Lettre ouverte à Monsieur le Président de Région Martin Malvy

 Groupe Front de Gauche :PC-PG-GU

 Toulouse, le 10 octobre 2012

Monsieur le Président,

Les élus du groupe Front de Gauche ont proposé 2 vœux à l’Assemblée plénière du conseil régional du 11 octobre. L’un proposait au gouvernement une loi d’interdiction des licenciements boursiers, l’autre demandait l’organisation d’un référendum sur la ratification du Traité budgétaire européen. Sur votre proposition et avec le soutien des Présidents des groupes PS, EELV et PRG, ces vœux ont été déclarés « irrecevables », au prétexte qu’ils n’avaient pas de lien avec notre région.

 Concernant les licenciements boursiers, rappelons qu’après Molex, Thalès, Freescale, c’est maintenant Sanofi, dont les actionnaires ont perçu 3,5 milliards d’euros de dividendes en 2011, qui est touché. Notre région est donc largement victime de la rapacité des « patrons voyous ». Monsieur le Maire de Toulouse a d’ailleurs demandé à la représentation nationale de légiférer en urgence contre « les licenciements abusifs ».

La proposition d’une loi pour interdire les licenciements boursiers est une mesure d’urgence pour les salariés concernés, satisfaire leurs organisations syndicales unies qui appellent la puissance publique à un acte législatif fort, et préserver notre capacité industrielle menacée par la course cupide aux profits financiers.

 Le Traité budgétaire européen, quant à lui, s’il était adopté définitivement, réduirait les capacités budgétaires de l’Etat qui se retrouverait sous la tutelle d’un dispositif d’austérité « contraignant et permanent » dont les effets s’avéreraient inévitablement néfastes à l’emploi, aux services publics, aux droits des salariés et à l’investissement.

De par les dispositions de la loi organique qui l’accompagnent, les collectivités territoriales verront elles aussi leurs dépenses mises sous tutelle, au détriment de leurs missions les plus essentielles au service de l’intérêt général. Les territoires de Midi-Pyrénées, comme ceux des autres régions, en subiront donc directement les effets négatifs. Le référendum nous paraît, dans ces conditions, une exigence républicaine concernant un texte qui prévoit une perte de souveraineté budgétaire. D’autant plus que le candidat François Hollande s’était engagé à renégocier ce Traité.

 Ainsi, vous ne soumettrez pas ces vœux au débat et au vote de l’assemblée. Nous contestons cette position qui conduit à brider le débat démocratique au Conseil Régional et à l’application d’une mesure discriminatoire à l’égard du groupe Front de Gauche.

Vous ne pouvez ignorer que l’assemblée régionale s’est prononcée régulièrement sur de nombreux vœux de politique « nationale » depuis au moins 10 ans et cela pour interpeller les gouvernements successifs. A ce jour, vous ne vous y êtes jamais opposé.

Aujourd’hui, il est surprenant que vous imposiez le silence à notre Assemblée sur ces deux sujets. En effet, le 15 janvier 2009, vous aviez accepté de soumettre au vote un vœu présenté par les groupes PC, PS et PRG demandant au gouvernement « d’établir un moratoire sur les licenciements boursiers ». Sur le Traité européen, d’autres Régions ont pu en délibérer souverainement. C’est ainsi que le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais s’est récemment prononcé en faveur de l’organisation d’un référendum sur le Traité voulu et élaboré par Madame Merkel et Monsieur Sarkozy.

Nous nous inquiétons de voir Midi-Pyrénées s’écarter de la tradition du débat démocratique qui était la sienne. D’autant qu’il y a une singulière contradiction à vouloir faire des régions un maillon plus important de la République tout privant ses élus du droit de s’exprimer sur les politiques nationales.

Nous avons amplement contribué au changement de majorité intervenu au plan national, en mai et juin dernier. Nous en sommes fiers. Pour autant, il ne saurait être question pour les élus que nous sommes de voir la collectivité s’enfermer dans un rôle de relais des orientations politiques et budgétaires du Président de la République et du gouvernement.

La loi de finance pour le budget 2013 et le gel des dotations pour les collectivités territoriales marquent la perte de 400 millions d’euros pour les budgets locaux. Pire, les annonces d’André Laignel, Président socialiste du Comité des Finances Locales ne laissent pas présager d’un avenir meilleur puisqu’il a chiffré l’effort global qui serait demandé aux collectivités à « 2,250 milliards sur 2013-2015 ».

En voulant réduire le déficit public à 3% en 2013 puis à 0,5% conformément au Traité budgétaire européen, le gouvernement compte aller encore plus loin.

Il y a de quoi inquiéter fortement les élus locaux qui subissent depuis les années Raffarin le rabotage annuel de leurs marges de manœuvre. Ils espèrent encore que la gauche au pouvoir leur permettra d’échapper à l’asphyxie programmée de leurs budgets pour répondre aux besoins grandissants des populations.

La crise économique, la précarité grandissante, la nécessaire transition écologique, les difficultés des acteurs culturels et associatifs appellent la relance de l’intervention publique et non sa contraction qui ne ferait qu’empirer la situation de l’emploi et in fine des finances publiques.

C’est cette conviction, largement partagée par les acteurs économiques et sociaux, qui nous guidera dans les échanges que nous devons avoir sur la préparation du prochain exercice budgétaire.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations républicaines.

Marie-Pierre Vieu, Martine Perez, Nicole Fréchou, Jeanne Jimenez, Christian Picquet, Guilhem Serieys, Charles Marziani.

Relaxe pour les 5 syndicalistes de Roanne, loi d’amnistie pour tous !

Une délégation du Parti de Gauche conduite par Eric Coquerel, Secrétaire national, sera présente lundi 15 octobre à 12 heures devant le tribunal correctionnel de Lyon pour soutenir 5 syndicalistes CGT de Roanne. Ces derniers  passent en appel après une première condamnation à 2000 euros d’amende et une inscription judiciaire. Leur « délit » : avoir écrit « casse-toi pov’con » lors d’une manifestation unitaire interprofessionnelle en 2010. Cette condamnation totalement disproportionnée en regard des faits – rappelons qu’il ne s’agissait que de renvoyer à Nicolas Sarkozy sa propre expression adressée le 23 février 2008 à un manifestant au salon de l’agriculture – s’ajoutait à d’autres en France dont le point commun était de criminaliser et intimider le mouvement syndical. Sarkozy n’est plus là : il serait donc intolérable que ceux qui ont combattu sa politique antisociale en subissent encore les conséquences.

C’est pourquoi, à l’identique du comité de soutien dont plusieurs responsables du PG sont signataires (Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, Eric Coquerel, Corinne Morel-Darleux et Elisa Martin conseillères régionales Rhône-Alpes), nous demandons la relaxe des cinq syndicalistes. Plus globalement nous redemandons solennellement à François Hollande une loi d’amnistie de toutes les condamnations de syndicalistes. Le Président de la République en avait pris l’engagement auprès de Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard lorsqu’il les avait reçus en juin dernier. Qu’au moins il tienne cet engagement.

Portugal : Gouvernement démission ! L’austérité ne passera pas !

Portugal_20121013Ce samedi 13 octobre des dizaines de milliers de Portugais ont convergé vers l’Assemblée de la République à l’appel de la CGTP, le principal syndicat du Pays. Cette manifestation clôturait une semaine de manifestations contre le chômage et l’austérité, dans l’ensemble des grandes villes du pays.

Les manifestants exigent la démission du Gouvernement et le droit au travail.
« Il est temps que le Gouvernement s’en aille », « Gouvernement d’escrocs rien d’autre que des voleurs » ont scandé les manifestants toute la semaine.

Dans la soirée de samedi et jusque tard dans la nuit, des centaines de milliers de citoyens se sont rassemblés dans 23 villes du pays pour que « La Troïka aille se faire foutre » autour d’actions culturelles avec la participation des plus grands artistes du pays, des techniciens et artistes précaires.

Le prochain moment de lutte sera la grande Grève Générale du 14 novembre. De nombreuses initiatives la précéderont et les mouvements sociaux de nombreux secteurs du pays (ports, transports, industrie, éducation…) seront en tête de file.

Le Parti de Gauche est solidaire des centaines de milliers de citoyens portugais qui relèvent la tête et s’organisent afin que le peuple prenne le pouvoir et le conduise dans l’intérêt de tous et non plus dans le seul intérêt des banques.

Le Parti de Gauche soutient l’appel à la convergence des luttes lancé pour le 14 Octobre et affichera visiblement ce soutien.

***

Ci-dessous le manifeste contre la Troïka lu et salué partout hier soir au Portugal :

Manifeste du 13 octobre lu dans les 23 villes du pays lors des concerts Culture et Résistance 

Aujourd’hui, le 1er octobre, en ce lieu (l’ancien théätre ouvert) où le 1er mai 1981 José Mario Branco a chanté et crié contre le FMI, nous crions ensemble. Et nous ne sommes pas seuls.

Aujourd’hui dans des centaines de villes du monde, un énorme mouvement de protestation citoyen se manifeste avec un « Bruit Global » (Global Noise) contre les politiques d’austérité et pour un cours différent. Notre lutte est internationale.

Au Portugal, nous sommes à Aveiro, Barcelos, Barreiro, Braga, Bragança, Caldas da Rainha, Coimbra, Faro, Guarda, Lisboa, Loulé, Portimão, Porto, Santarem, Setubal et Viseu. Au Brésil, une protestation à lieu à Fortaleza. Et ici nous affirmons :
 
« Que la Troïka aille se faire foutre, ce budget ne passera pas ! »

Nous prenons les rues et les places des villes. Nous unissons nos mains et nos voix.

Le 15 Septembre, nous avons rompu le silence et avons affronté la peur. Le Gouvernement à tremblé. Le peuple a mis en déroute la politique de la Troïka et la TSU,  mais nous n’avons pas encore gagné la guerre.

Cette proposition de budget reprend la guerre faite aux travaileurs, par l’augmentation brutale des impôts et autres mesures d’attaque du monde du travail, de création de plus de chômage, de l’augmentation de la pauvreté et de la précarité, des injustices sociales et du désespoir.

Cette politique, nous le savons bien, est un chemin sans fin et sans futur.

Aujourd’hui, 13 octobre, nous disons non !

Notre « Manifestation Culturelle » met la culture avec le peuple , dans le front de la contestation, de la lutte et de la résistance.

Aujourd’hui, des milliers d’artistes, de professionnels du spectacle et de personnes anonymes se sont rassemblés dans tout le pays pour affirmer que notre victoire contre ce Gouvernement et la politique de la Troïka passe aussi par la défense de la culture.

Ce Gouvernement est fini.

Il ne sert que les intérêts financiers, fait croître le chômage, la misère et la dette. Il a perdu toute la légitimité en cessant de servir le peuple qui l’a élu.

Il n’y plus un ministre qui sorte dans la rue sans se faire insulter et le Président a peur de célébrer la République avec le peuple. 

Nous n’abdiquons pas de qui nous sommes. Un peuple avec des Droits, la liberté, une identité et une culture.

Ce Budget de l’Etat ne passera pas ! 

La proposition de ce Gouvernement représenta une aggravation colossale du vol. Notre réponse est l’augmentation de la participation, la multiplication des actions et le durcissement de la lutte. Le chemin qu’ils veulent nous imposer n’est pas inévitable. Nous combattrons ce budget et tout budget injuste d’austérité et de misère.

Nous vous appelons tous pour faire front à cette politique de la Troïka, pour que tous participent dans toutes les formes de résistance et pressions qui vont prendre forme dans les 15 prochains jours, jusqu’à ce que le budget, cette politique et le Gouvernement soient mis en déroute.

Le 31 octobre le Budget de l’Etat 2013 sera soumis au vote. Dès maintenat, ici, et jusq’au 31, nous serons dans la rue pour dire : « Ce budget ne passera pas !”

Sortir du Nucléaire

Laval, mairie Dialogue entre Darleux et Place Prefecture de laval

C. Morel Darleux interviewCe samedi 13 octobre 2012, les délégations PG de la Mayenne et du Grand-Ouest ont répondu à l’appel national du réseau « sortir du nucléaire » en se regroupant pour manifester à Laval (53). Notre secrétaire nationale à l’écologie Corinne Morel-Darleux avait fait le déplacement et a participé au succès de cet événement qui a regroupé 3500 manifestants. Elle a ainsi pu dialoguer avec des personnalités nationales D’EELV présentes sur place comme Jean-Vincent Placé ou Jean-Philippe Magnen. Ses interviews, accordées à plusieurs médias locaux ont rappelé l’engagement du Parti de Gauche et de ses militants en faveur d’une sortie du nucléaire. Les questions de l’arrêt des chantiers de l’EPR de Flamanville et de la ligne THT Cotentin-Maine ont également pu être abordées. Une journée de fraternité et d’espoir, merci Corinne !

Plus d’infos, de photos et une interview de Corinne Morel-Darleux sur http://lamayenneonadore.fr/

Hollande et la décentralisation, une mécanique redoutable

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Les grands axes de l’acte III de la décentralisation que vient de présenter F. Hollande en conclusion des Etats Généraux de la démocratie territoriale n’ont pas de quoi nous rassurer. Certes, il est mis fin au conseiller territorial mais les modes de scrutin ne sont pas revus : pas de proportionnelle pour les cantonales, pas d’élection au suffrage universel direct des élus en intercommunalité. Surtout, il est expliqué qu’«une loi de décentralisation n’est pas une loi simplement pour que l’Etat se débarrasse d’un certain nombre de compétences (..) » (SIC !). Il entend donc, sinistrement, poursuivre l’opération de démantèlement des services publics engagée sous la droite.

Pour le Parti de Gauche il n’est pas question d’accepter le transfert de nouvelles compétences alors que les collectivités locales n’ont déjà pas les moyens financiers pour assumer celles dont elles ont aujourd’hui la charge. Nous ne voulons pas d’une décentralisation qui organise en creux la réduction et la marchandisation des missions de service public.

En fait F. Hollande est surtout venu faire la leçon aux collectivités locales en leur annonçant qu’elles devaient se soumettre financièrement -engagements européens obligent – à l’effort de réduction des dépenses publiques et de désendettement. Ainsi non seulement il reprend à son compte la 

ritournelle libérale chère à N. Sarkozy, pire il veut imposer la rigueur aux collectivités comme horizon indépassable des politiques publiques, alors que cette politique va conduire à une nouvelle contraction des activités et alimenter la logique folle et mortifère de la récession !

En introduisant une possible organisation des pouvoirs et des compétences variables d’un point à l’autre du territoire national on entérine de fait la mise en concurrence des territoires entre eux. Les territoires les « plus riches » sont sommés de participer à la concurrence internationale, les autres, les territoires ruraux notamment, resteront abandonnés à leur sort, eux qui doivent faire face au quotidien aux désengagements constants de la présence des services de l’Etat sur leurs territoires. 

Mais c’est un élément du discours, que peu ont relevé, qui doit alerter. En effet le Président a introduit dans « sa » vision de la décentralisation l’idée du « droit à l’expérimentation ». Il l’a fait à charge contre la loi républicaine, présentée comme « autant de contraintes qui pèsent sur les collectivités ». Ainsi il a flatté l’appétit des pires potentats locaux mais surtout il a montré qu’il était tout disposé à faire que l’exception soit supérieure à la loi. C’est l’arbitraire qui prévaudrait, et pire, dans le pays de l’égalité, la loi ne serait désormais plus la même pour tous. A quand des poids et des mesures différents d’un territoire à l’autre ? Décidément cette vision fait rimer décentralisation avec féodalisme et libéralisme ! 

Pour le Parti de Gauche, l’égalité civique et politique de toutes et tous est un fondement inaltérable de notre République. Il est urgent d’agir en jetant les bases d’une nouvelle organisation territoriale pour un réel contrôle démocratique et le respect de la souveraineté populaire qui ne sera possible qu’avec l’implication citoyenne, clé de voûte de notre projet d’émancipation. Si l’on veut réaliser la démocratie territoriale, l’urgence n’est pas dans un nouvel acte de décentralisation mais à une refondation de nos institutions. La crise sociale, écologique et démocratique exige d’autres politiques que l’inféodalisation à l’oligarchie des marchés financiers. 

« Agression racistes dans les écoles d’Héraklion »

Les récents cas de violence raciste dans les écoles d’Héraklion en Crète ont provoqué l’inquiétude des enseignants et des parents, car c’est presque quotidiennement que des agressions d’un tel type sont signalées.

Crete_heraklionIl y a environ une semaine a été signalée une bagarre sauvage entre deux lycéens, un Grec et un Albanais. Les deux jeunes en sont venus aux mains lorsque l’élève d’origine grecque a demandé des explications pour des slogans inscrits sur le tableau de la classe contre Chryssi Avyi. Quand l’élève d’origine albanaise lui a répondu qu’on avait bien fait de les écrire, une violente dispute a éclaté qui s’est terminée en bagarre.

Cet incident n’est pas un cas isolé à Héraklion. De semblables cas de violence, mais aussi de propagande ont été signalés dans de nombreuses écoles, l’incident le plus fréquent étant l’inscription de slogans en faveur de Chryssi Avyi sur les murs ou sur les pupitres des enfants.

Le président de l’ELME locale (Syndicat des personnels de l’Education secondaire), L. Markou, confirme l’existence de phénomènes fascistes dans les écoles. « Il y a des cas de racisme dans les écoles d’Héraklion. Malheureusement, tout ce qui est produit dans la société se retrouve aussi dans l’école. Nous tentons de réduire ou de venir à bout de cela, mais c’est une affaire difficile.

Par ailleurs, une campagne électorale a eu lieu sur le racisme et la xénophobie, tout cela a été fait pendant des années et historiquement nous voyons bien que dans de telles périodes de crise ils apparaissent et gagnent en importance. », déclare-t-il.

Des incidents du même genre sont signalés dans les écoles de tout le pays et en particulier dans les quartiers défavorisés d’Athènes.

Publié dans  Ayvi le 11/10/12
AYVI, journal historique en Grèce, aujourd’hui journal officiel de Synaspismos

Traduction: B.D., pôle traduction du Parti de Gauche

Le Blocus économique des Etats-Unis contre Cuba doit être levé maintenant!

En 2011, L’Assemblée générale des Nations-Unies condamnait pour la vingtième année consécutive le Blocus des Etats-Unis contre Cuba. Encore une fois, le 13 novembre prochain, le gouvernement cubain remettra son rapport sur les conséquences du blocus économique, commercial et financier contre le peuple cubain.

En vigueur depuis 1962, ce blocus imposé par l’ex-président John F. Kennedy, n’a cessé depuis d’être aggravé par différents décrets-lois tels que les lois Torricelli en 1992 et Helms Burton en 1996 qui l’ont rendu extra-territorial. Il interdit l’importation par l’île de tout produit contenant des biens et services d’origine étatsunienne, même via des pays tiers, lesquels encourent des sanctions américaines. Cette traque des transactions financières avec Cuba, opérée par l’organisme de contrôle financier étasunien (OFAC) a par ailleurs été quintuplé entre 2011 et 2012. Non seulement cela constitue une grave atteinte à la souveraineté nationale des pays mais conduit à l’étranglement économique d’un Etat et de son peuple. 

Au-delà des pertes économiques considérables, s’élevant aujourd’hui à plus de 1000 milliards de dollars pour le pays, les conséquences pour le peuple sont des plus graves. En effet, parmi les secteurs les plus touchés, se trouvent ceux de la santé, de l’alimentation et de l’éducation. Les restrictions à l’exportation de produits pharmaceutiques vers Cuba constituent une violation de la convention de Genève et du Droit international.

Le Parti de Gauche rappelle au prix Nobel de la Paix Barack Obama que cet embargo n’est rien d’autre qu’une guerre économique menée unilatéralement contre le peuple cubain au mépris des résolutions adoptées par l’ONU et des demandes réitérées d’une grande partie de la communauté internationale. Le Blocus doit être levé ! La prison de Guantanamo doit être fermée comme l’a promis le locataire de la maison blanche ! « Les cinq cubains de Miami » injustement emprisonnés doivent être libérés de façon effective et autorisés à retourner à Cuba !

Ces prix Nobel que méritait aussi l’UE !

L’Union européenne a reçu le prix nobel de la paix.

Quelle injustice ! Pourquoi seulement celui-ci ? Elle en méritait tant d’autres !

Les milliers de pages de traités, directives et règlements européens méritaient bien le prix nobel de littérature !

L’UE aurait aussi pu recevoir le prix nobel de physique pour sa capacité à imaginer des structures toujours plus complexes pour éloigner le peuple du pouvoir.

Elle aurait aussi pu recevoir le prix nobel de chimie pour ses expériences visant à faire exploser les services publics et les droits sociaux.

L’Union européenne ne méritait-elle pas le prix nobel de médecine tant elle met ses pas dans ceux du médecin de Molière réclamant « la saignée ! la saignée, vous dis-je ! encore la saignée ! »

Plus sérieusement, l’attribution du prix nobel de la paix est une farce de mauvais goût : les traités européens, la politique d’austérité et l’alignement sur l’OTAN aggravent les tensions dans et entre les nations et dans le monde.

La seule paix que défend l’Union européenne, c’est la paix qu’elle laisse aux spéculateurs et aux banquiers rapaces !

On comprend dès lors que l’Union européenne n’ait pas reçu le prix nobel d’économie tant sa politique d’austérité aggrave la crise et fait exploser le chômage.

Question de Marc Dolez au ministre du budget Jérôme Cahuzac

Le 10 octobre 2012, Marc Dolez s’adressait à Jérôme Cahuzac, ministre du budget, pour le questionner sur le transfert prévu des cotisations patronales vers la CSG.

L’Union européenne reçoit le prix nobel de la paix !

On comprend qu’elle n’ait pas reçu le prix nobel d’économie tant sa politique aggrave la crise et le chômage.
Certes, l’Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires. 
Mais ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ?
Dans ces conditions, autant lui accorder aussi le prix nobel de littérature pour la qualité littéraire de ses traités.
Le comité nobel mérite quant à lui, le prix nobel de l’humour noir !

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