La lutte des Petroplus n’est pas terminée

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Aujourd’hui mardi 16 octobre, le Tribunal de commerce vient de prononcer la liquidation de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne si elle ne trouve pas de repreneur avant le 5 novembre.

Curieusement, les offres répétées et consolidées du repreneur Net Oil ne sont pas prises en considération.
Curieusement, le procureur de la République, qui représente l’Etat, n’a pas soutenu le projet de reprise.
Si la liquidation de l’entreprise devait être effective le 5 novembre, le gouvernement devra prendre ses responsabilités pour préserver l’outil industriel et les emplois, à Petroplus comme à Sanofi.

Ce sont 450 emplois directs et 1 500 induits qui sont enjeu, plus de 1 500 familles dont l’avenir est suspendu au bon vouloir de la finance internationale et des majors pétroliers. 

Le Parti de Gauche n’accepte pas cet état de fait et assure les salariés de Petit-Couronne de son entier soutien.

Il participera et appelle à participer au rassemblement de l’intersyndicale de Petroplus à la porte de l’entreprise jeudi midi pour soutenir la lutte exemplaire menée depuis plusieurs mois par les salariés de Petit-Couronne.

Texte paru dans Le Ravi – De Hollandréou à Arnaud Stakanobourg

AriesNotre nouveau Président de la République se veut un Président normal mais sa première normalité est de dire qu’il n’y a pas de solution sans relance économique. Notre grand Ministre du Redressement productif se trouve de ce fait coincé entre la défense des emplois et du pouvoir d’achat et le pacte Merkozy que veut nous imposer « Hollandréou ». J’aimerais souffler quelques idées à mon camarade-Ministre Montebourg qui semble en panne d’imagination ce qui l’oblige à dire des bêtises sur le nucléaire et le traité européen. 

Arnaud, tu pourrais  devenir, avec un peu de ce volontarisme politique qu’on te connait, le tout premier Ministre de la république de la sortie du productivisme et du consumérisme…Il te suffirait de dire que l’essentiel n’est pas de créer des emplois pour distribuer de l’argent afin de pouvoir acheter de mauvais produits conçus pour ne pas fonctionner longtemps mais de produire de belles choses solides pour ne plus avoir autant besoin de trimer toute sa vie. 

Arnaud, tu as suffisamment de bagout pour convaincre tes petits camarades du gouvernement écolo-socialiste qu’il ne s’agit plus de vouloir créer des emplois parce qu’ils sont rentables pour le grand capital mais seulement lorsqu’il y a des besoins insatisfaits. Je te promets Arnaud que si on travaille moins (32 heures tout de suite)…on travaillera tous. Et puis tu sais on pourrait être des chômeurs heureux avec un revenu social garanti… 

Arnaud, si tu veux commencer à sortir, même rien qu’un peu,  du productivisme, mets toi à l’école du Sud. Ce sont les pays pauvres qui nous font aujourd’hui des cadeaux conceptuels avec des notions comme le Buen Vivir (Bon vivre) à ne pas confondre avec le bien être au sens de la société occidentale, avec  l’anti-extractivisme qui nous dit que ce n’est pas nous, le peuple, qui avait besoin de « toujours plus » d’énergie , mais les industries polluantes qui n’ont que le profit en tête et à la place du cœur. Camarade-Ministre pourquoi n’échanges tu pas tous les grands projets inutiles qu’on nous impose (aéroports, autoroutes, circuits automobiles, exploration des gaz de schistes, stades géants, etc) contre une politique qui aurait à cœur de réparer les produits plutôt que d’en faire des neufs ? 

Arnaud, si tu veux commencer à sortir, même rien qu’un peu, du consumérisme stupide, pourquoi n’interdis tu pas l’obsolescence programmée, pourquoi n’allonges tu pas les délais légaux de garantie ? Pourquoi ne fixes-tu pas des objectifs de diminution des volumes d’emballages et d’usage des matières premières par branche d’activité ? Pourquoi ne rends-tu pas obligatoire aux constructeurs de laisser l’accès libre aux composants, pourquoi ne donnes tu pas la priorité à la réparation avec mise en place de filières spécifiques par catégories de produits, en utilisant l’expertise d’associations existantes, en mettant en place des incitations tarifaires de type consignés, en interdisant les emballages immédiatement jetables, en prenant des mesures pour faciliter la vente en vrac, en remettant des bons d’achat à la hauteur de la valeur de la matière première rapportée lorsque l’usager d’un produit contribuera à son recyclage ? Comment peux-tu accepter que seulement 7 % de la matière première qui a servi à fabriquer un produit se retrouve dans celui-ci ? Comment peux-tu accepter que 99 % des ressources prélevées sur Dame-Nature deviennent des déchets en moins de 42 jours ? 

Illustrations-paulariesMon bon Arnaud, je te propose de devenir le Père du pouvoir de vivre plutôt que le stakhanoviste du pouvoir d’achat et des emplois coûte que coûte… Tu vas me dire, oui, mais le pouvoir d’achat. Mais bon dieu, Arnaud si ma machine à laver dure vingt ans au lieu de cinq actuellement…tu ne vois pas que tu augmentes sacrément mon pouvoir d’achat tout en me permettant de faire autre chose de ma vie que d’être alternativement un forçat du travail et de la consommation. 

Qu’est-ce que tu dis Arnaud ? Que tu ne peux pas faire grand chose ? Qu’il y a les lois économiques ? Écoute Arnaud, je te propose un deal. La gauche en 1981 avait su libérer de nouveaux territoires comme les radios libres ou plus de démocratie pour les salariés dans les entreprises avec les lois Auroux. Je te supplie de quémander au prochain Conseil des Sinistres qu’il libère de nouveaux territoires pour nous permettre d’expérimenter d’autres façons de vivre, pour que nous puissions multiplier les alternatives.  

Arnaud, cesse de nous raconter des bobards. Cesse de nous faire croire à une réinsertion possible des millions de naufragés au sein de ce système qui fonctionne à l’exclusion. Arnaud, on ne te demande pas de devenir le Ministre de la désindustrialisation, on te demande juste de cesser de dire des bêtises sur la beauté du nucléaire (énergie d’avenir) et le traité Merkozy.

L’article original est ici

Forte déconnexion entre la base et le sommet

L’Assemblé nationale et le Sénat ont donc adopté le traité européen et la loi organique qui pérennisent l’austérité à perpétuité. Outre que c’est une forfaiture, cela ne clôt en rien l’affaire. D’abord tous les pays ne l’ont pas encore adopté ; ensuite sa mise en œuvre va se heurter à de multiples obstacles politiques, économiques et sociaux ; enfin l’avancée inexorable de la récession en Europe ne va pas manquer de provoquer fissures et craquements de tous ordres qui risquent bien de mettre à bas tout l’édifice. J’aurai l’occasion de revenir sur le fond lors du débat contradictoire qui m’opposera jeudi prochain à un responsable socialiste. Je tiens d’ailleurs ici à le saluer car il est le seul élu et responsable socialiste local qui ait accepté de débattre publiquement du traité. Cela ne m’étonne pas car j’ai toujours eu du respect pour Max LEVITA avec qui j’entretiens des rapports cordiaux. Nous n’appartenons pas à la même culture politique : il vient de celle de la deuxième gauche – rocardienne puis social-libérale, je suis de celle de l’autre gauche, qui prône la rupture avec le capitalisme. Si nous nous opposons souvent, j’apprécie son honnêteté intellectuelle et sa correction dans l’échange des arguments. Pour la qualité du débat, gageons qu’il en sera de même jeudi prochain.

Conference_revol_tscg-20121018La voie de l’austérité choisie par les dirigeants européens commence à trouver de plus en plus de contradicteurs dans leur propre camp. Le FMI lui-même s’inquiète de voir l’Europe rajouter de l’austérité à la récession en cours. Le contresens économique est désormais souligné par de larges cercles, d’autant que devient visible leur peur de l’explosion sociale qui peut en résulter. Les citoyens quant à eux sont en train de décrocher : ils ne croient plus aux sornettes austéritaires. Cela atteste que nous avons eu pleinement raison d’organiser la manifestation nationale du 30 septembre à Paris contre le traité et l’austérité : sa puissance et sa détermination comme son caractère unitaire ouvrent la voie à la résistance populaire. On a pu le vérifier ces derniers jours, notamment à Montpellier, dans la mobilisation exceptionnelle de Sanofi. Les salariés étaient plus de 800 jeudi dernier dans les rues de la ville unis derrière leur intersyndicale pour réclamer le retrait du plan de suppression d’emplois ; ils manifestaient, au lendemain de la déclaration honteuse de Montebourg validant le plan social, une grande détermination. Cette mobilisation de Sanofi fait bouger les lignes ; cela permet de populariser la nécessité d’une loi interdisant les licenciements boursiers (dans les entreprises qui font des profits). Sanofi en est de ce point de vue une parfaite illustration avec en 2011 8 milliards de bénéfices sur un chiffre d’affaires de 33 milliards, soit le taux de profit astronomique de 24% ! La rapacité de ses dirigeants les conduit à liquider un pan entier de la recherche sur le médicament.

Si le Front de gauche a pu être il y a quelques mois un peu isolé en réclamant une loi interdisant les licenciements boursiers, la mobilisation Sanofi a vu cette exigence devenir largement majoritaire. Non seulement les salariés ont repris cette revendication mais on a vu à l’initiative des élus Front de gauche toutes les collectivités locales (Montpellier, département, agglomération, région…) voter des vœux dans ce sens… à l’unanimité ! C’est un formidable point d’appui pour exiger que les députés votent cette loi au plus vite. Lors du meeting des Sanofi à Montpellier, les manifestants ont copieusement hué la députée PS de la ville pour avoir tenté de manière hautaine et cassante de défendre la direction de Sanofi. Après les positions claires et nettes des élus du Front de gauche (Claudine Troadec pour le PCF, Francis Viguié pour la GA, et moi-même pour le PG) il est à noter qu’Hélène Mandroux, Maire de Montpellier, a elle aussi appelé de ses vœux au vote d’une telle loi. Se retournant vers ces deux consœurs socialistes députées, elle leur lança devant une foule ravie « Bougez-vous ! les députés ! ». Mais seuls les élus du Front de gauche étaient à même d’offrir aussi une perspective industrielle en proposant l’intégration de Sanofi dans un vaste pôle public du médicament. Au pouvoir nous pourrions immédiatement la mettre en œuvre.

En se soumettant au carcan néolibéral du dispositif européen dont l’objet est d’empêcher la souveraineté populaire de s’exercer, le gouvernement Hollande – Ayrault est aspiré dans une spirale infernale, dont les effets agissent beaucoup plus vite que prévu. Reflet déformé de ce qui se passe dans les profondeurs de la population, le vote interne qui vient de se dérouler au PS prend à contre-pied ses dirigeants : avec d’une part une abstention de masse, d’autre part la poussée des courants de gauche.

La large victoire de Chavez contre le candidat unique de l’alliance de la social-démocratie, de la droite et de l’extrême droite avec un taux de participation de 80% est un formidable encouragement. Dés lors qu’on s’appuie sur le peuple et qu’on fait droit à ses intérêts, en prenant aux riches pour financer la santé gratuite, faire reculer l’analphabétisme, éradiquer la pauvreté…, la force du peuple qui se met en mouvement balaie toutes les combinaisons politiciennes.

En tenant compte d’un contexte certes différent, le Front de gauche doit s’en inspirer. Indépendant du PS et donc libre de ses décisions, intransigeant contre la droite et l’extrême droite, fidèle à son programme de rupture, présent dans la mobilisation sociale et par son expression politique, le Front de gauche peut devenir le recours politique dont notre peuple a besoin.

Attelons-nous à cette tâche avec méthode.

Source

La droite vous dit merci

L’Assemblée nationale et le Sénat viennent donc d’adopter le TSCG. Malgré la manière brutalement antidémocratique dont a été expédiée la discussion parlementaire, il s’agit d’un tournant dont il faut prendre la mesure.

D’abord ce vote engage la France dans le cercle vicieux de l’austérité. La récession et le chômage frappent sous nos yeux tous les pays européens soumis à ce régime. Obéir à la règle d’or c’est se soumettre à une vis sans fin de réduction de l’activité. Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, vient lui-même de dire que l’objectif des 3% pour l’année prochaine est absurde. Mais alors n’est-il pas absurde de sa part de voter pour un traité qui impose une réduction du déficit bien plus sévère encore, à 0,5% ! Le gouvernement répète ne demander aucune modification de cette règle, mais on nous dit qu’il espère en secret qu’elle soit revue au niveau européen. La France doit-elle ainsi attendre que d’autres prennent l’initiative ? Faut-il qu’ils vivent dans la terreur de Merkel ou des banques pour se livrer à de telles contorsions ? Même Bartolone plaide que « les marchés seront autant attentifs à notre volonté de désendetter le pays qu’à le réformer » pour souligner qu’il est prêt à déposer sur l’autel des sacrifices la « modernisation des rapports sociaux ». Le résultat de cette brillante stratégie, c’est que nous avons à la fois des réformes structurelles libérales et une austérité sans précédent.

Ensuite, la continuité avec la ligne de Sarkozy selon laquelle la bonne santé de notre économie reposerait sur la « confiance des banques » puis l’allégeance au traité qu’il a écrit avec Merkel modifient le rapport de forces en faveur de la droite et du patronat. N’est-il pas rageant de voir le Medef à ce point sûr de lui quelques mois seulement après la défaite de son candidat ? Les gages donnés par le nouveau pouvoir sur la baisse des dépenses publiques, le coût du travail et la fiscalité du capital, les trois obsessions des libéraux, renforcent la détermination du patronat qui se sent en position de poursuivre son offensive contre les acquis sociaux et donnent raison idéologiquement à la droite qui relève la tête d’autant plus vite que le nouveau pouvoir la singe aussi sur le terrain sécuritaire.

Enfin, une ligne de faille s’est élargie au sein de la gauche. Le passage en force méprisant la demande de referendum formulée par le Front de Gauche et même la simple exigence d’un débat laissera des traces. La ligne démocrate épousée par le PS, hélas confirmée par un Congrès dans lequel sa motion de gauche a perdu à nouveau 5 points pour atteindre un niveau historiquement bas, divise profondément la gauche. Hollande n’est donc majoritaire sur le TSCG que parce que la droite lui apporte son soutien. Un soutien qui contribue fortement à la dégradation du rapport de forces.

Les dégâts sont déjà très lourds. Mais ce n’est pas fini. L’austérité ne dévoile sa dynamique mortifère que par petites rasades empoisonnées. Chaque plan d’austérité est le « dernier », avant qu’un autre ne vienne avec sa série de « mesures inédites » censées frapper les marchés à défaut de réduire pour de vrai les déficits. Derrière les chiffres réitérés de baisse des dépenses se trouvent des êtres humains qui se découvrent en chemin dans le viseur des « cost killers » austéritaires. Ce choc provoque souvent de la révolte. On assiste même à une européanisation des luttes anti-austéritaires. Un rendez-vous européen est fixé au 14 novembre. A cinq jours du vote du budget français.

 

Colombie – Pas de paix sans implication populaire et justice sociale

Le Parti de Gauche salue la mobilisation populaire massive « pour une paix avec justice sociale » qui a eu lieu la semaine dernière en Colombie. En effet, dans la perspective du processus de paix entre le gouvernement colombien et les FARC/EP, qui devrait s’ouvrir ce mercredi 17 octobre, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans toute la Colombie, réclamant un processus de paix ouvert aux citoyens.

Ces initiatives ont été coordonnées autour de ce qui a été appelé la « Semaine Nationale de l’Indignation ». Cette semaine est le résultat d’une très forte dynamique unitaire regroupant la plupart des organisations progressistes colombiennes parmi lesquelles, le Mouvement Social et Politique « Marche Patriotique », le « Congrès des Peuples », la « Coalition des Mouvements et Organisations Sociales de Colombie ».

Ainsi, du 4 au 12 octobre, ont été organisées des manifestations nationales telles que la « mobilisation nationale pour un travail digne » (4 octobre) ou la mobilisation nationale pour une « Paix avec Justice Sociale » (8 octobre). Par ailleurs, tout au long de la semaine, des manifestations locales importantes ont eu lieu dans les principales villes colombiennes telles que Bogotá, Cali, Medellín et Bucaramanga.

Le point d’orgue de la « Semaine Nationale de l’Indignation » a été la grève nationale du 12 octobre : plus de 300.000 Colombien-ne-s se sont mobilisé-e-s dans tout le pays pour cette journée d’action !!

Cependant, le gouvernement a réagi avec une brutalité policière qui contraste en tout point avec le discours de paix que le président Colombien Manuel Santos tente d’afficher.

Le Parti de Gauche condamne cette répression démesurée qui s’est soldée par 70 détentions et 23 personnes blessées. La paix ne peut pas se construire sur la répression du mouvement social colombien qui réclame, de façon tout à fait lucide par rapport au moment politique que vit le pays, son droit à être pris en compte dans les négociations qui devraient mettre fin, nous l’espérons, à plusieurs décennies de guerre civile en Colombie.

Nous nous faisons l’écho des préoccupations légitimes du peuple colombien.

Il ne peut y avoir de paix sans justice sociale !

Fiscalité – F. Hollande rétablit les privilèges du capital

Alors que le 14ème engagement du projet présidentiel de François Hollande mettait noir sur blanc « les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail », Laurent Maffeïs, du secteur « Etudes et arguments » du Parti de Gauche, nous décrit la manière dont le gouvernement a progressivement détricoté cet engagement dans le budget 2013, jusqu’à conserver concrètement tous les privilèges du capital qui ont été mis en place sous les gouvernements de droite.

Total a eu la peau de Petroplus

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Le tribunal de commerce de Rouen vient de décider de la liquidation au 5 novembre de la raffinerie de Petoplus à Petit-Couronne mettant ainsi 470 salariés de la raffinerie et avec les emplois induits près de 1500 salariés au chômage alors qu’un repreneur avait déposé une offre valide.Mais l’Union française des industries pétrolières (UFIP) et Total en particulier ne voulaient pas du maintien de cette raffinerie. L’apparition d’un concurrent sur le marché au moment où Total prévoit d’abandonner quatre de ses raffineries en France tout en en construisant une gigantesque en Arabie Saoudite en vue d’exporter vers l’Europe n’était pas supportable.

En effet les majors du pétrole veulent fermer peu à peu toutes les raffineries de France et d’Europe pour pouvoir augmenter leurs profits en raffinant dans des pays à bas coûts salariaux et environnementaux comme le Moyen-Orient ou l’Asie. Pendant ce temps le prix de l’action Total a bondi !

Le Parti de Gauche demande au gouvernement d’intervenir pour que la reprise et le redémarrage de Petroplus se fasse. L’intersyndicale a clairement démontré avec beaucoup de responsabilités pendant ces huit derniers mois que la poursuite du site était possible et rentable. A défaut, et après Arcellor-Mittal, PSA et Sanofi, le ministère du redressement productif deviendra le ministère du renoncement persistant.

Le Parti de Gauche réaffirme sa solidarité avec les salariés de Petroplus et leur intersyndicale.

Chavez, France2 prit en flag de désinformation

Expulsions NDDL – Le gouvernement contre les citoyens

Les expulsions réalisées ce matin mardi 16 octobre à Notre Dame Des Landes sont inacceptables. Le Parti de Gauche apporte une nouvelle fois tout son soutien aux opposants à ce projet inutile et nuisible. 

Les expulsés sont des citoyens qui vivent là, travaillent, emmènent  leurs enfants à l’école. Cette criminalisation des luttes et résistances ne peut plus durer. Quand on se dit de gauche on ne gouverne pas contre les citoyens !

Et que dire de la cohérence écologique de ce gouvernement ? Le projet d’aéroport est totalement contraire aux beaux discours de François Hollande sur la lutte contre l’artificialisation des sols lors de la conférence environnementale.

Les événements de ce matin le montrent, il n’y avait pas de quoi se féliciter de la signature d’ un pseudo moratoire sur les expulsions quelques jours avant la nomination du Premier ministre Ayrault… 

Après cela qui pourra encore croire un seul mot de ce gouvernement ?

Plus d’infos sur le site de Reporterre: http://www.reporterre.net/spip.php?article3331

Jean Luc Mélenchon à Buenos Aires

Jean-Luc Mélenchon et le collectif de soutien au Front de Gauche en Argentine : une rencontre pour réfléchir sur la suite.

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Samedi 13 octobre, 15h : nous sommes une bonne dizaine de Français et de Franco-Argentins à attendre Jean-Luc dans le hall de son hôtel à Buenos Aires. Nous avions reçu la veille un courriel de notre camarade Lalo qui avait réussi à trouver un créneau dans l’agenda extrêmement chargé  de Jean-Luc. Nous y sommes, Jean-Luc et Lalo s’approchent, ils ont tous les deux l’air fatigué mais heureux. Jean-Luc nous propose de monter dans la terrasse de l’hôtel. Il n’a qu’une seule envie : sortir de l’enfermement qu’il a vécu ces jours-ci entre les salles de conférences et son hôtel. Nous nous installons, un silence de cinq ou dix secondes sera juste le prélude du tourbillon. En effet, il a tout juste pris un peu de souffle pour retrouver toute son énergie et nous dresser un tableau détaillé de la situation en France et en Europe, notamment les conséquences prévisibles suite à l’approbation du  traité budgétaire européen. Un scénario proche de la situation argentine en 2001 n’est pas si loin que l’on voudrait le croire. En Argentine, nous en connaissons : restrictions budgétaires, institutions sans pouvoir, classe politique décrédibilisée, perplexité des dirigeants qui, ne sachant pas (ne voulant pas) réagir, cèdent le pouvoir politique aux experts qui incarnent la loi du marché.

Il est donc temps de résister, comme toujours, mais aussi de réfléchir et construire avec patience l’alternative nécessaire. Nous le savons aussi en Argentine, les Etats ne disparaissent pas, même s’ils ne payent pas leurs dettes. Et le pays où nous vivons l’a bien montré depuis 2003.  C’est pour cela que le séjour de Jean-Luc a l’air d’être riche, très riche. L’Argentine montre qu’une autre politique est possible : récupérer les ressources stratégiques (comme ça a été le cas pour le pétrole récemment), retrouver une croissance accompagnée de nouvelles formes de redistribution de la richesse, démocratiser la société en sanctionnant de nouveaux droits sociaux et civiques, démocratiser la circulation de la parole et des idées grâce à une nouvelle loi qui s’oppose à la construction des oligopoles médiatiques.Melenchon_argentine3

Les échanges se font plus longs que prévu, nous voulons en savoir plus, nous posons des questions à Jean-Luc qui répond toujours en nous apportant des arguments pour les combats qui suivront. Les temps qui viennent ne seront pas faciles en Europe et ils ne sont pas simples non plus de ce côté de l’Atlantique. Nous l’avons vu récemment au Paraguay, avec ce nouveau type de « coup d’Etat parlementaire » qui a viré un président démocratiquement élu en moins de 24h, en Honduras également il y a tout juste quelques mois. Les gouvernements, qu’ils soient plus au moins à gauche, ne peuvent pas résoudre tous les problèmes de ce continent, la dispute est rude. Les Latino-Américains sont politisés : à gauche, mais également à droite et il ne faut pas l’oublier. En 2008 les grands patrons de la nouvelle « industrie » agroalimentaire ont paralysé l’Argentine pendant des mois, tout juste après l’élection de la nouvelle présidente. En 2012, après une nouvelle élection, la pression vient de grands groupes médiatiques et des secteurs réactionnaires qui voient menacés les principes de la cupidité et de la propriété privée comme bases de constitution de toute subjectivité.

Mercredi dernier, le jour même de l’arrivée de Jean-Luc en Argentine, des paysans de la province de Santiago del Estero, au nord du pays, ont été attaqués par des mercenaires envoyés par les patrons d’une importante entreprise de l’agro-business (comme on les appelle désormais). Il s’agit de paysans qui sont là depuis des dizaines d’années et que cette nouvelle oligarchie s’acharne à expulser afin d’occuper leurs terres. Leur nouvelle stratégie est de semer la peur, ils avaient déjà tué un paysan en octobre 2011 dans cette même région. Tout juste un an plus tard Miguel Galván a été égorgé devant ses amis et sa famille : il avait juste une autre conception de la terre et des aliments, intolérable pour cette nouvelle oligarchie qui bataille pour imposer les OGM et la monoculture du soja transgénique. 

Des leçons de l’Argentine encore : les révolutions démocratiques ont toujours des opposants, la résistance n’en finit, peut-être, jamais.

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