Les gros sabots du PS vis-à-vis du Front de Gauche
Porte parole du PS, David Assouline a chaussé ses gros sabots pour essayer de diviser le Front de Gauche. Il sépare le bon grain de l’ivraie : d’un côté des communistes jugés par lui constructifs et raisonnables, de l’autre Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche qui s’opposeraient, à « titre personnel », à la politique du gouvernement.
Les voilà donc qui manient la carotte et le bâton maintenant ! A chacun son rôle : au sénateur parisien les fausses flatteries, à Bruno Leroux les menaces vis-à-vis des communistes pour les municipales. Tout cela serait risible si leur objectif ainsi poursuivi n’était pas sérieux : éviter que le groupe Front de Gauche au Sénat s’abstienne sur les recettes comme il le prévoit puis que nos parlementaires refusent de voter le budget. Dans sa dérive droitière et libérale, le PS craint par dessus tout que se révèle toujours plus l’existence à gauche d’une alternative à la politique d’austérité du gouvernement.
Dans les deux cas, ces responsables socialistes se dupent sur la réalité du Front de Gauche. Ils continuent de nous considérer les uns comme une force domestiquée, les autres à domestiquer. C’est méprisant et méprisable pour nos partis et les 4 millions d’électeurs qui ont permis la défaite de Nicolas Sarkozy. C’est se tromper de période, comme ils se trompent de politique.
Eric Coquerel, Secrétaire national aux relations unitaires
Violences inacceptables contre des militants du PG
Hier soir, dans les rues de Tours, deux militants du Parti de Gauche qui collaient des affiches appelant à une réunion publique du PG contre l’austérité, qui se tiendra le 14 novembre prochain, ont été agressés physiquement par un groupe d’une dizaine de militants d’extrême droite.
Avec beaucoup de brutalité, ces nervis, après avoir déclaré « On n’aime pas le Front de Gauche, on va vous casser la gueule ! », ont roué de coups nos militants qui ont dû se rendre à l’hopital se faire soigner et faire constater les violences subies.
Ce genre d’agression n’est pas une première. Durant la campagne législative, notamment à Toulouse, des militants du PG ont plusieurs fois subi les attaques de ces neo-fascistes.
Par cette violence, ces groupes d’extrême droite montrent leurs vrais visages et leurs fonctions : agresser le peuple qui refuse l’austérité.
Malgré ces actes inacceptables, le PG ne se laissera jamais intimider et continuera quotidiennement à mener campagne avec détermination.
Alexis Corbière, Secrétaire national
Syrie • Le PG condamne les bombardements contre le camp palestinien de Yarmouk à Damas
Dimanche 4 et lundi 5 novembre, plus de trente réfugiés palestiniens en Syrie ont été tués suite à des bombardements sur le camp de Yarmouk à Damas. Les Palestiniens se retrouvent ainsi victimes du conflit sanglant qui oppose depuis plus d’un an et demi le régime de Bachar Al-Assad aux rebelles syriens qui ont pris progressivement les armes suite à la répression des premières manifestations populaires du printemps 2011.
Ces bombardements contre les réfugiés font suite aux violents combats ayant opposé les formations nouvellement créées de Palestiniens hostiles au régime d’Assad, et le Front Populaire pour la Libération de la Palestine – Commandement Général (FPLP-CG) une organisation palestinienne contrôlée par Assad. Depuis des mois, le FPLP-CG et son chef Ahmed Jibril sont accusés de participer à la répression et notamment d’avoit tué le 6 juin 2011 une dizaine de Palestiniens qui manifestaient pacifiquement.
Le demi-million de réfugiés Palestiniens en Syrie, qui bénéficiait pourtant depuis 1949 d’un traitement relativement comparable à celui des citoyens syriens, se retrouve ainsi pris en otage dans le chaos syrien. De manière significative, le Hamas autrefois allié d’Assad est devenu sa bête noire depuis qu’il a dénoncé les exactions du régime.
Le Parti de Gauche dénonce une nouvelle fois la barbarie du régime de Bachar Al-Assad, dont il réclame le départ accompagné d’élections libres sous le contrôle de l’ONU et appelle tous les acteurs de la communauté internationale à garantir la protection des camps palestiniens et leur neutralité dans le conflit en Syrie.
Alain Billon
Augmentation de la TVA • Partout en France mais pas aux Lilas ?
Alors qu’A gauche pour de vrai! nous tractions, ce dimanche matin dans notre bonne ville des Lilas, l’appel au meeting de Jean-Luc Mélenchon du 16 novembre prochain, nous prenons le tract “le poing, la rose et les Lilas” que nous tend une main socialiste. Pour tout dire, nous l’acceptons avec un large sourire, histoire de réconforter le militant qui se trouve au bout de cette main et qui connait une semaine difficile.
Après un déjeuner dominical bien mérité, nous vidons notre sacoche du militant, afin procéder à son allègement hebdomadaire. Le tract socialiste tombe alors sur le parquet. On le ramasse et nos yeux sont attirés, aimantés par un paragraphe que nous vous livrons, chers lecteurs d’A gauche pour de vrai! dans son intégralité:
On s’interroge! A gauche pour de vrai! nous n’avons visiblement pas vécu la même semaine que les militants de la section socialiste de notre bonne ville des Lilas? Car cette semaine n’était pas tout à fait féerique pour le pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes.
Puis on s’inquiète franchement! Notre bonne ville des Lilas n’est, peut-être, pas située sur le territoire français? Ainsi, notre bonne ville des Lilas n’est tout simplement pas concernée par l’augmentation de cette TVA antisociale et, ne possédant pas de passeport “lilasien” nous sommes probablement en situation irrégulière?
Enfin, on comprend! Le parti socialiste français a changé d’avis tellement rapidement sur la TVA Sarkozy, en même pas un mois pour tout dire et une grosse colère patronale en prime, que les militants sincères de la section PS des Lilas n’ont pas eu le temps de changer leur tract dominical. Faut dire qu’on se met à leur place et que c’est pas si facile d’être pris pour une girouette à qui on demande, en prime, d’avaler boas, crocodiles et finalement tous les reptiles des terres de droite, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire!
Sydne93
Source: A gauche pour de vrai !
Le Cri du Peuple • Le gouvernement doit répondre aux "villes populaires"
A nouveau, la situation financière des « villes populaires », comme nous parlons des quartiers populaires, revient sur le devant de la scène politique. Suivant l’exemple de la municipalité Front de Gauche (PCF) de Grigny en Essonne qui avait rassemblé plus de 500 citoyen-ne-s devant la Préfecture de l’Essonne en 2010, le premier magistrat de Sevran a appelé ses concitoyen-ne-s à manifester vendredi 9 novembre devant l’Assemblée nationale pour exiger 5 millions d’euros nécessaires à l’équilibre du budget de cette commune séquano-dyonisienne. Depuis, il est en grève de la faim devant l’Assemblée nationale.
En 2010, le Parti de Gauche écrivait à propos de la situation grignoise : « Grigny constitue, au premier chef, une illustration presque caricaturale du désengagement de l’État aux côtés des communes ». En euros constants, les dotations versées par l’Etat n’ont cessé de baisser au cours de ces vingt dernières années. Pour illustrer ce propos, l’Association des Maires de France, dans son analyse de la loi de Finances 2009, signale : « Les concours de l’État aux communes et établissements publics de coopération intercommunale progressent en 2009 de 1,1 milliard d’euros (soit + 2 %, c’est-à-dire moins que l’inflation réelle), puis de 1 milliard chaque année (soit + 1,74 % en 2010, + 1,71 % en 2011, et + 1,68%en 2012). »
Aujourd’hui, les députés du Parti socialiste et d’Europe Ecologie-Les Verts ont voté la « règle d’or », qui impose la réduction du déficit public à -0,5 % du Produit Intérieur Brut, le total des richesses produites en une année dans le pays. Ils ont aussi voté le projet de loi de programmation budgétaire 2013 qui entérine à hauteur de 2,5 milliards d’euros la « contribution » des collectivités territoriales à la réduction du déficit public. Traduction concrète et en bon français : les dotations de l’Etat à destination des collectivités territoriales sont encore gelées pour les années à venir. En euros constants, elles sont donc en baisse. Les origines de la situation dénoncée par le maire de Sevran – à juste raison – sont à chercher dans ce budget de la nation pour 2013. Il ne fait que poursuivre la logique austéritaire mise en place par le gouvernement « Sarkozy-Fillon » sorti.
La situation de la ville de Sevran n’est pas isolée. Grigny, Villetaneuse, Stains, Clichy-sous-Bois, d’autres villes intégrées dans de grandes métropoles comme Marseille, Lille, Grenoble, Montpellier par exemple, connaissent le même désengagement financier de la part d’un Etat qui porte, pourtant, une lourde responsabilité dans les difficultés qu’elles rencontrent. Vu que les ressources fiscales de ces territoires sont souvent limitées en raison de la faiblesse des revenus de leurs habitants, le recours à l’emprunt se développe. L’enjeu est de financer les outils nécessaires pour répondre quotidiennement aux besoins sociaux sans cesse croissants de la population. L’absence de péréquation budgétaire au niveau national rend caduc le principe d’égalité entre les citoyen-ne-s pourtant inscrit dans la Constitution.
Implicitement, la baisse des dotations aux collectivités autant que l’attitude des banques qui rendent de plus en plus difficile l’accès au crédit constituent une manière d’amener les collectivités à pratiquer la délégation de service public voire la privatisation de politiques sectorielles, la cantine scolaire, le balayage des rues ou le transport de personnes. Enfin, à l’image de Grigny en Essonne, beaucoup des « villes populaires » sont contraintes de réaliser des investissements lourds pour rattraper un retard structurel en matière d’équipements publics dont l’État est le premier responsable.
Il est donc nécessaire d’apporter des réponses communes entre collectivités concernées par la situation que met en lumière l’actualité de Sevran. Une réponse individuelle ne saurait déboucher que sur un « pis-aller » momentané, un emplâtre sur une jambe de bois. Que représente le bouclage d’un budget municipal pour 2013 s’il faut recommencer l’année suivante ? Que représente le « règlement momentané » de la question de Sevran quand les mêmes difficultés sont imposées à La Courneuve, Grigny, Vénissieux ?
Plus que des gestes désespérés qui ne répondent pas à ce que les citoyen-ne-s attendent de leurs élu-e-s, nous proposons que les « villes populaires » s’organisent ensemble, en toute transparence avec les citoyen-ne-s qui y vivent, pour arracher au gouvernement une nouvelle orientation républicaine pour faire de l’égalité territoriale et citoyenne une réalité portée par un mouvement populaire.
Les propositions de l’acte 3 de la Décentralisation – que nous attendons toujours – doivent s’inscrire dans cette perspective : commencer par redonner du sens à l’autonomie financière des communes en repensant la question fiscale d’une part ; d’autre part, poursuivre l’exigence d’une réforme réelle de la péréquation financière, garante de l’équité territoriale (remise à plat des dispositifs existants et saisir le Parlement à ce sujet) et garantir l’accès des collectivités à un financement véritablement sécurisé. Nous faisons enfin nôtre la revendication d’une Agence publique de financement des collectivités locales.
Riva Gherchanoc, membre du Bureau National du Parti de Gauche
Franck Boissier, co-secrétaire départemental
du Parti de Gauche en Seine-Saint-Denis
Henri Gorgues, co-secrétaire du comité Sevran-Tremblay-Villepinte
du Parti de Gauche
Nathanaël Uhl, membre du conseil national du Parti de Gauche
Notre-Dame-des-Landes • Non à l’Ayraultport
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
On manifestait dans plusieurs villes de France samedi 14 novembre pour protester contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A Paris la manifestation unitaire rassemblait 2000 manifestants joyeux et pacifiques, de tous âges. Ils brandissaient les drapeaux du Front de Gauche, du Parti de Gauche, des Alternatifs, d’ATTAC, de la Gauche anticapitaliste …et même d’Europe Ecologie-Les Verts. Ne manquaient pas non plus les pancartes individuelles inventives. Emmenée par sa fanfare, cette manifestation déterminée mais bon enfant est parvenue sans encombre au bout de son parcours, la place de l’Hôtel de Ville, protégé des excès qu’elle n’aurait pas commis par une armée de CRS en tenue de combat. Pas moins de trente véhicules de police veillaient sur l’Hôtel de Ville. Sur le parcours d’autres uniformes protégeaient les façades des banques, à l’exclusion de tout autre commerce.
On ne regarde pas à la dépense quand il s’agit de préserver les bénéfices de VINCI dans le cadre d’un juteux partenariat Public-Privé en sa faveur. Quand il s’agit aussi de protéger les jouissances d’amour propre du féodalisme local.
Ce projet d’aéroport est un défi au bon sens écologique et il ne répond pas à des besoins de déplacement qui sont satisfaits par ailleurs. Il constitue un déni de démocratie en s’asseyant sur une opposition populaire de 40 ans.
L’intérêt général doit se faire entendre ! Les slogans « Ayrault casse toi, la ZAC n’est pas à toi »et « Vinci dehors, non à l’aéroport » auront toute leur place dimanche prochain lors de la manifestation pour la réoccupation des terres agricoles organisée à Notre Dame des landes. Jean-Luc Mélenchon, co-secrétaire du PG et Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale, y seront. Le Parti de Gauche organise un transport par bus. Que tous ceux qui le peuvent s’inscrivent.
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
Le contre-budget du Parti de Gauche
« There is no alternative » est l’attitude adoptée par le gouvernement Ayrault, incapable de répondre à l’urgence de la crise actuelle. Dans la lignée de Schröder, Zapatero et Papandréou, la majorité PS-EELV reprend les recettes injustes et inefficaces de la social-démocratie européenne : hausse de la TVA, baisse de la dépense publique et des investissements, réformes favorables au capital et non aux salaires, absence de transition énergétique à la hauteur des enjeux écologiques, etc. Or une autre logique est possible ! Le contre-budget présenté par le PG le démontre. Le partage des richesses et l’investissement public pour la planification écologique y sont les moyens d’une relance de l’activité et de l’assainissement des finances publiques.
Une autre logique : à bas l’austérité
Alors que le gouvernement baisse les bras face à la finance et laisse se multiplier les plans sociaux, le contre-budget du PG prévoit la création d’un pôle financier public, via la nationalisation des activités de dépôt des banques privées. Cela permettrait d’investir massivement pour relancer l’activité et notamment aider les salariés à préempter les usines menacées de fermeture ou sauver la sidérurgie française en nationalisant Arcelor Mittal. En parallèle, nous obligerions les entreprises qui licencient malgré une activité viable à rembourser les aides publiques. Celles-ci seraient aussi strictement conditionnées à des critères sociaux et écologiques de relocalisation.
À l’opposé de l’absurde règle d’or, du dogme de la croissance infinie, nous proposons de suivre la règle verte en impulsant une planification écologique, avec des investissements massifs pour la conversion écologique de l’outil productif, des circuits de distribution et de consommation.
Relancer l’activité et faire reculer le chômage
Nous relevons donc le défi de mieux répartir la fabuleuse richesse créée par le travail des salariés pour la réaffecter aux usages les plus utiles au progrès écologique et social. Notre contre-budget 2013 s’émancipe ainsi de la pensée unique, réunissant PS et UMP, qui, sous prétexte de réduire les déficits, impose une cure d’austérité sans précédent au peuple. Nous misons au contraire sur la relance de l’activité pour attaquer le chômage.
Notre budget instaure donc immédiatement une dynamique macroéconomique favorable à l’emploi et aux productifs plutôt qu’aux spéculateurs. Il est accompagné d’une nouvelle politique du financement des entreprises, et notamment des facilités de crédit pour les PME permettant de soulager leur trésorerie. Un exemple très concret : une PME de 100 salariés qui investit 6 millions d’euros en empruntant à taux très bas proche de zéro grâce à un pôle financier public économiserait jusqu’à 341 euros par mois et par salarié par rapport à un prêt à 8 %. Cela correspond environ au montant de l’augmentation du SMIC à 1 700 euros bruts.
Soutenir le pouvoir d’achat populaire
Le contre budget du PG permet de soutenir la demande intérieure par une hausse du pouvoir d’achat et une redistribution des revenus :
- hausse du SMIC à 1 700 euros bruts,
- relèvement du traitement des fonctionnaires pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat depuis 2000,
- hausse des minimas sociaux au dessus du seuil de pauvreté.
Au service de l’emploi, notre budget soutient aussi la redistribution des heures travaillées grâce au retour à la retraite à 60 ans, à l’application réelle des 35h et à la refiscalisation des heures supplémentaires. Une amélioration des conditions de travail financée par la suppression des exonérations de cotisations inefficaces (20 milliards sur 28) et la taxation des revenus financiers des entreprises.
Taxer la rente plutôt que le travail
Notre budget fait le choix du travail contre la rente. Il est conçu pour le peuple et non sous la dictée des « experts », des lobbies et de l’Union européenne. À mille lieux des préconisations de l’aberrant rapport Gallois et des exigences du MEDEF, nous proposons de prendre l’argent là où il dort pour le dépenser utilement :
- Quand 85% des réductions d’impôts profitent aux 10% les plus riches, nous arrêterions les gaspillages : toutes les mesures fiscales injustes de la droite que le gouvernement Ayrault pérennise seraient supprimées. Refusant la pression du patronat, la « niche Copé » sur les plus-values de cession serait supprimée ainsi que la totalité des niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique réelle. 42 Mds € seraient ainsi récupérés dès la première année.
- Là où le pouvoir en place se contente de surtaxer les revenus d’activité supérieurs à 1 million d’euros à 75% en exonérant les revenus du capital, nous proposons une réforme complète de l’impôt sur le revenu afin de le rendre plus progressif (14 tranches ; un revenu maximum établi à 20 fois le revenu médian) et plus juste (suppression du prélèvement libératoire, réintégration des revenus du capital et concentration des hausses sur les très hauts revenus). 20 Mds € supplémentaires seraient ainsi récupérés par an, soit au moins vingt fois plus que la réforme de l’impôt sur le revenu du gouvernement Ayrault.
- Au lieu d’augmenter aveuglément la TVA, impôt le plus injuste qui soit, pour reprendre 7 milliards à tous les Français, nous ciblerions les consommations nocives et inefficaces en récupérant 9,1 milliards via une TVA à 33% sur le luxe et l’imposition des hautes transactions immobilières. La révolution fiscale permettra ainsi de transformer le modèle de production en s’attaquant aux nuisances sociales et écologiques de toutes sortes : exploitation, spéculation, pollution, publicité, …
Un budget qui rapporte plus qu’il ne coûte
Dès la première année, les ressources nouvelles prévues dans le contre budget du PG s’élèvent au total à plus de 130 milliards d’euros. Ces marges de manœuvres permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Comme le programme l’Humain d’abord, notre budget rapporte plus qu’il ne coûte. Il permettrait donc de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat et de réduire effectivement la dépendance du pays face à la dette et aux marchés financiers. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 mds d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette (47 mds d’euros au total). C’est possible en faisant acheter par notre pôle financier public des obligations d’Etat à taux très réduits. Les banques publiques du pôle pouvant ensuite se refinancer auprès de la BCE pour rompre l’actuel circuit absurde de la dette publique vendue au prix fort aux banques privées.
Un budget qui dépense pour l’Humain d’abord
Nous mettrions en place les investissements écosocialistes qui s’imposent dont 55 Mds € pour partager les richesses et abolir l’insécurité sociale. 16 Mds € seraient aussi affectés en 2013 au financement de la planification écologique et pour donner la priorité à une agriculture paysanne saine. Nous stopperions l’aberrant projet de l’aéroport de Notre-Dame des Landes et investirions plus de 16 Mds d’euros dans des projets utiles socialement et écologiquement soutenables : création d’un pôle public de l’énergie, investissement dans les énergies renouvelables, sortie du nucléaire, plan pour le transport ferroviaire, etc. Un budget de gauche choisit l’émancipation humaine plutôt que les intérêts financiers des puissants : nous investirions donc massivement dans l’éducation, la recherche, la culture et l’éducation populaire à hauteur de 15 Mds d’euros de dépenses nouvelles. Nous donnerions des moyens pour la justice, l’égalité entre les territoires et les quartiers populaires et ainsi œuvrer pour une 6ème République à la hauteur de la devise Liberté, Égalité, Fraternité, capable de faire progresser la paix dans le monde et construire une défense souveraine et altermondialiste (4 Mds €).
- Plan d’urgence pour le logement, pour financer notamment 200 000 nouveaux logements sociaux par an : – 32 Mds €
- Revalorisation du point d’indice des fonctionnaires pour remédier au décrochage constaté depuis 2000 : – 11,4 Mds €
- Doublement en 5 ans de l’utilisation des énergies renouvelables : – 9 Mds €
- Doublement du budget de l’enseignement supérieur et la recherche sur 5 ans, création de 5000 postes d’enseignants-chercheurs et d’agents techniques: – 4,6 Mds €
- Scolarité obligatoire de 3 à 18 ans : – 3 Mds €
- Multiplication des moyens de la justice par 4 sur 5 ans : – 2,7 Mds €
- Plan national de remise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics : – 2,5 Mds €
- Mise en place d’un service public de la petite enfance (création de 100.000 places en crèche) et renforcement des moyens de la protection de l’enfance : – 2,3 Mds €
- Arrêt des reconduites à la frontière des sans-papiers : économie de 0,5 Md €
- Sortie du traité de l’Atlantique Nord et arrêt de la participation aux opérations OTAN : économie de 0,5 Md €
Un budget d’intérêt général
Contrairement au budget austéritaire de Jean-Marc Ayrault, le nôtre est juste et efficace économiquement. Il permettrait une sortie de crise par la relance de l’activité et la planification écologique. La réforme fiscale radicale que nous proposons entraînerait une hausse soutenable du taux de prélèvements obligatoires de 45 à 49% de la richesse produite (soit le niveau du Danemark par exemple). En se concentrant sur les hauts revenus et le capital, ce contre-budget permettrait de rendre au travail, à l’économie réelle et au peuple 7,5% de la richesse créée, en la reprenant au capital.
Boris Bilia et Damien Prat
Voir :
- la brochure complète présentant le contre-budget sur le site du PG
- la vidéo de présentation du contre-budget
- le dossier « Le mirage de la compétitivité«
- vidéo « Le mirage de la compétitivité«
- vidéo de la conférence de presse
Le contre-budget 2013 du Parti de Gauche : présentation
Alors que chaque jour le gouvernement Ayrault démontre un peu plus sa soumission aux injonctions du patronat et des actionnaires, le Parti de Gauche propose un contre-budget qui développe une logique complètement différente.
Guillaume Etievant, responsable de la Commission Economie du Parti de Gauche, présente dans cette vidéo ce « budget 2013 » qui permet une sortie de crise par le haut grâce à une relance par la demande.
En supprimant les nombreux cadeaux fiscaux faits au plus riche et en réorientant les investissements vers l’intérêt général, ce contre-budget rapporte plus d’argent qu’il n’en coûte et démontre concrètement en quoi le Front de Gauche propose une l’alternative face à l’austérité.
Convention Jospin • Pour un renouveau démocratique sans les femmes !
Le rapport Jospin a enfin été remis au gouvernement. Si son but affiché était le « renouveau démocratique » de nos institutions, force est de constater que son ambition et sa portée renforce le monarchisme présidentiel et le bipartisme. Sur la place des femmes en politique, en particulier, les conclusions dénotent un désintérêt, voire un rejet pur et simple, des aspirations émancipatrices des féministes.
L’égalité femme/homme est encore une fois la grande oubliée ! Les partis, UMP en tête, les plus réfractaires à la place des femmes en politique auront toujours le droit de payer (fort peu) pour ne pas à avoir à respecter la loi. Le Parti de Gauche demande l’arrêt des subventions publiques pour les partis ne respectant pas la parité !
L’ajout d’une dose minime de proportionnelle aux législatives ne changera qu’à la marge la représentation nationale, alors qu’avec 26,9% de femmes à l’Assemblée Nationale aujourd’hui, la France est un des mauvais élèves de l’Union Européenne. Le Parti de Gauche exige un mode de scrutin qui permette la parité des candidatures mais aussi la parité des élu-es à l’assemblée !
Enfin, loin d’interdire le cumul des mandats, la commission Jospin entérine un modèle politique pour une poignée d’hommes inamovibles. Le Parti de Gauche rappelle que seul le mandat unique notamment pour les parlementaires permettrait réellement d’introduire la mixité surtout si était aussi abordée la question du cumul dans le temps.
Confier la réflexion sur l’avenir de nos institutions à quelques “personnalités” sans implication citoyenne n’aboutit qu’à afficher quelques mesurettes qui ne régleront pas la crise démocratique qui elle va continuer à s’aggraver.
Le Parti de Gauche, comme il l’a fait durant les campagnes présidentielles et législatives continuera sans relâche à militer pour une 6ème république garantissant une plus grande implication citoyenne et donnant aux femmes enfin la possibilité de s’investir durablement dans la sphère publique.
Les insubmersibles
Les insubmersibles : experts ou pantouflards qui naviguent de cabinet en commission ou en mission d’étude gouvernementale quels que soient les gouvernements.