémiades moralisantes. Je me suis opposé au contenu raciste et antisocial du programme du Front national. J’ai gagné 1.000 voix en trois semaines! Mais au plan national, c’est l’inverse : la moitié de nos voix à la présidentielle ne se sont pas retrouvées aux législatives. Pourquoi? Nous n’avions pas non plus envisagé la hargne des socialistes et leur incroyable mobilisation contre nous. Alors que nos quatre millions d’électeurs l’ont fait élire, Hollande a essayé de nous faire disparaître de l’Assemblée. Avec un groupe charnière à l’Assemblée et une victoire d’Alexis Tsipras en Grèce, nous aurions fait basculer le sort de l’Europe. L’histoire s’est jouée à une poignée de voix.

Quel est votre regard sur les cent jours de François Hollande ?

Il convoque une session parlementaire extraordinaire. Bravo, car il y a des urgences. Pourtant, ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien. Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle. Il l’a dilué dans les sables des plages du Var. Comme si l’élection s’était résumée à une question de personnes : un normal à la place d’un agité et tout serait dit. Eh bien, non. Et on ne parviendra pas à nous faire confondre normal et social-libéral! Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu’il y aurait d’urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel? Nos députés ont voté le collectif : c’est un coup de serpillière sur les plus grosses taches laissées par Sarkozy. Mais ce n’est pas assez pour faire le ménage. S’il y avait urgence sur le harcèlement sexuel, est-ce qu’il n’y a pas aussi urgence sur les licenciements, par exemple? Pourquoi ne pas avoir passé la loi sur les licenciements boursiers? Nous l’avons déjà écrite et les socialistes l’ont déjà votée au Sénat en première lecture. Et la loi bancaire? Il fallait marquer un rapport de force avec la finance. C’est pour cela que nous avons battu Sarkozy! Il faut faire le boulot maintenant! L’atermoiement continu laisse les mains libres à la finance! Assez temporisé!

À vous entendre, les socialistes n’étaient pas prêts à gouverner…

Quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j’en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir. Nous avions des propositions de loi dans nos cartons. En toute circonstance, nous sommes disponibles pour former un gouvernement sur notre programme. La prochaine élection politique nationale aura lieu en 2014 avec les européennes. Les Français vont fixer les rapports de force politiques non seulement entre droite et gauche mais à l’intérieur de la gauche. Avec la présidentielle, nous avons ouvert un large chemin! Un vaste espace existe! Nous sommes un recours possible. Notre tour viendra. D’ici là : action!

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Vous lui reprochez aussi de vouloir faire voter à l’Assemblée le traité européen budgétaire alors que vous êtes contre et que vous souhaitiez un référendum ?

Après une comédie de négociation qui fut une capitulation, il faudrait accepter le traité « Merkozy »? Perdre les dernières marges de manoeuvre du pays? L’austérité pour toujours? C’est un contresens économique. Hollande est un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais. Ce n’est pas parce que François Hollande veut être normal que la situation va le devenir. Quelqu’un lui a dit que le capitalisme était en crise? Et que l’écosystème entre dans les turbulences? L’Europe est dans le rouge et marche au désastre. Réveillez-vous!

Que pensez-vous de l’action d’Arnaud Montebourg : agitation utile ou agitation stérile ?

Le fait qu’il s’agite est utile. Cela empêche de banaliser la force tranquille du mal que représentent les énormes plans de licenciements en cours. Mais pourquoi, à la session de juillet, n’a-t-il pas fait voter la loi interdisant les licenciements boursiers et accordant un droit de préemption des travailleurs sur les entreprises abandonnées par leurs propriétaires. Il n’a utilisé aucun de ces leviers. Or les cent premiers jours sont cruciaux pour marquer une identité et un rapport de force. Il ne l’a pas fait. C’est une faute.

Un autre sujet fait polémique, c’est celui du démantèlement des camps de Roms…

Quelle est la différence entre un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de droite et un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de gauche? C’est le degré zéro de l’imagination! La répression ou le statu quo : est-ce la seule alternative? Ce n’est pas acceptable. Là aussi, il y a des mesures urgentes à prendre : ouvrir l’accès au marché du travail, par exemple. Valls fait du Valls. Mais c’est Hollande le patron, non?

Quel est votre rôle aujourd’hui au Front de gauche ?

Aujourd’hui? Nous allons voir. Le Front de gauche fonctionne au consensus. Je ne cherche pas à m’imposer. Maintenant, il ne faut pas que cela se transforme en un système autobloquant. Je suis à la disposition du Front de gauche. Mais pas en qualité de potiche. La personnalisation de la Ve République fait que c’est vers moi que se tournent les regards. Qu’est-ce qu’on en fait collectivement? Je suis tel que je suis et je n’ai pas l’intention de changer. Ma parole est libre. J’ai prouvé que je savais faire des synthèses conquérantes, non?

Le Front de gauche est une construction fragile…

Oui. Il est si récent! Il a si vite grandi! Si nous pensons gérer un patrimoine électoral acquis d’avance, et si nous rabougrissons nos ambitions, nous retournerons au néant! Mais j’ai confiance! Nous avons pris goût au succès. Nous allons prendre des initiatives pour un référendum, sur les licenciements boursiers! Nous allons ouvrir des centaines d’ateliers législatifs pour impliquer le plus grand monde possible pour faire vivre une radicalité concrète!

Vous êtes resté longtemps au Venezuela cet été. Hugo Chávez est-il un modèle pour vous ?

Pas un modèle. Il est une source d’inspiration, je l’assume totalement. Il a rendu à la lutte socialiste deux services immenses. Il a gagné 12 élections sur 13 et fait ainsi la démonstration qu’un processus de révolution démocratique passe par des élections. En ce sens, il a ouvert le chemin du socialisme du XXIe siècle, qui est démocratique pluraliste et sans parti unique. Deuxième service : il a perdu un référendum et a respecté le verdict. Quand les autres perdent, comme ce fut le cas en France en 2005 avec le référendum sur la Constitution européenne, ils ne le respectent pas. Chávez a surtout réduit de moitié la pauvreté en treize ans et fait la démonstration de ce qu’est une action gouvernementale avec une implication populaire massive. Cela ne m’empêche pas d’avoir des désaccords avec lui, notamment sur certains aspects de la politique internationale. Je n’ai pas du tout la même évaluation que lui du gouvernement religieux de l’Iran, que je considère comme très dangereux. Pour moi, la nouvelle Amérique latine progressiste, dans sa diversité, est l’avant-poste de notre propre révolution citoyenne. Il faut la défendre en bloc.

Bruno Jeudy et Arthur Nazaret – Le Journal du Dimanche
samedi 18 août 2012

Solidarité avec le gouvernement équatorien

Le Parti de Gauche demande le respect de la décision souveraine du gouvernement équatorien d’accorder l’asile politique à Julian Assange retranché dans son ambassade à Londres depuis le 19 Juin dernier.

Equateur_ambassade

Cette décision fit prise après deux mois de négociations vaines avec les autorités suédoises et étatsuniennes pour obtenir la garantie que la Suède n’extraderait pas Julian Assange vers les USA et que les USA ne ferait pas de procès à Julian Assange pour terrorisme ou espionnage (des crimes d’ordinaire jugés devant des tribunaux militaires et passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité aux USA).

Elle ne saurait être remise en cause.

Le Parti de Gauche dénonce les menaces que le gouvernement britannique fait planer sur les relations diplomatiques avec l’Equateur en prétendant déroger à la Convention de Genève. La possibilité d’employer la force pour pénétrer dans l’ambassade équatorienne évoquée explicitement mercredi est intolérable.

Conséquent avec ses exigences de respect des droits de l’Homme et de respect du droit international, le Parti de Gauche assure le gouvernement  équatorien de sa solidarité.

Fakir refait le dico !

Dictionnaire_croizat

Le fondateur de la Sécurité sociale n’était pas dans le dico. C’est réparé

Il a fallu attendre plus de soixante ans, et Fakir, pour que le fondateur de la Sécurité sociale entre dans le dico…


C’était il y a un an  :

« … et son nom ne figure même pas dans le dictionnaire  ! Johnny Hallyday, oui, Rika Zaraï, oui, mais Ambroise Croizat, non  !  »

C’est son biographe, Michel Etiévent, qui me racontait ça, plein d’indignation, lors d’un reportage à Notre-Dame de Briançon, la ville de naissance du « ministre des travailleurs  ». Qu’Ambroise Croizat, fondateur de la Sécurité sociale en 1945, ne figure pas dans le dico  ? J’avais du mal à le croire.

De retour à Amiens, j’ai ouvert le Petit Robert des noms propres. Et en effet  : on trouvait bien « Croiza, Claire, cantatrice française (1882-1946)  », puis « Crolles (38190). Commune de l’Isère  », mais entre les deux, nul « Croizat, Ambroise  ». Etonné par cette hiérarchie, j’ai appelé la rédaction du Petit Robert   :

« Un dictionnaire ne peut pas être exhaustif, m’a averti une collaboratrice.

– Je suis bien d’accord. Mais là, c’est l’initiateur de la Sécu…

– Oui, et alors  ?

– Et vous avez la place pour une cantatrice et pas pour lui…

– Vous voulez en venir où  ?

– Eh bien, on se dit que c’est quand même orienté parce que…

– Il ne peut pas y avoir tous les grands hommes.  »

Sans doute, mais « 40 000  » notices, ça laisse quand même de la place.

J’ai poursuivi ma mini-enquête dans le Robert. Ni Marcel Paul (créateur d’EDF-GDF), ni Maurice Kriegel-Valrimont (mon héros perso), Pierre Villon, Jean de Voguë – qui dirigèrent le Comac, le Comité d’action militaire de la Résistance, l’état-major de l’insurrection, ni dans un autre registre Joe Hill. Aucun de ces noms, et plein d’autres, ne trouvait grâce aux yeux des encyclopédistes. Sur eux, pas une ligne. À la place d’un coup de fil, cette fois, on s’est fendus d’une lettre à Alain Rey, l’ancien chroniqueur de France Inter, rédacteur en chef des éditions Le Robert. En lui demandant que ces« trous dans votre dictionnaire soient comblés  ».

Et il nous a répondu  :

« […] les lacunes que vous signalez correspondent justement à des domaines qui me touchent personnellement. Je signale donc aux responsables actuels de l’ouvrage l’absence regrettable de Croizat, Rol-Tanguy, Marcel Paul (au moins), sans prétendre couvrir l’ensemble de cette période. Mais comprenez que les problèmes de place, la pression de la mode, les contraintes financières sont une difficulté permanente pour ce genre d’ouvrages. En outre, la sociologie rend compte, en effet, de la prépondérance des valeurs bourgeoises dans la construction des mémoires culturelles collectives. Encore une révolution à faire  !  »

On a donc vérifié dans la nouvelle édition, sortie en juin.
La promesse est tenue  :

En voilà un qui a remporté des victoires. Pas sur toute la ligne, évidemment, jamais sur toute la ligne. Pas tout seul, on s’en doute, jamais tout seul  : ils étaient des millions à pousser derrière lui. Mais enfin, il a avancé de quelques pas.

Et voilà pourquoi il faut s’en souvenir.

Voilà pourquoi ils – les financiers, et leurs perroquets médiatiques, et leurs ventriloques politiques – voilà pourquoi ils veulent qu’on l’oublie, lui et tant d’autres  : parce que eux ont gagné, un moment. Qu’on garde en mémoire nos défaites, à la rigueur, de Fourmies à Charonne, mais pas nos conquêtes. Pour qu’à se lamenter sur nos martyrs, on termine convaincus qu’ « à la fin on perd tout le temps  », et qu’on se vautre dans un « à quoi bon  ?  » géant.

C’est raté.

Parce qu’à la fin, c’est nous qu’on va gagner  !

On continue  !

« Il est où, Marcel Paul  ?  »

On a contacté, à nouveau, le Petit Robert. Parce que le nationalisateur du gaz et de l’électricité en France ne figurait pas dans le dico.

« D’accord, a réagi Laurence Laporte, la directrice. Eh bien on va le rajouter pour l’année prochaine…  »

A suivre…

François Ruffin

In Fakir n°56.

www.fakirpresse.info/Journal d’enquête sociale –

Fakir n’est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution. Il est faché avec tout le monde. Ou presque.

Pour 3€, lisez, découvrez, retrouvez le journal Fakir en kiosques ou alors abonnez-vous ! Et faites entrer Marcel Paul et d’autres dans le dictionnaire !

 

Remerciements au journal « Le Grand Soir » qui a publié cet article et à qui nous l’avons emprunté ! (cliquez sur le lien)

Roms : débat sur BFM Business – "Les pauvres ne sont pas responsables de la pauvreté" (E. Coquerel)


Eric Coquerel invité de « Grand Paris » sur BFM… par lepartidegauche

République Démocratique du Congo – Le sommet de la Francophonie ne peut avoir lieu à Kinshasa !

Ce sommet doit avoir lieu le 13 et 14 octobre en République Démocratique du Congo, le
Président, le gouvernement français ne peuvent y participer dans le contexte actuel, ce
sommet doit être déplacé.

En effet, à partir de la fraude électorale massive aux dernières élections présidentielles du
28/11/2012 qui a maintenu en place M. Kabila alors que les élections ont été gagné par
M. Etienne Tshisekedi et législatives qui a même vu des proche du pouvoir qui n’étaient
pas candidat proclamé élus ! Fraude unanimement reconnues par tous les observateurs
internationaux et même par l’église catholique du Congo !
Nous assistons à une grave dérive répressive du pouvoir en place.

Cela commence maintenant à se traduire par des enlèvements politiques d’opposants en pleine
rue de Kinshasa :
– Il y a maintenant presque un mois a été enlevé et a disparu le députe du peuple Eugene
Diomi Ndongala, président de la démocratie Chrétienne, porte-parole de la majorité
présidentielles populaire, (MPP rassemblement qui a soutenu M. Tshisekedi)
– Il y a deux jours c’est le tour de Monsieur Jean-Marie Vianney Kabukanyi, 2ème
Secrétaire Général adjoint de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social,
parti de M Tshisekedi), d’être enlevé avec son jeune frère, par des éléments identifiés
comme étant de la Police Nationale Congolaise.
– D’autres opposants moins connus subissent le même sort.

Nous demandons la libération immédiate des prisonniers politiques, nous demandons
que le gouvernement français intervienne également dans ce sens, et nous demandons
qu’il interpelle les organismes de l’OIF pour déplacer le sommet d’Octobre

Le sommet de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) doit avoir lieu les 13 et 14 octobre en République Démocratique du Congo.
Le Président, le gouvernement français ne peuvent y participer dans le contexte actuel et ce
sommet doit être déplacé.

En effet, il y a eu une fraude électorale massive lors de la dernière élection présidentielle du 28/11/2011 qui a maintenu en place M. Kabila alors que les élections ont été gagnées par M. Etienne Tshisekedi ; lors des législatives on a même vu des proches du pouvoir qui n’étaient pas candidats proclamés élus ! Fraudes unanimement reconnues par tous les observateurs internationaux et même par l’église catholique du Congo !
Nous assistons à une grave dérive répressive du pouvoir en place : des enlèvements politiques d’opposants ont lieu en pleine rue à Kinshasa :

Nous demandons la libération immédiate des prisonniers politiques, nous demandons que le gouvernement français intervienne également dans ce sens, et nous demandons qu’il interpelle les  organismes de l’OIF pour déplacer le sommet d’octobre.


Expulsions de Roms – "On attend autre chose du gouvernement" (E. Coquerel)


Eric Coquerel interviewé par l’AFP sur les… par lepartidegauche

Eric Coquerel sur RMC/BFM TV


Eric Coquerel invité de « Bourdin direct » sur RMC… par lepartidegauche

Traité austéritaire – C’est quand même au peuple de décider !

Conseil_constitutionnel

Le Parti de Gauche regrette la décision du Conseil constitutionnel qui n’estime pas nécessaire une révision de la constitution pour l’éventuelle adoption du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance).

Nous sommes stupéfaits de cette réponse dès lors que le Traité Merkozy implique un abandon de souveraineté du parlement national sur le budget.

François Hollande ferait cependant une grave erreur d’en profiter pour faire adopter le traité Merkozy par un vote simple au parlement. La crise qui s’étend désormais à la majorité des Etats Européens sous forme de récession, est en effet trop grave pour cela. Or le futur traité ne fera qu’aggraver encore la situation actuelle. Nous regrettons que François Hollande ait confirmé la ratification de ce pacte austéritaire.

Nous espérons cependant qu’il n’enlève pas au peuple français le droit de décider de son avenir et de l’issue de la crise. Nous n’avons pas battu Nicolas Sarkozy pour en arriver là.

Il faut un référendum ! C’est l’exigence démocratique que le Front de Gauche entend porter dans les semaines à venir.

Protection judiciaire de la jeunesse – Oui à l’éducation, non à l’enfermement !

Après avoir déclaré dans « Libération » paru le 7 août 2012 que les centres éducatifs fermés (CEF) n’étaient pas « LA solution », la ministre de la Justice a malheureusement passé la marche arrière quelques heures plus tard en affirmant qu’il y aurait bien, conformément à ce qu’avait dit François Hollande pendant sa campagne, la création de nouveaux CEF. Ceux-ci coûtent de 800 à 1000 euros par jour et par enfant accueilli, contre 150 euros pour les foyers classiques de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Essentiellement gérés par des associations de droit privé, les CEF ont vocation à accueillir, sur décision d’un juge des enfants, des enfants de 13 à 18 ans, souvent avant même leur condamnation, mais qui ont déjà fait l’objet d’autres procédures pénales. Conformément à leur intitulé, l’enfermement est au centre de ce dispositif et toute fugue, même sans nouveau délit, peut entraîner une incarcération. Plusieurs études du ministère comme du contrôleur général des lieux privatifs de liberté ont montré que, par-delà un intitulé unique, les CEF fonctionnaient bien souvent avec des orientations différentes selon les lieux et que, plus les structures étaient ouvertes sur l’extérieur dans les dispositifs de droit commun (inscription à l’école, formation professionnelle, activités extra-scolaires, …), plus la récidive était réduite. Conclusion : l’enfermement, loin d’être une plus-value éducative, est un frein à l’insertion et à l’émancipation de ces enfants en difficulté. Ce qui marche, c’est la prise en charge éducative et, le cas échéant, psychothérapeutique. Le Parti de Gauche est donc favorable à ce que des moyens conséquents, retirés par l’ancienne majorité, soient alloués à ces objectifs, autant que de besoin, mais demande à Christiane Taubira, de ne pas céder au  » fantasme  » de l’enfermement selon sa propre expression. Les CEF doivent devenir des centres éducatifs, sans leur retirer aucun des moyens dont ils disposent aujourd’hui. Un plan budgétaire pluri-annuel de rattrappage en faveur de la PJJ, étranglée par l’ancienne majorité, doit être adopté d’urgence.

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