À bas l’austérité : Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon intervenait le vendredi 16 novembre dans le meeting du Parti de Gauche « A bas l’austérité ».
AFP • Le PG dénonce les tentatives du PS de diviser le FDG
Le Parti de gauche a dénoncé ce mardi «les gros sabots» du porte-parole du PS David Assouline «pour essayer de diviser le Front de gauche» après que ce dernier a opposé lundi la «stratégie personnelle d’opposition» de Jean-Luc Mélenchon et celle des communistes.
Lors de son point presse lundi, David Assouline a jugé que «la stratégie de Jean-Luc Mélenchon» était «assez personnelle» et laissait «à penser qu’il constitue une opposition au gouvernement». «Ce n’est pas la stratégie annoncée, revendiquée par le Parti communiste français», a-t-il ajouté. David Assouline «a chaussé ses gros sabots pour essayer de diviser le Front de gauche. Il sépare le bon grain de l’ivraie: d’un côté des communistes jugés par lui constructifs et raisonnables, de l’autre Jean-Luc Mélenchon et le Parti de gauche qui s’opposeraient, à « titre personnel », à la politique du gouvernement», dénonce Eric Coquerel, secrétaire national aux relations unitaires, dans un communiqué.
«Ces responsables socialistes se dupent sur la réalité du Front de gauche»
Eric Coquerel a aussi dénoncé les «menaces» de Bruno Le Roux, chef de file du groupe PS à l’Assemblée, lequel a estimé, fin octobre que le PCF «votait bien trop souvent contre la gauche». «Tout cela serait risible si leur objectif ainsi poursuivi n’était pas sérieux: éviter que le groupe Front de gauche au Sénat s’abstienne sur les recettes comme il le prévoit puisque nos parlementaires refusent de voter le budget», selon lui.
«Dans sa dérive droitière et libérale, le PS craint par dessus tout que se révèle toujours plus l’existence à gauche d’une alternative à la politique d’austérité du gouvernement», estime-t-il. Pour lui, «ces responsables socialistes se dupent sur la réalité du Front de gauche. Ils continuent de nous considérer les uns comme une force domestiquée, les autres à domestiquer. C’est méprisant et méprisable pour nos partis (…). C’est se tromper de période, comme ils se trompent de politique», conclut Eric Coquerel.
2012.11.16 – Meeting contre l’austérité
Les attaques meurtrières sur Gaza doivent être sanctionnées !
Le Parti de Gauche condamne les bombardements meurtriers de la bande de Gaza par l’armée israélienne et l’intensification prévue de l’opération « Pilier de défense » par voie terrestre.
Loin d’être une riposte à des tirs de roquettes sur Israël, ils constituent une politique délibérée du gouvernement sortant de Benjamin Netanyahou, à visée clairement électoraliste. Ces massacres sont la prolongation du blocus de Gaza, des politiques d’Apartheid et de colonisation qui ont été mises en oeuvre par les gouvernements israéliens, et en aucun cas une « escalade » entre deux parties égales qui s’affrontent.
Le Parti de Gauche appelle à des sanctions économiques ciblées immédiates contre l’Etat d’Israël. Il salue les rassemblements unitaires qui se sont tenus partout en France en cette fin de semaine pour l’arrêt des bombardements et contre l’impunité de l’Etat d’Israël. Il condamne la répression sanglante des manifestations de protestation ayant eu lieu en Cisjordanie occupée.
Espagne : expulsions locatives • Le Parti de Gauche dénonce la fausse solution de Rajoy
Les expulsions locatives sont désormais plus que quotidiennes en Espagne. Au premier trimestre 2012, pas moins de 46 559 expulsions ont eu lieu. Le nombre d’expulsions pour l’année 2012 est estimé à 180 000. Depuis 2008, ce sont plus de 200 000 familles qui ont été expulsées de leur logement donnant lieu à une vraie crise humanitaire.
Face à cette catastrophe humaine et sociale, le gouvernement de Monsieur Rajoy, dont les politiques aggravent la situation, n’a proposé qu’un décret gouvernemental à minima alors que les mouvements sociaux, les syndicats et Izquierda Unida (IU – équivalent Front de Gauche) demandaient le gel immédiat des expulsions.
Le décret du PP (parti de Monsieur Rajoy, équivalent UMP), négocié avec le PSOE (équivalent PS) et sans IU (exclu des négociations alors qu’elle est sur le terrain avec les locataires tous les jours), est loin d’être adapté à la situation. En effet, il se borne à mettre en place un moratoire de deux ans sur les expulsions des seules familles les plus vulnérables. Les conditions pour ne pas être expulsés excluent de fait la majeure partie des familles. Il faut en effet qu’il y ait dans la famille au moins une personne en situation de dépendance, ou que ce soit des familles nombreuses, ou que ce soit des familles monoparentales avec au moins deux enfants ou au moins un enfant de moins de 3 ans et que les revenus du foyer soient inférieurs à 19 000 euros annuels ! Et évidemment, ce décret n’est pas rétroactif…
A l’heure où la majeure partie des familles ne parvient plus à payer les loyers du fait des baisses de salaires et des pensions de retraites, des hausses de TVA et de l’endettement, ce décret est clairement insuffisant. Il a d’ailleurs été dénoncé par la Plataforma de Afectados por la Hipoteca (PAH), les syndicats et Izquierda Unida.
Le Parti de Gauche joint sa voix à celle d’Izquierda Unida pour dénoncer l’absence flagrante du gouvernement Rajoy d’aider les victimes de sa politique mortifère.
Pascale le Néouannic au meeting "A bas l’austérité"
Pascale Le Néouannic est intervenue le vendredi 16 novembre au cours du meeting « A bas l’austérité » du Parti de Gauche.
Soutien aux grévistes de Cattenom • Il faut sortir de la sous-traitance dans le nucléaire !
Crédit photo edf.com
Ce lundi 12 novembre le syndicat CGT de la centrale nucléaire de Cattenom a déposé un préavis de grève pour la semaine prochaine afin de dénoncer les conditions de travail au sein de la centrale. L’une des principales cibles de la colère de ces salariés : le recours à la sous-traitance qui contraint les salariés à s’adapter sans cesse à des conditions de travail plus difficiles, mais aussi l’attitude de la direction de la centrale qui exerce une pression sans cesse croissante sur les travailleurs et leur fait porter la responsabilité de choix malencontreux. La semaine dernière, en Comité d’Hygiène et de Sécurité des conditions de Travail (CHSCT), le syndicat a quitté la séance pour marquer sa désapprobation à la suite d’écarts de sûreté observés chez une entreprise prestataire.
Le Parti de Gauche apporte son soutien à ces revendications. La sous-traitance dans l’industrie électronucléaire doit cesser et les conditions de travail des salariés du nucléaire doivent être revues afin de garantir une exigence de sécurité totale, indispensable au sein des installations nucléaires. La pratique de la sous-traitance n’est pas tolérable et témoigne des dérives liées à la privatisation voulue par Bruxelles. L’industrie électronucléaire est en effet devenue un simple outil destiné à être rentable, quels qu’en soient les effets sur la sécurité des salariés mais aussi des riverains des centrales.
Le Parti de Gauche rappelle son attachement à une décision immédiate de sortie progressive du nucléaire par la planification écologique orchestrant la réduction de nos consommations et l’essor des renouvelables. La création d’un pôle public, par la renationalisation d’EDF-GDF et d’AREVA permettrait d’arrêter immédiatement cette pratique intolérable et dangereuse de la sous-traitance et de l’intérim dans l’industrie nucléaire, de revenir au statut unique, à de bonnes conditions de formation et de travail, et d’amorcer la transition énergétique nécessaire.
Le contre-budget du Parti de Gauche
Non au délit de blasphème, il faut défendre la laïcité sur l’ensemble du territoire de la République
En République le délit de blasphème n’existe pas mais il sévit encore à Alsace-Moselle. Dernière victime en date le metteur en scène de théâtre, Roméo Castellucci dont nous venons d’apprendre qu’il est visé par une plainte pour « blasphème et tentative de blasphème », suite à la représentation de Sul concetto di volto nel figlio di dio (Sur le concept du visage du fils de Dieu) à Strasbourg.
La survivance de ce délit – issu du droit pénal allemand maintenu en Alsace Moselle après 1918- permet à quelques individus de mener campagne contre le droit de création culturelle dès lors qu’une œuvre ne plait pas à une autorité religieuse. Avec de tels raisonnements aujourd’hui la Religieuse de Diderot serait (re)mise à l’index !
Plus grave apparaît désormais « habituel » aux représentants des monothéismes de saisir la justice strasbourgeoise au nom de leurs convictions religieuses qui n’auraient pas le droit d’être moquées ou tournées en dérision. Ces derniers organisant à dessein la confusion entre le respect de la liberté de croire et le respect des croyances, afin de remettre en cause la stricte indépendance de la loi commune pour y substituer un droit en faveur de la foi particulière à certains.
Le Parti de Gauche demande l’abrogation de cette exception juridique qui participe de la remise en cause frontale de la liberté de pensée et d’expression conquise avec la loi de 1905. Ce délit n’a pas sa place dans notre République laïque !
Pascale Le Néouannic, Secrétaire nationale du PG en charge des libertés, de la laïcité et des institutions
Hollande : Le tournant social-libéral assumé
La conférence de presse de mardi de François Hollande aura au moins eu un mérite : si certains croyaient que ce dernier était encore social-démocrate, ils savent maintenant que c’est terminé. En revendiquant la primauté de la politique de l’offre sur celle de la demande, la baisse des dépenses publiques sous prétexte que celles-ci n’ont pas permis de vivre mieux qu’il y a 5 ans et la lutte contre le coût du travail rendu responsable des difficultés des entreprises, François Hollande rompt avec des décennies de tradition socialiste au point de se faire féliciter par François Bayrou qui en appelle à un gouvernement d’union nationale. Le droit de vote des résidents étrangers et la lutte contre le réchauffement climatique font aussi partie des engagements abandonnés. Au moins maintenant c’est clair ! Et son appel au compromis entre actionnaires et salariés est particulièrement indécent alors que les dividendes représentent une part toujours plus grande de la valeur ajoutée au détriment des investissements et des salaires. Mais les patrons ne s’y trompent pas : la direction de Renault exige carrément des syndicats qu’ils acceptent des baisses de salaire et des augmentations de temps de travail, faute de quoi elle ne garantit pas le maintien de ses usines en France ! Et le Medef, la CGPME et l’UPA, réclament d’une seule voix les mêmes mesures au niveau national plus de nouvelles remises en cause du CDI et des procédures de licenciements rapides avec des indemnités moins élevées et des procédures de recours judiciaires supprimées. Pourquoi se gêneraient-ils ? Tous les signaux côté gouvernement sont en leur faveur. Nous devons donc être plus que jamais aux côtés des travailleurs qui se battent. Dans ce contexte, le budget 2013 en discussion au parlement reflète bien ces orientations et le rejet d’amendements, que les sénateurs PS avaient pourtant adopté lorsqu’ils étaient dans l’opposition, ne fait que démontrer les renoncements auxquels ce gouvernement et cette majorité PS-EELV est parvenue en si peu de temps. Notre responsabilité est donc de faire en sorte que les déçus de ce gouvernement ne se détournent pas de la politique ou ne choisissent pas des solutions extrêmes par dépit et écœurement. Il est donc d’autant plus important dans un tel contexte d’être cohérent. C’est pourquoi le PG s’exprime pour un vote contre à propos du budget 2013. Il est aussi indispensable de démontrer qu’une autre politique est possible. C’est l’objet du contre-budget que nous avons présenté le lundi 12 novembre à la presse et des meetings contre l’austérité que nous avons tenu le 14 novembre dans 8 villes de France et de celui qui se tiendra le 16 novembre à Paris avec Pascale Le Néouannic et Jean-Luc Mélenchon.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche