Quizz – L’austérité est-elle une fatalité ?
À quoi est due la crise que traversent tous les pays européens ?
Qu’est-ce que le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) ?
La «règle d’or» dans ce traité, c’est quoi ?
Jean-Luc Mélenchon, député européen, reçu par la présidente de l’Argentine
Invité au symposium international « le défi de la politique dans un monde multipolaire » à Buenos Aires, Jean-Luc Mélenchon a été reçu par les premiers responsables de la Nation Argentine :
Hector Timerman, des affaires étrangères ; Amado Boudou vice-président de la Nation, président du Sénat, et Cristina Fernandez Kirchner, Présidente de la Nation.
Ces rencontres lui ont permis d’approfondir la compréhension de la politique actuelle de ce pays sur les points susceptibles d’inspirer une autre politique en France . Par exemple avec le bilan exemplaire de la loi supprimant les retraites par capitalisation. Par exemple à propos du vote le 17 octobre prochain de la loi qui donne le droit de votre à l’âge de seize ans. Ou de la loi dorénavant en vigueur, créant un droit égalitaire au mariage pour tous les couples et la liberté du choix du genre pour chaque personne qui le souhaite. Ou encore de la loi de février qui a modifié le statut de la Banque centrale Argentine intégrant la protection de l’emploi et de la croissance dans ses objectifs.
Au cours de chacun de ces entretiens, une attention spéciale a été portée sur la loi de libération des médias qui sera enfin applicable le 7 décembre prochain et mettra fin au monopole du groupe de presse « Clarin » et organise, en l’étendant, non seulement la liberté de la presse mais surtout le pluralisme des sources et des opinions. L’importance de cette loi de libération des médias est qu’elle apporte une réponse concrète au problème que pose l’uniformisation éditoriale des médias sur les deux rives de l’Atlantique. Elle fournit aussi la preuve qu’une action de l’Etat est possible en matière d’extension du champ des libertés à condition de ne pas avoir peur des représailles des actuels faiseurs de réputation.
Au cours de l’entretien avec la président Cristina Kirchner celle-ci a exprimé sa compassion pour les
souffrances qu’endurent les peuples d’Europe qui vivent sous la férule des règles du FMI dont l’Argentine a su se débarrasser après avoir elle-même tant souffert en vain. Il a également été question du procès qu’intente l’Union Européenne à l’Argentine après la renationalisation de la compagnie pétrolière Repsol. Jean Luc Mélenchon s’est déclaré solidaire de l’Argentine et il s’est engagé à mener une campagne publique sur ce thème qui déshonore l’Union Européenne
Cliquez pour voir Cristina Fernandez Kirchner lors d’un meeting public
A bas l’austérité
Le gouvernement vient de faire adopter par l’Assemblée Nationale et le Sénat le traité austéritaire européen, rédigé par Sarkozy et Merkel et non renégocié malgré les promesses de campagne de Hollande. Ce texte a été voté avec l’aide des voix de la droite. Les parlementaires du Front de Gauche, d’EuropeEcologie – les Verts et certains députés duParti Socialiste s’y sont opposés.
La preuve qu’une autre majorité à gauchepeut être disponible pour d’autres politiques !
Réaction au vote du TSCG au Sénat
Le Sénat vient de ratifier le TSCG. Si on peut comprendre que l’UMP et les centristes votent avec enthousiasme pour un traité qui a été négocié entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, on ne peut que s’étonner de voir les sénateurs PS et EELV voter dans le même sens. Ceux qui à gauche, en dehors des sénateurs Front de Gauche, auront osé braver le gouvernement sont une infime minorité comparée à l’Assemblée.
Globalement la ratification de ce traité au Parlement n’aura été possible que grâce à la droite, confirmant ainsi la vraie nature de ce traité.
Pour le Parti de Gauche, la lutte contre l’austérité continue car les orientations contenues dans ce traité vont s’appliquer immédiatement dans le budget pour 2013. Dans ces conditions, il n’y aura pas d’autre issue que de refuser ce budget.
Amiante – Bastamag
Les responsables des 100 000 morts de l’amiante seront-ils traduits en justice ?
16 ans après le premier dépôt de plainte, les dizaines de milliers de victimes de l’amiante attendent toujours un procès pénal. Le jugement de ceux qui les ont empoisonnés n’a toujours pas eu lieu. En Italie, deux dirigeants de la société Eternit ont écopé de 16 ans de prison. De ce côté-ci des Alpes, la justice traîne, faute de moyens et de soutiens politiques. Le nouveau gouvernement osera-t-il mettre fin à cette scandaleuse impunité ?

Silence au ministère de la Justice. Interpellée par les associations de défense des victimes de l’amiante sur la tenue d’un procès pénal, Christiane Taubira demeure pour l’instant muette [1]. 16 ans que ce silence judiciaire perdure… 16 ans, c’est le temps qui s’est écoulé depuis le dépôt des premières plaintes contre X pour « empoisonnement et homicide involontaire » par l’Andeva, l’Association nationale des victimes de l’amiante. L’association continue de demander inlassablement la tenue d’un grand procès pénal de l’amiante, à l’image du procès du sang contaminé.
« On parle de 3 000 à 4 000 morts par an. Ce n’est donc pas une mince affaire » , rappelle Roland Hottelard, président de l’association en Loire-Atlantique (Addeva 44). Voir le visage de leurs empoisonneurs, alors que les dangers liés à l’amiante étaient connus et documentés, voilà ce que souhaitent les victimes et leurs familles. Malgré l’attente d’un procès pénal, ils n’en sont pas à leur première bagarre – et victoire – judiciaire.
A Saint-Nazaire, salariés victimes de l’amiante et veuves de travailleurs décédés viennent chaque jour à la maison Henri Pézérat (du nom du toxicologue qui fut l’un des premiers lanceurs d’alerte sur l’amiante dans les années 70). En cette matinée du 24 septembre, c’est la commission « Anxiété » qui se réunit. D’anciens salariés des chantiers de l’Atlantique sont occupés à vérifier le contenu des dossiers qui doivent être déposés d’ici juin. Reconnu en mai 2010 par la Cour de cassation, le préjudice d’anxiété permet aux travailleurs exposés à l’amiante d’obtenir une indemnisation par les Prud’hommes pour l’angoisse causée par le risque de développer une maladie grave due à cette fibre tueuse.« Quand on a travaillé dans l’amiante, on vit avec une épée de Damoclès au dessus de la tête, explique Roland Hottelard. On stresse à chaque bronchite. Ou à chaque fois qu’un ancien collègue décède. »
100 000 travailleurs concernés
Depuis la création de l’Andeva en 1996, le droit est devenu leur arme principale. L’association est forte de 22 000 adhérents dans une soixantaine d’antennes locales. Leur colère est à la mesure de l’ampleur du drame. En France, au moins 35 000 travailleurs sont déjà morts prématurément de l’amiante. 100 000 seraient concernés d’ici à 2025 selon un rapport du Sénat rendu en 2005. Et si le dossier ne fait plus la une des médias, la mobilisation reste très forte. De même que les souffrances endurées par les victimes.
« En Loire-Atlantique, en 1998, nous étions 78 adhérents. Nous sommes aujourd’hui 5 000. Et nous avons réglé plus de 10 000 dossiers », illustre non sans fierté Roland Hottelard. Reconnaissance de maladies professionnelles – fibroses ou cancers –, préretraite amiante, création d’un fonds d’indemnisation spécial (le FIVA), reconnaissance par les tribunaux de la faute inexcusable de l’employeur : le volet civil de la lutte juridique des victimes de l’amiante est très fourni. L’investissement, sans précédent, des militants de l’Andeva dans cette bagarre administrative a permis à des dizaines de milliers de victimes d’être indemnisées.
Faute inexcusable de l’employeur
Ces victoires doivent aussi au soutien de plusieurs cabinets d’avocats. Jean-Paul Teissonnière, Michel Ledoux et Sylvie Topaloff ont ainsi joué un rôle très important, en épluchant le droit français pour y trouver des armes juridiques. Certains magistrats ont de leur côté rendu des décisions historiques. Ainsi Pierre Sargos, président de la chambre sociale de la Cour de cassation, qui rendra en 2002 les arrêts qui permettront la reconnaissance quasi-systématique de la faute inexcusable des employeurs dans les affaires amiante. « Les victoires des uns donnent du courage aux autres, constatent Roland Hottelard et son collègue Alain Viot. Mais aller au tribunal reste une épreuve pour de nombreuses victimes. Et c’est difficile d’attaquer en justice un patron qui fait encore travailler la famille. En plus, il faut être patient. La veuve d’un gars des chantiers de l’Atlantique a dû attendre 16 ans pour que la faute inexcusable de l’employeur de son mari, mort à 43 ans, soit reconnue ! » Pourquoi, malgré ces avancées, le procès pénal tarde tant ?
Connus depuis un siècle, les dangers de l’amiante ont été activement dissimulés en France [2]. Composé d’industriels, de représentants de ministères, de scientifiques, d’organisations syndicales de salariés et d’employeurs, le Comité permanent amiante (CPA) a été constitué en 1982, alors que se multipliaient les informations sur les dangers de l’amiante, et les restrictions – voire interdictions – de son usage ailleurs dans le monde. Censé améliorer la gestion de l’amiante et prévenir les risques pour la santé, le CPA, hébergé dans les locaux d’une société de communication payée par les industriels (!), a exercé un lobbying très efficace pour que dure le plus possible l’usage de la fibre tueuse [3]. Les premières publications scientifiques – et anglo-saxonnes – sur la relation entre amiante et cancer datent des années 1930. Mais la fibre n’est interdite en France qu’en 1997.
Obstruction du Parquet
Traduire en justice les responsables du lobbying pro-amiante inquièterait bien du monde. Et pas seulement les industriels ayant eu recours à l’amiante, de l’entreprise du BTP Eternit à Saint-Gobain en passant par l’équipementier automobile Valeo, les anciens chantiers de l’Atlantique ou la SNCF. Le Comité permanent amiante avait en effet l’oreille du pouvoir. Des décisions en faveur de la poursuite de l’utilisation de la poussière tueuse ont été prises, notamment par les ministères du Travail et de la Santé, alors même que les dangers étaient connus, et soulignés par certains fonctionnaires ! « La mise en cause de l’État dans une affaire de santé publique est l’une des raisons pour lesquelles l’instruction patine », indique Odile Barral, du Syndicat de la magistrature.
Le Parquet, chargé de poursuivre les infractions à la loi pénale au nom de l’intérêt général… fait tout pour qu’il n’y ait pas de procès. Suivant les instructions du ministre de la Justice, auquel il est inféodé. L’Andeva s’est même entendu dire à plusieurs reprises par certains de ses membres : « Mais pourquoi voulez-vous un procès pénal, puisque vous avez obtenu des indemnisations ? Pour de nombreuses personnes, ce ne sont pas des délinquants. Ils n’ont ni volé, ni violé… », raconte François Desriaux, vice-président de l’Andeva.
Martine Aubry mise en examen ?
Le volet pénal a malgré tout marqué quelques points. Une petite dizaine de personnes, dont d’anciens membres du CPA ont été mises en examen par Marie-Odile Bertella-Geofroy, magistrate en charge du dossier amiante au pôle de santé publique de Paris. Un temps dessaisie d’une partie du dossier, elle se rapproche peu à peu du cercle des politiques, comme le montre l’annonce de la probable mise en examen de Martine Aubry, directrice des relations du travail de 1984 à 1987 au ministère du Travail (occupé par Michel Delebarre, maire de Dunkerque et sénateur du Nord, puis Philippe Séguin, décédé en 2010).
« Les premiers responsables sont les industriels et les scientifiques qui ont participé au Comité permanent amiante, insiste François Desriaux. Mais toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à ce scandale doivent être entendues par la justice, qui fera ensuite son travail. » Fonctionnaires des ministères, mais aussi médecins ou inspecteurs du travail pourraient être convoqués par la Justice si l’enquête se poursuit. Pour cela, Marie-Odile Bertella-Geffroy aurait besoin de moyens supplémentaires. Elle affirme que si elle disposait de davantage de magistrats et d’enquêteurs, elle pourrait avoir bouclé l’enquête d’ici un an. « Mais le voudra-t-on ? » , interrogeait-elle le 4 juillet dernier dans les colonnes du Parisien. Pour Odile Barral, du Syndicat de la magistrature, il faudrait aussi que l’institution judiciaire sorte de la culture du chiffre : « L’amiante, c’est un seul dossier. Cela pèse moins que de poursuivre quantité de petits délinquants. »
Un code pénal inadapté
Dernier verrou à faire sauter pour que les responsables de catastrophes sanitaires puissent répondre de leurs actes devant la Justice : la définition pénale des délits non intentionnels. Encadré par la loi Fauchon de 2000, l’homicide involontaire est selon divers responsables d’associations et juristes, totalement inadapté pour des affaires comme l’amiante. « Ce délit ne fait pas de différences entre la ménagère qui tue quelqu’un en faisant tomber par mégarde un pot de fleurs, et un industriel responsable de la mort de milliers de personnes », explique François Desriaux. « Nous avons des industriels qui s’organisent pour cacher les dangers d’un matériau. Il y a tricherie, tromperie. Mais le but du jeu, ce n’est pas de tuer. Simplement de faire un maximum d’argent. » Pour le code pénal, ce ne sont pas des délinquants.
La notion d’homicide involontaire ne permet pas non plus de prendre en compte le caractère collectif de la catastrophe. Avocats et magistrats sont obligés de traiter ce phénomène social sous l’angle individuel, en décalage complet avec la réalité. En Italie, où deux anciens dirigeants d’Eternit, fabriquant d’amiante, ont été condamnés à 16 ans de prison, il existe une incrimination de « désastre environnemental », qui restitue aux faits leur caractère collectif. 6 000 parties civiles étaient réunies !
Les milliers de victimes de l’amiante se feront à nouveau entendre ce samedi 13 octobre dans les rues de Paris, où aura lieu la grande manifestation annuelle de demande de procès pénal. « 16 ans, ça suffit ! tempête Roland Hottelard. Si on ne donne pas tout de suite les moyens à la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, c’est qu’il n’y a pas de justice en France pour les petits que nous sommes. »
Nolwenn Weiler
Photo : © Ivan du Roy/Basta !
Notes
[1] Son ministère n’a pas non plus donné suite aux différentes sollicitations de Basta !.
[2] Le premier inspecteur du travail à évoquer les dangers de l’or blanc l’a fait en 1906. Soit 90 ans avant son interdiction officielle !
[3] Lire à ce sujet Derniers recours, Le monde du travail devant les tribunaux, Françoise Champeaux, Sandrine Foulon, Seuil.
Source: Bastamag
SANOFI – Montebourg, place à l’intox !
Contrairement à l’annonce retentissante, hier, d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, le PSE des SANOFI Toulouse n’a pas été retiré, loin de là.
La direction a annoncé ce matin, lors d’un CCE, que ce plan avait été validé par écrit au ministre et que les 914 suppressions d’emplois avaient bien été confirmées. Pour Arnaud Montebourg, le « sauvetage » équivaut à « une étude de la situation par une commission interministérielle ».
La suppression annoncée des 914 emplois est donc toujours bien à l’ordre du jour. Nombre que les syndicats mettent en doute. Ils craignent qu’a terme, ce nombre soit plus près des 2000 à 3000 suppressions d’emplois.
Pour Laurent Ziegelmeyer, militant au Parti de Gauche et délégué syndical chez SANOFI sur le site de Vitry-Alforville : « C’est de l’enfumage : rien ne change ! Une nouvelle fois, beaucoup de bruit pour rien. L’intersyndicale exige le retrait du plan et renouvelle sa demande d’une loi contre les licenciements boursiers. »
Le Parti de Gauche et les parlementaires du Front de Gauche continuent et continueront à être auprès des SANOFI en les soutenant dans leur combat. Il rappelle également à Monsieur Montebourg ce qu’il avait annoncé le 8 juin 2012 sur une radio française lors de la campagne des législatives : « Nous travaillons à un texte pour lutter contre les excès de la finance. On a vu des usines fermer parce qu’elles ne rapportaient que 9%. Notre choix est de dire : « il y a des gens qui veulent continuer à donner du travail aux salariés, qui veulent faire vivre tout le monde, nous pouvons vivre avec une rentabilité financière moindre mais avec plus d’emploi ». Priorité à l’emploi industriel plutôt que priorité à la finance »….
Le Parti de Gauche rappelle que SANOFI a fait plus de 8,8 milliards de bénéfices en 2011. Il serait donc temps que le ministre s’empare du projet de loi contre les licenciements boursiers qu’ont déposé les parlementaires du Front de Gauche en juillet dernier. Voilà qui serait de nature à mettre en accord les déclarations de Monsieur Montebourg avec ce que peut décider le ministre du redressement productif aujourd’hui.
SANOFI – Quatre mille emplois détruits en trois ans, ça suffit !
Article qui a été publié sur le blog de Christophe Miqueu le 3 octobre 2012
Le Parti de Gauche de Gironde soutient les salariés de SANOFI en lutte aujourd’hui à Paris
Après l’annonce de la suppression de 900 postes en France, les syndicats de Sanofi appellent à une nouvelle journée de mobilisation, mercredi, jour d’un comité de groupe du laboratoire pharmaceutique. « Quatre mille emplois détruits en trois ans, ça suffit ! Nous refusons ce nouveau plan de démantèlement de nos activités qui serait catastrophique pour l’avenir de l’industrie pharmaceutique en France », déclare l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO dans un communiqué.
En Gironde le groupe SANOFI possède le centre de production d’Ambares, celui de St Loubes et une unité de soutien informatique basée à Floirac. Le Parti de Gauche de Gironde sera particulièrement vigilant au maintien de l’ensemble des postes sur ces trois sites. En liaison avec les toutes les organisations syndicales, le PG33 se mobilisera aux côté des salariés en lutte comme chaque fois que des emplois sont menacés qui plus est dans un but uniquement financier.
Les 4 millions d’électeurs du Front de Gauche aux élections présidentielles exigent qu’une loi sur les licenciements boursiers soit adoptée dans les plus brefs délais, comme l’a rappelé Jean-Luc Mélenchon lors de sa visite de soutien aux employés du pôle recherche de Sanofi à Toulouse jeudi dernier. Il en va de la responsabilité du gouvernement. Nous ne pouvons pas nous contenter des effets d’annonce de Michel Sapin comme le 4 juin dernier, des atermoiements ou des larmes de crocodiles de celles et ceux qui aujourd’hui sont en capacité de décider une autre politique, à gauche, mettant l’humain d’abord comme l’ont exigé les 4 millions d’électeurs du Front de Gauche au Mois de Mai 2012 en chassant la droite du pouvoir.
Le Groupe SANOFI bénéficie chaque année de 150 millions de crédit d’impôts recherche. Il est maintenant indispensable que celui-ci soit intégré à un pôle public du médicament, composante d’un pôle de santé public, pour que la recherche et la production de médicament reste en France, moyens et leviers d’un droit fondamental à l’accès et aux soins pour tous.
Ukraine – Le Parti de Gauche condamne l’adoption de la loi homophobe 8711
La proposition de loi 8711 visant à lutter contre la «promotion de l’homosexualité» a donc finalement été adoptée mardi dernier par le Parlement ukrainien par 289 voix sur 450 en toute violation du droit international et même du droit constitutionnel de ce pays.
Si l’objectif de la loi est en soi condamnable, l’étendue potentielle de son application est, elle, parfaitement délirante. Le terme « promotion » n’y est tout simplement pas défini, laissant la porte ouverte à la censure la plus arbitraire en la matière.
Le Parti de Gauche avait déjà dénoncé ce projet de loi lors de sa première publication en 2011.
Le Parti de Gauche condamne fermement le vote du Parlement ukrainien et demande à l’Union européenne, dont les condamnations en matière de droits de l’Homme sont toujours si sélectives, de condamner l’adoption de cette loi et d’agir en conséquence.
Espagne – Non à la hausse de la TVA sur l’eau et l’énergie !
La Commission européenne a proposé cette semaine de supprimer le taux réduit de TVA (10%) que l’Espagne applique pour le moment notamment à l’eau et à l’énergie.
Pour la Commission européenne, l’existence de ces taux réduits « contredit les objectifs stratégiques de l’UE de limiter la consommation des ressources naturelles et la nécessité pour les Etats d’obtenir de nouvelles sources de recettes ».
Alors que le revenu minimum en Espagne est aujourd’hui l’un des plus bas d’Europe (640 euros par mois), que le chômage touche plus d’un quart de la population et plus de la moitié de la jeunesse et que les expulsions locatives ont atteint un taux record en cette année 2012 (estimation à 180.000 sur l’année) la Commission européenne propose donc au gouvernement espagnol d’augmenter le coût de ce qui est le plus essentiel pour vivre : l’eau et l’énergie.
Nous dénonçons cette proposition criminelle. Le droit à l’eau et à l’énergie pour tous doit être défendu partout.
La gratuité des mètres cube d’eau nécessaire à la satisfaction des besoins quotidien , la taxation progressive des mètres cube suivants et la différenciation entre les usages domestiques et professionnels sont la seule solution valable pour faire respecter le droit universel d’accès à l’eau et l’obligation de ne pas gaspiller la ressource. Il en va de même pour l’énergie.
Le PG soutient la journée d’actions "Changeons d’ère, sortons du nucléaire"
Samedi 13 octobre se dérouleront en plusieurs endroits de France des manifestations à l’initiative du réseau Sortir du nucléaire .
Le Parti de Gauche appelle ses militants à rejoindre les manifestants à Paris, Lille, Metz, Strasbourg, Bordeaux, Lyon et Montpellier, et sera présent, notamment à Laval, avec la participation de la secrétaire nationale à l’écologie, Corinne Morel Darleux, contre le projet d’EPR et sa ligne THT Cotentin-Maine et à Strasbourg pour demander la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim conformément à l’engagement qui avait été pris par le Parti Socialiste dans son accord avec Europe Ecologie les Verts. Le report à 2016 laisse trop présager un risque de non fermeture.
L’urgence est à une transition énergétique forte qui mette en avant la réduction de nos consommations, la recherche d’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables afin de faire face au double défi de sortie progressive du nucléaire et de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le dérèglement climatique.
C’est possible. Et c’est urgent.
* voir : http://lepartidegauche.fr/actualites/actualite/nucleaire-fermons-fessenheim-17255