Danemark • L’Alliance Rouge et Verte arrache des avancées sociales dans le budget 2013
L’austérité n’est pas bonne à prendre dans tous les pays d’Europe. Alors qu’en Espagne, en Grèce, au Portugal et partout en Europe la mode est au démantèlement des services publics sous prétexte de réduire les déficits, au Danemark le gouvernement de centre-gauche en poste depuis septembre 2011 vient de voter un budget comprenant de nombreuses mesures sociales.
Ce gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates doit sa majorité au Parlement au soutien critique de l’Alliance rouge-verte, parti écosocialiste proche des positions du PG et du Front de gauche et membre du Parti de la Gauche Européenne.
Lors des négociations sur le budget, notre parti-frère a arraché des conquêtes sociales importantes. Plus d’un milliard de couronnes danoises (environ 130 millions d’euros) seront ainsi accordées à un « paquet social » comprenant notamment :
– Un système de financement public des soins dentaires à destination des danois bénéficiaires des minima sociaux, soins qui seront désormais totalement gratuits pour les jeunes de moins de 25 ans, et couverts à 65 % pour les autres. S’y ajoute un forfait annuel individuel de 80 à 100€ ;
– Une allocation spéciale pour les mères célibataires ;
– L’accès au « chèque bébé » pour les réfugiés politiques, au même titre que pour les titulaires de la nationalité danoise. Un symbole fort qui tranche avec les politiques xénophobes appliquées par le précédent gouvernement conservateur soutenu par l’extrême-droite.
S’ajoutent à ces trois mesures une réforme de la fiscalité favorable aux ménages les plus modestes, ainsi qu’une loi visant à limiter les expulsions locatives pour les personnes les plus vulnérables.
Au cours des négociations, l’Alliance rouge-verte est également parvenue à limiter de manière significative l’ampleur des coupes budgétaires que le gouvernement souhaitait opérer dans le secteur de l’éducation.
Même si ces réformes restent limitées, le Parti de gauche se félicite qu’un pays montre qu’il est encore possible de conduire une politique de gauche envers et contre les politiques régressives d’austérité budgétaire promues par l’Union européenne et les principaux gouvernements européens. Il apporte tout son soutien à l’Alliance rouge-verte qui prouve qu’une gauche anticapitaliste indépendante et autonome est capable d’arracher d’importantes avancées sociales.
RMC • L’opposition à Hollande n’est pas là où on l’attend
400 journalistes invités à l’Elysée pour la première conférence de presse de François Hollande, le président joue gros : il doit rassurer les français sur ses choix politiques. Ça devient d’autant plus urgent que l’opposition s’organise, et qu’elle est à gauche de François Hollande.
La droite est en ce moment polarisée par le duel Copé-Fillon. Ses attaques ne sont pas les plus méchantes. Non. Qui a dit que François Hollande n’était pas à la hauteur ? Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent. Qui a trouvé lamentable le plan compétitivité du gouvernement ? Jean-Luc Mélenchon. D’ailleurs, comme par hasard au moment où François Hollande tient sa conférence de presse, le trublion du Front de gauche délivre son plan de bataille. Lundi, Jean-Luc Mélenchon a présenté un contre-budget, et il a annoncé que le parti de gauche voterait contre le budget 2013. Il se place donc très clairement dans l’opposition. Ce n’est pas très étonnant non plus, ce qui l’est plus est qu’il veut être le leader d’une autre majorité qui irait du Front de Gauche en passant par les Verts et les socialistes qui ont voté contre le traité européen.
Est-ce qu’un tel attelage peut marcher ? Des verts avec Jean-Luc Mélenchon dans une opposition à François Hollande ?
Ça peut tenir la route, et ça en prend le chemin. Le diable est dans les détails. La photo politique de la semaine : Jean-Luc Melenchon et le sénateur écologiste Jean Vincent Placé manifestant ensemble samedi prochain contre la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, à coté de Nantes. Comme ça, ça n’a l’air de rien, mais le projet a été porté par Jean-Marc Ayrault lorsqu’il était député-maire de Nantes. La contestation des Verts au niveau locale a toujours été forte mais samedi, la manifestation est nationale. La mobilisation et la polémique ne cessent de monter, les opposants à la construction de l’aéroport dénoncent le maintien du projet alors que le gouvernement a stoppé la politique de grands travaux en France. Le dossier est explosif, Jean-Luc Mélenchon et Jean-Vincent Placé comptent mettre la pagaille, ils veulent en faire un nouveau Larzac pour affaiblir François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
Jean-Vincent Placé voudrait donc être l’éclaireur de la révolte des Verts ?
Oui, il a commencé la semaine dernière en ébranlant la cohésion gouvernementale. Souvenez-vous, il avait déclaré: « les Verts ont ils leur place dans ce gouvernement ? ». Pour l’instant il n’est pas suivi, mais les écolos en ont marre d’avaler des couleuvres : le droit de vote des étrangers oublié, le rapport Gallois qui ne leur a pas plus… Cerise sur le gâteau: le report à 2016 de la fiscalité écologique. Ils ne vont pas tarder à se poser la question de leur maintien au gouvernement.
François Hollande se sent il menacé ?
Pour l’instant non car les socialistes ont la majorité à l’assemblée nationale…Mais attention, l’aile gauche du PS risque d’être contaminés par l’esprit de révolte, elle avale aussi des couleuvres. N’oublions pas les communistes qui pour l’instant ne sont pas trop enquiquinants, mais qui ont voté deux fois avec la droite contre les projets du gouvernement au sénat. Tout ça fait une opposition un peu étrange qui mise sur l’échec de la politique de François Hollande. Si des socialistes, des verts et le Front de Gauche arrivaient à organiser une véritable contestation, le bateau France de François Hollande se transformerait en Titanic.
Pour écouter les Coulisses de la Politique de Véronique Jacquier du mardi 13 novembre cliquez-ici
Gauche Européenne • 14 novembre : l’Europe des travailleurs hausse le ton
Pour la première fois une grève générale internationale est organisée en Espagne, au Portugal et en Grèce le 14 novembre prochain. A l’appel de la Confédération européenne des syndicats, cette journée devient une journée d’action et de solidarité européenne. Dans de nombreux pays, dont la France et la Belgique, la mobilisation sera importante, avec des grèves sectorielles et des manifestations.
Le Parti de la gauche européenne tient à exprimer son soutien sans condition à cette journée d’action, à saluer particulièrement tous les salariés qui vont se mettre en grève pour les droits de tous les peuples européens.
Le 14 novembre, c’est l’Europe des travailleurs qui hausse le ton face à l’offensive des marchés et des dirigeants européens et nationaux contre leurs droits, leurs salaires, leurs retraites… Une étape historique va être franchie dans la capacité des travailleuses et travailleurs d’Europe à agir ensemble. Cette lutte coordonnée, face aux plans d’austérité et aux « mesures de compétitivité », est un véritable espoir.
Construite sur la concurrence entre les travailleurs, le dumping fiscal et social, l’Union européenne court à sa perte si la solidarité, l’emploi et le redressement productif ne deviennent pas des priorités.
Construite loin, très loin, des préoccupations citoyennes, l’UE est aujourd’hui une des machines de confiscation des souverainetés populaires les plus élaborées ; en témoignent les mesures du Traité budgétaire.
Que les forces vives des différents pays prennent la parole et se coordonnent contre cette nouvelle tyrannie est légitime et salutaire. Au lieu de passer en force – comme en Grèce avec le nouveau memorandum – et de satisfaire les caprices du patronat – comme en France avec les 20 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises – les dirigeants nationaux et européens doivent s’appuyer sur les luttes et rompre avec ces logiques qui minent l’Europe et nourrissent les pires replis nationalistes, régionalistes, communautaires ou xénophobes.
Faire avec les travailleuses et les travailleurs pour faire l’Europe sociale continuera d’être la démarche du PGE.
Parti de la gauche européenne
7 novembre 2012
Politique austéritaire • Portugal : « Que la Troïka et Merkel aillent se faire f… et Passos Coelho avec ! »
Après les manifestations ce week-end de plusieurs milliers d’agents des services publics des forces de l’ordre, de 10 000 militaires et leurs familles contre l’austérité et pour dire « Nous ne serons pas utilisés pour réprimer les manifestations du peuple », après l’action des Député-e-s européen-ne-s de la Gauche Européenne (GUE/NGL) lors de la visite éclair de Madame Merkel au Parlement européen, c’était ce lundi des milliers de Portugais-e-s qui accueillaient Madame Merkel en noir : habits noirs, noir aux fenêtres, statues revêtues de noir, même certains journalistes l’étaient… Les jeunesses du Bloc de Gauche l’attendaient elles en chanson, priant la chancelière de « dégager » sur l’air de l’hymne européen (Hymne à la joie) : « Que la Troïka et Merkel aillent se faire f… et Passos Coelho avec ! »
Car avec Merkel et la Troïka, le Portugal est en deuil ! Deuil de la dignité d’un peuple, dignité économique, sociale, culturelle. Deuil de la démocratie et des droits humains fondamentaux. Les syndicats, associations, mouvements sociaux et partis de Gauche ont appelé à ce que le pays soit en deuil et se manifeste pour vaincre la résignation. Le message a été très visiblement entendu ! Les Portugais portent le deuil mais ils veulent relever la tête !
Le mot d’ordre du jour était : « Merkel ne commande pas au Portugal ! » Pourtant, à voir l’état de siège dans lequel était Lisbonne ce lundi, on est en droit de se poser la question : l’espace aérien avait été fermé, le quartier du centre culturel de Belem (aussi siège de la représentation de l’Union européenne) aussi, des milliers de forces de l’ordre avaient été mobilisés pour empêcher le peuple d’approcher Madame Merkel pour lui dire la souffrance subie par l’application du mémorandum de la Troïka et son cortège d’échecs et de misère.
Devant l’indignation et la colère du peuple portugais qui souffre c’est la fuite pour Merkel. Partout sur son passage des manifestants l’attendaient de pied ferme. Mais impossible de la voir. Attendue par des centaines de personnes à l’aéroport militaire de Figou Maduro, elle est passée par une porte dérobée. Elle a ensuite fait un passage éclair au Palacio Belem où elle n’a pas pu échapper aux cris et aux insultes. Madame a ensuite été emmenée dans une forteresse (São Julião da Barra) où, en son temps, le Portugal mettait en quarantaine les pirates et où Salazar allait passer ses vacances. Tout un symbole.
Le Parti de Gauche salue la volonté des Portugais de montrer à Angela Merkel qu’ils n’accepteront pas sa politique mortifère et qu’elle n’a pas à donner d’ordres à un peuple souverain.
La grève générale ibérique du 14 novembre, qui s’est répandue à travers l’Europe sera une occasion fantastique de dire non à l’Europe austéritaire que Merkel façonne. Nous serons dans les rues de Lisbonne aux côtés du peuple portugais mercredi.
Bruno Fialho et Céline Meneses
Sortir du Nucléaire, Non à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes
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Codes source 20121113
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pgonror est le nom informatique du projet de site web www.lepartidegauche.fr développé par les militants du Parti de Gauche. Le projet adopte la licence publique générale GNU (GNU GENERAL PUBLIC LICENSE) et est disponible gratuitement au téléchargement à partir du site du Parti de Gauche, édité par Le Parti de Gauche, 63 avenue de la République, 75011 Paris.
Le site a été conçu, développé et est maintenu par les adhérents du parti. Les adhérents et militants, ainsi que les sympathisants sont appelés à contribuer à l’évolution du site au travers de la publication de ses sources.
Les sources en exploitation sont disponibles sur le site de partage Github à cette adresse github.com/LePartiDeGauche/pgonror. A partir de cette plateforme, les développeurs peuvent proposer des améliorations ainsi que des corrections, qui pourront être intégrées dans la branche principale de développement ; les visiteurs peuvent également signaler des dysfonctionnements. Les sources sont également présentées directement sur le site sous une forme lisible, permettant à chacun de prendre connaissance du logiciel, ainsi que sous la forme d’une archive .zip.
Le site web s’appuie sur la plateforme Ruby on Rails rubyonrails.org dans sa version 3.2, disponible sur un grand nombre de systèmes. L’installation nécessite un certain nombre de pré-requis : le langage Ruby et RubyGems, enfin Rails (voir http://rubyonrails.org/download). Une fois l’archive téléchargée et décompressée dans un répertoire de travail, la commande bundle install --without specifics
procède au téléchargement et à l’installation des autres pré-requis nécessaires. La commande rake db:migrate
créé une base de développement (sqlite) et la commande rails server
permet enfin de lancer l’application. Le projet suit les standard de la plateforme Rails, il ainsi découpé suivant les répertoires classiques de cette plateforme.
Le Parti de Gauche monte au front contre l’austérité
Le Parti de Gauche monte
au front contre l’austérité
Il appelle à soutenir les manifestations syndicales mercredi 14 et organise le soir du 14 des meetings régionaux à Caen, Grenoble, Lyon, Metz, Montpellier, Nice, Strasbourg et Tours.
Site web du Parti de Gauche sous licence libre
Le site web du Parti de Gauche, co-présidé par Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon, a été réalisé entièrement par ses militants pendant la campagne présidentielle en avril 2012. Les sources du site sont maintenant publiées sous une licence libre (GPL) permettant à chacun d’étudier, de réutiliser cette plateforme, ou bien de contribuer à ses évolutions. Le Parti de Gauche est ainsi le premier parti politique à contribuer au logiciel libre de façon directe et concrète. Cette démarche originale de production coopérative et d’éducation populaire est en parfaite cohérente avec le programme politique du parti .
Bâti exclusivement à partir de solutions libres en HTML5 et CSS3, à l’aide des technologies Ruby on Rails et Sass, le site intègre un grand nombre de fonctionnalités. Actualisé en permanence, il est riche d’informations, il ne s’appuie sur aucun système de gestion de contenu et intègre sa propre chaîne éditoriale.
Articles d’actualités, communiqués, dossiers, programme du Front de Gauche « L’humain d’abord », argumentaires, vidéos mais aussi une librairie militante participent à l’éducation populaire. Le site propose également un agenda, des diaporamas, une adhésion ainsi que des dons en ligne. L’hébergement du site est entièrement piloté par les militants du parti sur une plateforme Linux (Ubuntu).
Les sources du site sont disponibles sur la plateforme de partage Github https://github.com/
François Delapierre, Directeur de publication, Secrétaire national à la bataille idéologique
Christiane Chombeau, Secrétaire nationale et Rédactrice en chef du site
David Lambert, en charge du développement du site web
LETTRE OUVERTE A LA REDACTION DE LA DEPECHE DU MIDI
Dans son éditorial du 9novembre 2012, Jean-Claude Souléry semble s’étonner que les sénateurs du Front de Gauche aient voté contre le projet de programmation des finances publiques présenté par le gouvernement.Et avec un bel aplomb il juge que le Front de Gauche « s’acoquine volontiers avec la droite ».
Il ne lui aura pas échappé que tout au long de la campagne présidentielle, Jean- Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, a proposé, à François Hollande des rencontres de débat, devant les Français, sur leurs programmes respectifs. Les réponses ont balancé entre l’insulte et le mépris, jamais sur le fond politique. Sans doute était-ce pour le candidat socialiste le moyen de dissimuler « tous les flous où se cachait le loup » et de ne prendre aucun engagement sérieux sur une rupture avec la politique conduite par Nicolas Sarkozy.
Dès lors, le Front de Gauche et son candidat ont fait campagne pour faire connaître leur programme « L’humain d’abord » . Ils ont convaincu 4 000 000 de citoyens qu’une autre voie est possible à gauche, avec des propositions concrètes et opérationnelles. C’est à ces 4 000 000 millions de concitoyens que les élus du Front de Gauche – où qu’ils siègent- se sentent tenus de rendre compte.
Savoir s’ils sont dans l’opposition ou la majorité, ça n’est pas le sujet! Au 2ème tour de la présidentielle, les électeurs du Front de Gauche ont voté Hollande pour se débarrasser de la politique de Sarkozy mais en aucune façon pour soutenir les propositions du candidat socialiste et surtout pas la ratification parlementaire du TSCG et toutes les mesures d’austérité qui s’en suivraient immanquablement.
Et s’il est question de s’acoquiner avec la droite, Jean-Claude Soulery sait-il que c’est avec les voix de droite que le mécanisme européen de stabilité a été voté et que le TSCG a été ratifié sans qu’aucune modification du texte signé par Sarkozy ne soit intervenue, contrairement aux propos de campagne de François Hollande. La reculade détestable du gouvernement devant les récriminations savamment médiatisées des pigeons (qui ressemblent singulièrement à des rapaces), la mise en scène méprisable du rapport Gallois pour faire avaler les exigences de longue date du Medef, ne serait-ce pas s’acoquiner avec la droite? Et la liste n’est pas exhaustive.
Pas besoin d’être un observateur politique affûté pour prendre conscience que dans la vie des modestes et des sans-grades, des chômeurs et chômeuses, des pauvres, des étranger-e-s, sans parler des collectivités pauvres, le « changement, maintenant », devient « la continuité tout de suite »! Voilà monsieur Souléry de quoi la droite- dans ce qu’elle a de plus décomplexé et de plus inhumain – tirera sûrement avantage, tandis que le vivre ensemble dans la République en pâtira lourdement.
Le Front de Gauche du Tarn-et-Garonne