Non au retour de la répression militaire au Guatemala !
Le 04 octobre dernier, dans le departement du Totonicapan, a l’ouest du Guatemala, le Gouvernement de droite d’Otto Perez Molina, Président depuis janvier 2012, a reprimé dans le sang une manifestation pacifiste. Ce jour la des centaines de guatemalteques, étudiants, paysans étaient venus des 48 cantons que compte le departement pour protester contre la hausse des tarifs de l’électricité et divers projets de reforme constitutionnelle.
La décision d’envoyer l’armée prise par Otto Perez Molina rappelle les pires heures du pays toujours gangrené par la criminalisation systématique de tout mouvement social. 8 personnes sont tombées sous les balles des forces de sécurité et 32 autres ont été grièvement blessées.
Le President guatemaltèque, rompu à la lutte contre-insurectionnelle pendant le conflit interne du pays (1962-1996), ainsi que ses deux ministres Mauricio López Bonilla (Ministre de l’Intérieur et Ulises Noé Anzueto (Ministre de la Défense)
se perdent désormais en explications grotesques pour justifier l’injustifiable. Selon eux, ce sont les manifestants qui auraient provoqué les tirs. Ce n’est pas du tout la version qu’en donne les habitants du département. Selon ces derniers, les militaires sont venus en renfort des policiers anti-émeute pour « déloger » les manifestants qui bloquaient la route Interamericaine.
Le Parti de Gauche condamne la criminalisation des actions collectives au Guatemala qui a conduit a la mort de plusieurs de ses citoyens. Il soutient le peuple Guatemalteque dans son droit légitime de manifester et souhaite que la justice fasse condamner les responsables directs et indirects de ce massacre.
Grèce – Halte aux provocations de Madame Merkel ! Non au chantage odieux à l’austérité !
Angela Merkel se rendait ce mardi à Athènes pour rencontrer le premier ministre de droite Anthony SAMARAS et Carolos PAPOULIAS, le président. Le but de sa visite ? S’assurer que la Grèce réponde bien aux diktats de la Troïka et applique sans tarder les mesures austéritaires prévues dans le deuxième mémorandum. Sans égard pour le peuple grec, Angela Merkel a déclaré que « l’effort difficile en vaut la peine » et, comme si elle avait quelque pouvoir en la matière, qu’elle « voulait que la Grèce reste dans l’euro » (rappelons que cette décision appartient à la Grèce et à personne d’autre, aucune procédure d’expulsion n’étant prévue).
Une telle provocation de sa part était prévisible. La veille l’Eurogroupe et le FMI avaient lancé un avertissement à la Grèce en déclarant « il faut que la Grèce respecte les 89 actions préalables décidées en mars dernier d’ici le conseil des chefs d’Etat le 18 octobre » sans quoi le prêt annoncé à l’automne dernier ne serait pas versé. Odieux chantage ! La visite d’Angela Merkel au lendemain de cette annonce et à la veille de l’annonce du nouveau plan d’austérité du gouvernement Samaras, sous couvert de « solidarité », était en fait une vraie visite de pression.
Le peuple grec est ulcéré par ces déclarations et cette visite. Les deux confédérations syndicales grecques (GSEE et ADEDY), nos camarades de Syriza et plusieurs mouvements sociaux avaient appelé à des manifestations massives dans tout le pays. Mais il n’est plus question de libertés publiques en Grèce. Le gouvernement a donc interdit la veille tout rassemblement public à Athènes « pour des raisons de sécurité et pour la non perturbation de la fonction socio-économique de la ville ». Les organisations et les citoyens ont décidé de faire fi de cet arrêté arbitraire. En réponse, le gouvernement a organisé pour la venue de la chancelière un des plus grands dispositifs policier jamais mis en place dans le pays : 10 000 policiers prévus (MAT, unité anti-terroriste, tireurs d’élite, 3 hélicoptères). Athènes était de fait en véritable état de siège. Le coût de ce dispositif n’a évidemment pas été révélé. Il a choqué bien des Grecs à qui l’on explique qu’ils doivent accepter de ne pas être payés ou d’être payés une misère.
L’interdiction de manifester n’aura pas eu raison des manifestants. En milieu de journée ils étaient plus de 50 000 à défiler dans les rues d’Athènes pour protester contre la venue de Madame Merkel et contre le chantage aux politiques d’austérité exercés par la Troïka et les gouvernements libéraux (« sociaux » comme en France ou pas comme en Allemagne) et appliquées par le gouvernement de Samaras. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants.
En tête de cortège, notre camarade Alexis TSIPRAS, leader de Syriza, a déclaré que le peuple ne pouvait plus accepter ce chantage. Il était accompagné symboliquement par le nouveau co-président de Die Linke, Bern Riexinger, et 7 parlementaires du même parti. Une façon de donner à voir ce que pourrait être une vraie solidarité gréco-allemande.
À Paris, devant l’amabassade de Grèce, le Parti de Gauche manifestait hier sa solidarité avec le peuple grec aux côtés du collectif de Syriza-Paris.
Le Parti de Gauche dénonce la provocation qu’a constituée la venue de Madame Merkel. Le Parti de Gauche soutient la résistance du peuple grec, des syndicats, de Syriza et des mouvements sociaux contre l’austérité et demande fermement la fin de la saignée que la Troïka et ses sbires imposent au peuple grec.
Soirée électorale vénézuélienne à l’Usine
A l’occasion de l’élection présidentielle vénézuélienne du 7 octobre 2012 s’est tenue à « l’Usine », aux Lilas, une soirée où l’on pouvait fêter l’événement et s’informer sur le déroulement du vote et de la situation sur place.
Des échanges vidéos en direct avec des camarades se trouvant au Vénézuela ou dans le sud de la France, des prises de parole et des prestations musicales ponctuèrent ces heures d’échange.
Robespierre, reviens !
Il souffle un vent mauvais sur la manière dont se transmet l’histoire de la Révolution Française. Pas un mois ne passe sans qu’elle soit calomniée, caricaturée et suspectée des pires crimes. Moquer la Révolution et avoir la nostalgie de l’Ancien Régime semble même devenu « tendance ». Toutes ces attaques se concentrent généralement sur un homme : Robespierre. Oser le citer et le défendre, c’est prendre aussitôt le risque en retour des pires insultes. Et, comme toujours, à travers lui, c’est la grande Révolution qui est visée.
Défendre Robespierre et la Révolution Française n’est donc pas une querelle passéiste, c’est la condition pour bâtir aujourd’hui une gauche tournée vers l’avenir.
Laurent Maffeïs est responsable du secteur Études du Parti de Gauche et militant du Front de Gauche. Il travaille depuis plus de dix ans avec Jean-Luc Mélenchon dont il est aujourd’hui le directeur de cabinet.
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Espagne – Un référendum contre l’austérité et une grève générale européenne maintenant !
Des centaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la « Cumbre Social » réunissant plus de 150 organisations sociales, professionnelles et syndicales dont les deux syndicats majoritaires CCOO (Comisiones Obreras) et l’UGT (Union General del Trabajo).
Il s’agissait d’un nouveau rendez-vous dans la rue pour dire non aux coupes, non au budget 2013 (« Presupuesto Generales de Estado) voté la semaine dernière qui promet une seule chose toujours plus d’austérité. A Madrid sur la banderole qui ouvrait le cortège on pouvait lire « Ils veulent ruiner le pays, il faut les en empêcher ».
Comme lors de les manifestations du 15 septembre dernier (plus d’un million d’espagnols dans les rues), la revendication principale était celle d’un référendum pour donner enfin la voix au peuple. » Referendum ya! »« Un referendum maintenant! » pouvait-on lire sur les banderoles. Et dans le manifeste de la Cumbre social, les choses étaient on ne peut plus claires: « Nous sommes ici pour demander à nouveau que la parole soit donnée au peuple et que soit convoqué un référendum. »
Un référendum mais aussi une grève générale, c’est le mot d’ordre le plus entendu dans les cortèges : « Huelga general! » Celle-ci est déjà actée au Portugal pour le 14 novembre. L’Espagne en prend à son tour le chemin. Dans le manifeste, une fois de plus, la chose est entendue: « Nous sommes ici pour annoncer publiquement que les organisations qui composent la Cumbre Social débattent sur la possibilité d’une grève générale pour le pays si le gouvernement ne change pas significativement de politique et d’attitude (…) Une grève générale que nous voudrions coordonner avec d’autres pays de l’UE et qui pourrait être la première à être convoquée dans plusieurs pays à la fois »
Face aux politiques d’austérité, la « Cumbre Social » appelle à faire converger les luttes : « Nous sommes ici parce que nous revendiquons une autre politique aussi bien en Europe qu’en Espagne, pour affronter la crise. Nous savons aujourd’hui qu’on ne peut pas sortir de la crise grâce à l’austérité. Nous savons aujourd’hui que la Grèce, le Portugal et l’Irlande, pays qui ont sollicité un plan de sauvetage, sont dans une situation bien pire qu’avant de l’avoir fait. »
D’ici le 14 novembre d’autres mobilisations sont prévues en Espagne notamment une manifestation des étudiants le jeudi 11 octobre. Tours de chauffe avant la grève générale.
Le Parti de Gauche soutient les centaines de milliers d’espagnol-e-s qui sont descendu-e-s dans les rues ce dimanche ainsi que l’appel à la convergence des luttes lancé par la Cumbre Social.
Faire de l’école du peuple une réalité
Après la casse méthodique de notre école républicaine par le gouvernement précédent, toute annonce progressive en matière d’éducation redonne sourire et espoir. Cela nous ferait presque oublier les budgets d’austérité que le Président de la République et le gouvernement s’apprêtent à faire tomber sur tous nos concitoyens pour répondre aux exigences qu’eux-mêmes se sont fixées de 30 milliards « d’économies » afin de se présenter comme les enfants sages de l’Europe et les gestionnaires appliqués des préconisations des financiers.
Ca serait oublier aussi un peu vite que l’école n’est pas une entreprise qui peut se gérer avec un peu plus de ceci (plus d’enseignants), un peu moins de cela (moins de vacances). Le système scolaire souffre de manque d’envergure et de réflexion globale : quelle école souhaitons-nous pour le XXIème siècle ? Quelles missions lui fixe la Nation pour répondre aux exigences de notre période ? Cette question entraîne de fait les socialistes dans une impasse. Elle les oblige à avouer que le projet de société qu’ils portent est celui de la continuité et de la gestion de la société capitaliste.
Derrière le vernis, on retrouve une logique que nous ne connaissons que trop : la refondation de l’école proposée par le Ministre Peillon s’appuie ainsi sur la généralisation du socle commun, validant de la sorte une dérive minimaliste et utilitariste des savoirs. Le livret des compétences et l’évaluation par compétencesqui l’ont promue au cours des années passées ne sont pas prêts de disparaître.
La faute tient à un contresens originel pourtant toujours pierre angulaire des libéraux de tous poils : le concept de l’égalité des chances. Celle-ci est devenue le soubassement du triomphe de la doxa libérale dans le champ de l’école, effaçant peu à peu le postulat existant chez les progressistes et humanistes de l’universalité de l’éducabilité. Elle consacre le renoncement à œuvrer à la recherche de l’égalité réelle, non sans se donner bonne conscience en se targuant de le réussite de quelques uns pour mieux s’exonérer de l’échec d’un plus grand nombre au motif qu’ils n’auraient pas été suffisamment méritants. Elle consacre l’idée si chère aux libéraux du chacun pour soi et de la responsabilité individuelle, niant la force du collectif et de l’universalité des droits rendant la société dans sa totalité responsable du devenir de tous ses citoyens.
Rien n’atteste mieux de ce reniement que la proposition de la Ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso qui le 19 septembre dernier voulait mettre en place des frais d’inscriptions en classes préparatoires. Sans juger sur le fond du bien-fondé des classes préparatoires, il s’agit ni plus ni moins que d’entériner et généraliser les frais d’inscription existants déjà à l’Université. Les socialistes assument par ce biais leur social libéralisme, non seulement en enracinant l’idée que, dans une logique purement individualiste, chacun-e doit souscrire à un « investissement éducatif », mais aussi en faisant entrer le verde l’autofinancement dans les établissements du second degré qui accueillent lesdites classes préparatoires.
La rédaction de la nouvelle loi d’orientation scolaire devrait être un grand rendez-vous permettant au pays tout entier de se saisir de ces questions, afin que le peuple s’approprie le destin de son pays. Le choix d’une loi élaborée subrepticement, confiée aux mains des sempiternels « experts », avec des débats territoriaux bâclés, nous démontre hélas le manque d’ambition.
Nous proposerions volontiers au gouvernement une autre méthode, une méthode démocratique, basée sur la réflexion et l’apport de tous, sur une collecte de feuillets législatifs, produits du débat et de la confrontation, issus d’assemblées citoyennes, permettant ensuite aux parlementaires de s’appuyer sur des cahiers revendicatifs venant du peuple. Une méthode aussi où chaque parti, association, syndicat, citoyen apportent sa contribution.
Celle que nous apportons aujourd’hui au titre du Parti de Gauche, et que nous proposons au débat se trouve dans le livre « L’école du peuple – Pour l’égalité et l’émancipation ». Cela constitue notre contribution à l’ambition scolaire, reposant sur les missions que nous confions à l’école, résumées par le triptyque « Eduquer – Qualifier – Emanciper ». Elle inscrit l’Ecole dans le projet global et cohérent que nous avons porté lors de la présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon, celui d’une société nouvelle, rompant avec les logiques d’accumulation, de profit, de concurrence.
Notre pays va au-devant de grands défis économiques et écologiques qui ne pourront être relevés qu’avec une population hautement qualifiée pour réussir la bifurcation économique nécessaire pour changer le mode de production. Dans le même temps, la reconquête de la souveraineté populaire demande un peuple hautement éduqué et émancipé.La période demande mieux que des pansements et des lois a minima. L’heure est à l’école du peuple.
François COCQ est Secrétaire national à l’ Education du Parti de Gauche
Francis DASPE est Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée (Association pour la Gauche Républicaine et Sociale – Prométhée)
Ils sont coauteurs de L’Ecole du peuple. Pour l’égalité et l’émancipation, aux éditions Bruno Leprince, collection Politique à gauche, août 2012.
Tribune parue dans Libération le 9 octobre 2012
Soutien aux travailleu-rs-ses sans papiers
Depuis mardi soir les travailleu-rs-ses sans papiers et la CGT occupent une partie de la place du 18 juin (Montparnasse).
Ils exigent la régularisation des 1500 grévistes de 2009 qui ne l’ont pas encore été.
Ils ont décidé d’occuper l’endroit jusqu’à satisfaction.
Le Parti de Gauche appelle à les soutenir sur place.
Mercredi 10 octobre à 18h, réveillons nos parlementaires !
Pour une Europe solidaire, non au traité d’austérité !
Députés et sénateurs s’apprêtent à voter le nouveau traité européen sans aucune renégociation contrairement aux engagements de François Hollande. Ce traité aggravera encore la dérive austéritaire de l’Union Européenne, enfermant les peuples d’Europe dans une camisole d’austérité au mépris de la souveraineté populaire.
Après le succès de la manifestation unitaire du 30 septembre, qui a réuni plus de 80.000 personnes, rendez-vous ce mercredi 10 octobre à 18h devant le Sénat pour faire du bruit et réveiller nos parlementaires. Pour participer à cette action militante, nous vous proposons d’apporter vos casseroles, sifflets, tambours ou tout autre objet bruyant qui permettra de nous faire entendre. N’oubliez pas aussi vos banderoles et pancartes, vos paperboards pour les topos citoyens, vos costumes de comédien-ne-s pour les saynètes sur le TSCG, etc …
On continue, on lâche rien !
Appel de J.-L. Mélenchon suite à l’adoption du TSCG
- Version audio
- Billet du blog de J.-L. Mélenchon sur lequel la vidéo a été publiée
Vote social démocrate, pas de gauche.
Il n’y a pas de majorité de gauche pour le traité Merkozy, même sous emballage socialiste. Le gouvernement ne peut agir qu’avec le soutien de la droite.
Mais une alternative de gauche s’est manifestée avec le vote commun de députés socialistes, verts et Front de Gauche contre le traité.
Là est l’avenir de la gauche.